22/06/2013
Veiller avec les Hobbits - Livre 1 (2/20)
Que faire du temps qui nous est donné
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"Hier soir je vous ai parlé de Sauron le Grand, le Seigneur Ténébreux. Les rumeurs que vous avez entendues sont vraies : il s'est en effet levé de nouveau ; il a quitté son repaire de la Forêt Noire pour retourner à son ancienne place forte de la Tour Sombre de Mordor. Ce nom, même vous autres Hobbits en avez entendu parler, comme une ombre en marge des vieilles histoires. Toujours après une défaite et un répit, l'Ombre prend une autre forme et croît de nouveau.
- J'aurais bien voulu que cela n'eût pas à se passer de mon temps, dit Frodon.
- Moi aussi, dit Gandalf, comme tous ceux qui vivent pour voir de tels temps. Mais la décision ne leur appartient pas. Tout ce que nous avons à décider, c'est quoi faire du temps qui nous est donné."
Livre I, chapitre II, p 68
Frodon n'est pas conscient qu'il fait partie de ces sombres histoires. Il se croit encore protégé par les frontières de la Comté. La tentation est forte, pour chacun d'entre nous, que de refuser d'affronter la réalité. Nier la noirceur des temps pour s'en protéger, et peut-être, aussi, pour éviter d'avoir à s'engager. Gandalf, souvent surnommé le corbeau de tempête, n'est pourtant pas un mauvais prophète. Il nous engage seulement à ouvrir les yeux. Nous n'avons pas de prise sur la réalité dans laquelle nous avons été mis, mais nous avons une prise sur notre engagement. Un temps nous a été donné. Nous aurions préféré naître à une époque plus heureuse, mais c'est pourtant dans ce temps que notre liberté est appelée à s'exercer.
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19/06/2013
St Paul 8 : Il n'est pas bon que l'Homme soit seul
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J'en viens maintenant à ce que vous m'avez écrit à savoir, « il est bon pour l'homme de s'abstenir de la femme ». Toutefois, à cause des débauches, que chaque homme ait sa femme et chaque femme son mari (1 Co 7, 1-2)
A Corinthe, la question du mariage se pose avec beaucoup d'acuité. C'est le grand problème du village savoyard : jusqu’où peut-on se marier dans le village? La communauté des chrétiens est extrêmement réduite, le mariage entre baptisés pose donc des problèmes de consanguinité analogues (et bienvenue chez les Chtis). Peut-on se marier avec un non-chrétien? Les chrétiens de Corinthe écrivent donc à Paul pour lui demander conseil, avec probablement la question suivante : "Dans le couple chrétien, chacun est adorateur du Christ dans l'autre ; mais si l’autre n’est pas baptisé, on n’a plus de Christ devant soi ? On est tout seul…" A moins que le non baptisé soit déjà sanctifié par le fait qu’il aime le Christ en celui qui est baptisé ?
La Genèse (chapitre 1) dit qu'il n'est pas bon que l'Homme soit seul. Il lui faut un "soutien comme un vis-à-vis", un relatif transcendant, une icône.
Homme et femme deviennent présence de l'Esprit l'un pour l'autre, pour que l'Homme ne soit plus jamais seul. Mais pour Paul, nous ne sommes plus seuls de toute façon depuis la venue du Christ. Notre réseau s'en trouve donc de toute façon sanctifié.
Dans le judaïsme, le mariage est une obligation. Si la femme est la Torah (cf note 4), chaque homme se doit de posséder sa Torah et de la rendre féconde. Un homme seul est un homme sans Torah.
Paul annonce que l'on a trouvé notre relatif transcendant en Jésus, on n'a donc plus nécessité de le trouver dans la Torah*. Il n'est plus obligatoire pour l'homme de trouver son alliance dans son épouse et donc de se marier. Cependant, le contexte religieux ambiant, les idolatites, la prostitution sacrée etc. le pousse à conseiller aux chrétiens de se marier, dans la mesure du possible.
"Que chaque homme aie sa femme et chaque femme son mari" (Saint Paul, 7, 2) : il est nécessaire de se créer un réseau correctement orienté, pour ne pas risquer de tomber dans la "débauche", c'est à dire de se retourner vers des réseaux qui ne sont pas orientés vers notre sanctification. Bien-sûr, l'idéal serait de se contenter du Christ, mais à Corinthe mieux vaut pas tenter le diable. Et le Seigneur nous a donné un moyen pour assurer notre sanctification, qui est le mariage.
D'où sa réponse directe aux illuminés de Corinthe : "que chaque homme aie sa femme et chaque femme son mari". Les pieds sur terre, les jeunes. Et notez la réciproquité employée*. St Paul est un petit malin ; ses cours sont toujours adaptés aux deux sexes. Il ne mélange pas les deux, mais indique d'abord à l'un, puis à l'autre, des conseils qui sont parfois les mêmes, parfois différents, toujours complémentaires. Parce que les femmes aussi, ont droit à leur cours d'éducation sexuelle. (Non mais c'est vrai, quoi, à la fin !)
Bref résumé pédagogique :
St Paul commence par nous rassurer en nous disant tout d'abord que le mariage n'est pas nécessaire pour avancer vers la sainteté. Il nous indique ensuite qu'il aurait tendance à nous le conseiller quand même... Et ensuite, il va nous expliquer comment cela pourra-t-il se faire sans que la douce Gertrude n'épouse son neveu Gontran ou le vieux Gérard sa petite fille Georgette.
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* Une autre différence radicale avec le judaïsme, qui apparaît entre autre dans cette lettre, comme dans chaque lettre que Paul écrira sur la question conjugale : chaque proposition énoncée est écrite en double, chacune possédant sa réciproque pour l'autre sexe. Dans le judaïsme, la femme est la Torah de l'homme. Dans le christianisme proposé par Saint Paul, chacun est présence du Christ pour l'autre.
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12/06/2013
St Paul 7 : Contrat ou communion ? Une histoire de mariage.
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Les réseaux seront bons et honorables si on y reconnaît la présence du Christ. Un exemple marquant de cette idée selon laquelle toute relation est bonne si le Christ en est au cœur : à l'époque, le mariage chrétien n'est pas vu d’abord comme un contrat, comme il l’est au civil pour distinguer la femme libre de celle qui a un mari.
Ceci jusqu'au IVè siècle, sous Constantin, où le mariage ecclésial englobe le contrat civil. Avant, ce qui faisait le mariage chrétien, c'était de communier ensemble au Christ, en accord avec l’Église et son Évêque, dans l'Esprit Saint qui transfigure leur union mutuelle dans le Christ (ainsi encore sous Tertullien au II° s.)
L'époque où le mariage religieux était valable civilement
Ce n'est qu'au X° s. et avec la Renaissance, que le contrat social prendra le pas sur le mariage religieux et sera codifié en droit canon. L'Église incorpore dans certains cas la part contractuelle du mariage religieux dans sa liturgie, au risque de perdre sa valeur sacramentelle (union des corps dans le corps du Christ). Ce sera le cas dans le protestantisme calvinien. Au contraire, dans d'autres cas, les chrétiens gardent l'accent sur la communion (c'est le cas du mariage orthodoxe).
Quand mariage civil et mariage religieux se séparent...
Avec la séparation de l'Église et de l'État en France, le mariage religieux prend son indépendance. Il n'est plus reconnu par la société civile. En revanche, l'Eglise reconnaît l'importance d'un mariage civil qui ne nuit pas à l'orientation du réseau.
Tout en reconnaissant l'intérêt du contrat signé en mairie, reconnaissance sociale de l'union, l'Église garde l'idée d'un engagement prononcé devant Dieu, en communion au Christ dans son Église et l’Esprit Saint et ne risque donc pas de tomber dans le relativisme moral auquel un État sans Dieu est nécessairement soumis (mariage polygame, homosexuel...).
Bref, l'histoire d'amour entre le mariage chrétien et le mariage civil est tumultueuse.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les deux ne font pas qu'une seule chaire. Cela est dû à une incompatibilité de caractère suffisemment évidente pour que les témoins informés s'opposent à l'union indissoluble des deux...
Mariage civil : dans une logique contractuelle, il est logique que le mariage s'étende à autre chose que l'union entre un homme unique et une femme unique. Ce contrat vise à faire de quelques personnes souhaitant se lier une cellule reconnue et protégée par la société, selon l'utilité qu'il présente devant cette société. La tendance actuelle dans les pays occidentaux serait de mettre le sentiment amoureux comme condition suffisante à la signature de ce contrat.
Mariage religieux : le mariage religieux n'est pas un contrat ; il est une communion au Christ. Les deux époux, ne faisant plus qu'un seul corps, forment un réseau de sanctification au sens où l'entend St Paul : l'union des époux est le reflet de l'union divine dans la Sainte Trinité... La seule condition absolument nécessaire est de faire de son couple un reflet de l'amour divin*. Je vous renvoie au cinquième épisode de la série !
Lien entre mariage civil et religieux : tout en reconnaissant l'utilité d'un mariage civil, l'Eglise ne réduit pas le mariage à ce contrat. La conception contractuelle du mariage civil a, selon les époques, été ignorée par l'Eglise ou englobée dans le mariage religieux. Dant tous les cas, les chrétiens considèrent que le mariage religieux est supérieur au mariage civil. Le mariage civil peut être inclu dans le mariage religieux mais l'inverse n'est jamais possible, parce que la communion est un stade plus avancé que le contrat.
On peut réduire tout ce débat à une équation unique qui ne plaira pas à tout le monde (notament les quiches en maths) :
Mariage civil = Contrat
Mariage chrétien = Communion ⊃ Contrat
Contrat < Communion ⇒ Mariage civil < Mariage religieux.
*"A l'image de Dieu il le créa, homme et femme il le créa" (Gn 1, 27). Pas de bol, pour être à l'image de Dieu, il faut un homme et une femme...
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05/06/2013
St Paul 6 : Pécher contre le "corps" ?
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Dans le monde païen, pécher contre le corps signifie pécher contre la société. (Sociétés holistiques, pour les fans de socio...)
Dans le monde juif, pécher contre le corps signifie pécher contre la Torah, ne pas se revêtir de la Torah inscrite dans les phylactères (voir une définition de ce mot pas barbare, puisqu'il est grec, sur wikipédia)
Pour Saint Paul, le « corps » est le réseau de sanctification personnel, familial ou ecclésial. Il renoue tout cela autour du Christ. Pécher devient aller à l'encontre de notre quête de sanctification, laquelle passe par le Christ mais se vit dans la société.
Et la quête ne fait que commencer.
Bref.
Pour décrire la faute, Paul fait le tour de tous les problèmes posés par la société. C'est l'orientation du réseau qui fait le péché. Par exemple : le corps social a ses rites. Pour entrer en relation avec Dieu, le réseau va utiliser un animal qui fera office de transfert substitutif. On trouve ici l'idée que dans le sacrifice, c'est quelque chose de moi que j'offre à la divinité. Si je mange une viande qui a servi au sacrifice et a donc été consacrée aux idoles, ça ne m’est pas interdit puisque, pour les croyants, les idoles ne sont rien. Mais si mon voisin y croit et que le fait que j’en mange le scandalise, je m’y refuse. Disons-le plus simplement : si quelqu'un mange de la viande offerte à une divinité sans y croire, simplement parce qu'il a faim, cela ne pose pas problème. Mais le problème se pose d'une autre façon : un chrétien qui mange de la viande consacrée peut donner un mauvais exemple, laisser à penser qu'il cautionne et participe à un autre culte. (J'espère que ça ne vaut pas pour le kebab)
Les récents convertis, en général, vont se montrer choqués des légèretés que se permettent parfois les chrétiens. Idem pour le travail le dimanche.
Ainsi, si l'on poursuit l'argument de Saint Paul, les relations sexuelles ne sont ni bonnes ni mauvaises en soi ; tout dépend de l'orientation qu'on y met, comme pour toutes les relations, rapports internes dans les réseaux, sociétés...
Chez les juifs c'est différent : comme la Torah venant de Dieu est un « chiffre » qu’on ne peut déchiffrer qu’en accord avec la tradition des sages, ce qui est à notre portée c’est d’abord de « faire » les choses parce que la Torah le demande, y compris si, le contexte ayant changé, cette action s'est vidée de son sens. Du coup, inversement, une nouvelle technologie arrivant dans le monde, si la Torah n'a jamais tranché... Nous ne sommes pas à la place de Dieu pour trancher à sa place. Pour le Chrétien, c’est la conformité à ce que Jésus dévoile de la Torah par sa venue qui guide l’agir. Et cela se fait en Église (the réseau de sanctification par essence puisqu'elle est le "corps du Christ", en Saintpaulien, le "réseau de sanctification" du Christ).
Il y a encore des personnes (souvent journalistes d'ailleurs) qui croient que l'Eglise pense que le sexe, c'est mal, et que seule la procréation dans le mariage permet d'excuser un peu le plaisir qu'on en tire et qui est à limiter, d'ailleurs. En général, ils confondent un peu avec les Jansénistes et un tout petit peu avec les Cathares qu'ils prennent pour des gentils (et St Dominique pour le méchant).
La bonne nouvelle, c'est que le sexe n'est ni bon, ni mauvais, comme tout ce qui existe en soi. Un couteau n'est ni "bon" ni "mauvais", il existe, si on l'utilise pour opérer un blessé, c'est bien, si on l'utilise pour tuer quelqu'un, c'est mal (en simplifiant). De même, l'acte sexuel peut faire beaucoup de bien comme beaucoup de mal, selon que cela nous mène ou non vers notre sanctification.
Comment savoir ? Suite mercredi prochain...
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29/05/2013
St Paul 5 : Union de mort ou union de Vie ?
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Ou bien ne savez-vous pas que celui qui s'unit avec la prostituée n'est avec elle qu'un seul corps ? Car il est dit : les deux ne seront qu'une seule chair. Celui qui s'unit au Seigneur, au contraire, n'est avec lui qu'un seul esprit.
Fuyez la fornication ! « Tout péché que l'homme peut commettre est extérieur à son corps » ; celui qui fornique, lui, pèche contre son propre corps.
Ou bien ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint Esprit, qui est en vous et que vous tenez de Dieu ? Et que vous ne vous appartenez pas ? Vous avez bel et bien été achetés ! Glorifiez Dieu dans votre corps (1 Co, 6, 16-20)
Avec ces 4 versets, on boucle le chapitre 6, qui est au chapitre 7 ce que les fiançailles sont au mariage: un préliminaire incontournable lors duquel les fondements sont posés. Comme ça, on ne construit pas sur le sable.
« Tous deux ne feront qu'une seule chair » (6, 16). Il faut remonter à la Genèse pour comprendre l'allusion, que vous aurez tous saisis, je l'espère.
Détour exégétique sur la Genèse
Dans Genèse 1, l'homme et la femme, dans l’amour créateur qui les fait un (ils ne seront divisés dans la Bible qu’au chapitre 2), sont « à l’image » de Dieu (comme Dieu est un pour son peuple unique). Plus loin dans cette lettre (1 Co 15, 44) Saint Paul appelle l'Homme pour cette raison l'Adam « spirituel » (pneumatikos en grec). Par contre l'Adam de Genèse 2-3 est appelé « psychique » (psukikos) puisque lors de sa création où il est modelé du sol, Dieu souffle sur lui une « souffle de vie » (psukè).
La femme n’est pas encore tirée de sa côte pour lui être donnée comme « un soutien vis-à-vis », symbole de l’Alliance au nom de laquelle l’homme doit tout quitter pour ne plus faire qu’un avec elle. La femme y est présentée comme le symbole de l’alliance avec Dieu. La désobéissance au commandement n’a pas encore brisé cette unité d’Alliance. Elle ne fut brisée par le péché qu'à l'instigation du serpent (Genèse 3).
Jésus, en donnant le pardon du Père, rend à l'homme l'unité originelle (celle de Genèse 1 et celle de Genèse 2 avant le péché). C'est une situation nouvelle qui est offerte aux hommes, et que Paul expliquera également.
Bref, pour résumer : dans Genèse 1, il n'y que l'Homme avec un grand H, parce que homme et femme ne font qu'Un. Leur union est un reflet de l'union divine. Avec le péché, ils font la gueule à Dieu et s'envoient les assiettes à la figure. Sur ce, Jésus arrive, restaure par Son sang l'Alliance perdue et donc vient également restaurer l'union de l'homme et de la femme.
Ou pour employer une image : l'union première de l'homme et de la femme est le reflet de Dieu. L'homme casse le miroir, mais en détruisant le miroir, il détruit deux choses dans le même mouvement:
- Le miroir - c'est à dire l'alliance, ce qui faisait le lien avec Dieu
- Le reflet - c'est à dire l'alliance entre l'homme et la femme.
Jésus revient et construit un nouveau miroir. Mais est-ce le même miroir ?
Dans la Genèse, l'Homme est mis dans le jardin (masculin en hébreu) pour la cultiver et la garder (féminins en hébreu). D'où sort ce « la » ? En fait, il s'agit de la Torah. Ce texte est écrit à l'époque de Josias, alors que la femme est souvent utilisée comme symbole de la Torah. Lorsque Dieu déclare « il n'est pas bon que l'Homme soit seul », il crée les animaux. On symbolise là les cultes égyptiens, où les divinités sont représentées par des animaux. Puis Dieu le plonge dans un songe, lieu où l'Alliance est donnée à Abraham (Gn 15,12). Notons que les mots « côte » et « vie » sont voisins dans le fond mythique ancien (Ti en sumérien). Une deuxième chose intéressante à noter : dans ce récit, c'est l'homme qui va donner de sa vie pour donner vie à la femme (alors que Dieu aurait pu prendre un autre morceau de glaise). Il s'agit d'un renversement par rapport aux religions de la fécondité où c'est la femme qui donne la vie. Deuxième renversement : l'homme quitte son père et sa mère pour s'attacher à sa femme. Or nulle part à l'époque l'homme ne quittait ses parents, c'était toujours la femme qui rejoignait la famille de son mari ! Ce renversement ne trouve son sens que si l'on comprend par là que l'homme doit s'attacher à la Torah. Évidemment, Saint Paul n'ignore rien de cette signification issue des commentaires de la Genèse.
Laissons-là les serpents et revenons à nos moutons.
Celui qui adhère au culte païen ne fait qu'un seul réseau avec l’idole : un réseau mortel (la table des démons 1 Corinthiens 10,20). Cette unité ne rétablit pas l'état spirituel originel. S'attacher aux cultes païens est synonyme de mort, puisque l'homme change ainsi la finalité de sa sanctification. Seul le Seigneur donne la vie, et fait de nos réseaux de sanctification le « temple du Saint Esprit », qui est en nous et que nous tenons de Dieu (6, 19). C'est aussi pourquoi nous ne nous appartenons pas : lorsque Paul assure que nous sommes rachetés, il fait bien-sûr référence au marché des esclaves. Et on a été rachetés cher puisque Jésus est mort sur la croix pour cela.
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