Femen vs Veilleurs : à méditer !

Pourquoi l'union civile est une très mauvaise idée.

Peut-être que certains (pour qui j'ai toutefois beaucoup d'affection et d'estime) présentent ça comme la porte de sortie que Hollande pourrait prendre. Mais si c'était en fait une fausse porte, un décor de théâtre, derrière il n'y a qu'un mur de brique, comme la fameuse porte de la buvette que veut ouvrir le Capitaine Haddock dans les Sept Boules de Cristal ?

Je vois à cela quatre raisons qui sont d'ordre stratégique et non moral :

- Les pros mariage n'en veulent pas, puisqu'ils veulent "l'égalité" (ie le nivellement). Ils veulent que les gays soient des hétéros comme les autres, de façon à faire triompher la théorie du Genre. Hollande n'empruntera cette porte de sortie que si la loi est déjà abandonnée, et non pour se donner la possibilité de l'abandonner sans perdre totalement la face.

- C'est une grossière récupe de l'UMP qui se dégonfle. Les gens de LMPT ne veulent pas être récupérés ! L'UMP n'a jamais été entièrement opposée au mariage gay ou à l'idéologie du Genre par le passé (en dehors de quelques rares députés). L'opposition actuelle, qui pourrait faire penser à un front commun, est une opposition contextuelle, du fait de sa position d'opposant au pouvoir actuel. Il faut donc s'attendre à une trahison/récupération. La voilà ! Que les députés fassent ce qu'ils veulent, mais que nous ne leur servions pas de tribune par pitié !

- Comme le Pacs, ce ne sera qu'un tremplin supplémentaire vers le mariage qui, vous le verrez, réapparaîtra dans quelques mois ou quelques années. Il faut dire stop, et stop c'est stop ! Certains ont compris que les français n'étaient "pas prêts". Cette union civile ne serait qu'un moyen de plus de préparer les français, en désarmant l'opposition. On nous a servi les mêmes couplets lors du vote du Pacs.

- Ça donne l'impression qu'on lâche du terrain, c'est donc démobilisateur pour le gros des troupes, en particulier celles qui viennent de province. En s'appuyant sur cette stratégie, on ira fatalement vers une division du mouvement. D'une part en donnant l'impression de lâcher du lest au gouvernement, alors que c'est en leur faisant peur que nous obtiendons gain de cause, d'autre part en radicalisant une énorme partie de LMPT. Il suffit de voir les réactions de désapprobation lorsque des responsable LMPT évoquent ce "CUC" dans les manifestations ou chez les "Veilleurs" pour voir que cette stratégie risque de diviser profondément le mouvement, jusque là solidaire (à défaut d'être homogène).

J'espère que ça ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd !

Il y aurait aussi des arguments d'ordre moral ou philosophique s'y opposant, mais je laisse ça aux religieux et aux penseurs - qui font ça très bien (Père Cédric), voire aussi ici (Philippe Ariño).

Piste de réflexion sur le Gender

Par le Père Jacques Bernard, exégète (attention, accrochez-vous) 

L’imposition de la théorie du « gender » à l’Ecole

On veut retrouver la communion "ni homme ni femme" tels que prêchés par Paul : "Il n'y a plus ni homme libre ni esclave, il n'y a plus ni homme ni femme" Ga 3,28. Cela était la conséquence de la transfiguration opérée dans l'acte d'Amour créateur qui établissait tous les êtres dans la communion à Dieu. Et Paul voyait cette communion rétablie par le Christ jusque dans sa mort/Résurrection.

De nos jours on rêve de retrouver cette communion, mais sans Dieu.

Le marxisme a voulu faire sans Dieu une société "sans maître ni esclave". Le résultat a été le triomphe des apparatchiks. On veut imposer aujourd'hui sans Dieu la société du "gender" comme un nouveau marxisme des sexes : « Ni homme ni femme ». Quels seront les nouveaux apparatchiks ? Les marchands d'enfants ? Même le Président Poutine s’y oppose. C’est tout dire !...

 

"C'est l'horloge du peuple. Si vous êtes en retard sur le peuple, tant pis pour le soleil et tout son système !"

Peppone et Don Camillo se disputent pour que leur horloge - celle du clocher et celle de la Maison du Peuple - soit la première à annoncer l'heure. Chacun à tour de rôle avance l'heure de deux minutes. On assiste à cette conversation :

- Tu as encore avancée ta sale mécanique ?

- Vous n'imaginiez pas que nous allions rester en retard sur la réaction?

- Le clocher est à l'heure du soleil. Le soleil fait pas de politique, et ton horloge avance.

- C'est l'horloge du peuple. Si vous êtes en retard sur le peuple, tant pis pour le soleil et tout son système !

- Seigneur, protégez-vous, la Terre leur suffit plus, ils vont refaire l'univers !

Les pensées totalitaires ont ceci de commun qu'elles croient naïvement que si elles ordonnent, la nature obéira. Mais Dieu pardonne toujours. L'homme parfois... La nature jamais !

C'est ensemble que Dieu nous a créés à son image.

Je vous aime, les hommes, sans vous qui serais-je ? C'est ensemble que Dieu nous a créés à son image. Toutes les dérives qui tendent à nous séparer m'effraient et m'attristent. Ce fossé qui nous sépare fut le premier engendré par le Péché Originel, la première de toutes ces terribles conséquences qui frappent l'humanité. Première parce que le Mal a voulu frapper en premier lieu ce qu'il existait de plus beau...

Ce qui était le premier drame de l'humanité, le plus tragique, le plus profond, devient maintenant dans la bouche de certain(e)s une "révolution". 

Une révolution, c'est un tour complet. De même que la Terre, immanquablement, après avoir voyagé dans l'espace, revient à son point de départ, l'humanité en revient toujours au même point. Comme si nous étions condamné à la haine, la division entre nous, la soumission sans amour, l'irresponsabilité, la violence symbolique ou réelle de Femen aggressives ou de pratiques avilissantes. 

Une révolution, c'est un cercle vicieux...

Mais je crois fermement que, si nous voulons, nous pouvons quitter le cercle de ce monde pour nous lancer vers un au-delà différent, intrinséquement, fondamentalement, incroyablement différent.

Car s'aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre. C'est regarder ensemble dans la même direction.

La journée de la femme "libérée" de l'homme, c'est la journée de la femme prisonnière d'elle-même. Ce sera sans moi.