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05/06/2013

St Paul 6 : Pécher contre le "corps" ?

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Dans le monde païen, pécher contre le corps signifie pécher contre la société. (Sociétés holistiques, pour les fans de socio...)

Dans le monde juif, pécher contre le corps signifie pécher contre la Torah, ne pas se revêtir de la Torah inscrite dans les phylactères (voir une définition de ce mot pas barbare, puisqu'il est grec, sur wikipédia)

Pour Saint Paul, le « corps » est le réseau de sanctification personnel, familial ou ecclésial. Il renoue tout cela autour du Christ. Pécher devient aller à l'encontre de notre quête de sanctification, laquelle passe par le Christ mais se vit dans la société.

Et la quête ne fait que commencer. 

Bref.

Pour décrire la faute, Paul fait le tour de tous les problèmes posés par la société. C'est l'orientation du réseau qui fait le péché. Par exemple : le corps social a ses rites. Pour entrer en relation avec Dieu, le réseau va utiliser un animal qui fera office de transfert substitutif. On trouve ici l'idée que dans le sacrifice, c'est quelque chose de moi que j'offre à la divinité. Si je mange une viande qui a servi au sacrifice et a donc été consacrée aux idoles, ça ne m’est pas interdit puisque, pour les croyants, les idoles ne sont rien. Mais si mon voisin y croit et que le fait que j’en mange le scandalise, je m’y refuse. Disons-le plus simplement : si quelqu'un mange de la viande offerte à une divinité sans y croire, simplement parce qu'il a faim, cela ne pose pas problème. Mais le problème se pose d'une autre façon : un chrétien qui mange de la viande consacrée peut donner un mauvais exemple, laisser à penser qu'il cautionne et participe à un autre culte. (J'espère que ça ne vaut pas pour le kebab)

Les récents convertis, en général, vont se montrer choqués des légèretés que se permettent parfois les chrétiens. Idem pour le travail le dimanche.

Ainsi, si l'on poursuit l'argument de Saint Paul, les relations sexuelles ne sont ni bonnes ni mauvaises en soi ; tout dépend de l'orientation qu'on y met, comme pour toutes les relations, rapports internes dans les réseaux, sociétés...

Chez les juifs c'est différent : comme la Torah venant de Dieu est un « chiffre » qu’on ne peut déchiffrer qu’en accord avec la tradition des sages, ce qui est à notre portée c’est d’abord de « faire » les choses parce que la Torah le demande, y compris si, le contexte ayant changé, cette action s'est vidée de son sens. Du coup, inversement, une nouvelle technologie arrivant dans le monde, si la Torah n'a jamais tranché... Nous ne sommes pas à la place de Dieu pour trancher à sa place. Pour le Chrétien, c’est la conformité à ce que Jésus dévoile de la Torah par sa venue qui guide l’agir. Et cela se fait en Église (the réseau de sanctification par essence puisqu'elle est le "corps du Christ", en Saintpaulien, le "réseau de sanctification" du Christ).

Il y a encore des personnes (souvent journalistes d'ailleurs) qui croient que l'Eglise pense que le sexe, c'est mal, et que seule la procréation dans le mariage permet d'excuser un peu le plaisir qu'on en tire et qui est à limiter, d'ailleurs. En général, ils confondent un peu avec les Jansénistes et un tout petit peu avec les Cathares qu'ils prennent pour des gentils (et St Dominique pour le méchant). 

La bonne nouvelle, c'est que le sexe n'est ni bon, ni mauvais, comme tout ce qui existe en soi. Un couteau n'est ni "bon" ni "mauvais", il existe, si on l'utilise pour opérer un blessé, c'est bien, si on l'utilise pour tuer quelqu'un, c'est mal (en simplifiant). De même, l'acte sexuel peut faire beaucoup de bien comme beaucoup de mal, selon que cela nous mène ou non vers notre sanctification.

Comment savoir ? Suite mercredi prochain... 

Publié dans Dieu | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

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