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23/06/2013

Veiller avec les Hobbits - Livre 1 (3/20)

La pitié et la miséricorde

Voir un résumé de l'histoire - Voir les épisodes précédents

Les nouvelles que Gandalf va ensuite apprendre à Frodon sont plus inquiétantes et lui montre clairement qu’il ne peut se désolidariser de son époque, si terrible soit-elle. Il lui apprend que cet anneau, dont il a hérité, est une arme terrible. Qu'il a été créé par Sauron, un démon cherchant à dominer la terre, et qui si celui-ci le recouvre, il recouvrira la terre de nouvelles ténèbres. Il lui apprend que l'anneau possède une volonté propre qui peut dominer la volonté de son propriétaire. Il lui apprend enfin que le précédent propriétaire de l'anneau, un être perverti cherchant la vengeance, les a trahis en dénonçant à Sauron Bilbon, l'oncle de Frodon. A cet instant même, les émissaires de Sauron galopent vers la Comté...

"Ah, Gandalf, le meilleur des amis, que dois-je faire ? Car à présent j'ai vraiment peur. Que dois-je faire ? Quelle pitié que Bilbon n'ait pas poignardé cette vile créature quand il en avait l'occasion ?

- Quelle pitié ? Mais c'est la Pitié qui a retenu sa main. La Pitié et la Miséricorde : ne pas frapper sans nécessité. Et il en a été bien récompensé, Frodon. Soyez assuré que, s'il fut si peu atteint par le mal et s'il s'échappa en fin de compte, ce fut parce qu'il avait commencé sa possession de l'Anneau de cette façon. Avec Pitié.

Livre I, chapitre II, p 76

Ô combien la peur peut nous pousser à prendre des décisions qui, si elles sont rationnelles, ne sont pas pour autant inspirées par la charité. Bilbon, empli de compassion pour ce pauvre être malheureux, a renoncé à le tuer. Ce n'était pas rationnel. Mais c'était charitable. Quand la conscience s'oppose à la raison, Tolkien nous suggère de faire confiance d'abord à notre conscience. Même si les conséquences, à court terme, semblent ensuite nous donner tort, il est une chose que les apparences ne peuvent mesurer : la victoire du Bien sur le Mal se joue d'abord en nous, et nous ne pouvons imposer le Bien en usant le Mal. Les moyens doivent être accordés à la fin. « On ne peut battre son adversaire que par l'amour et non la haine. La haine est la forme la plus subtile de la violence. La haine blesse celui qui hait, et non le haï », disait Gandhi. La seule arme que nous avons contre la haine est l'amour ; contre la violence, c'est la paix. Contre le mensonge, c'est la vérité. Contre le vacarme, c'est le silence. « Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse » (Alfred de Vigny dans la mort du loup).

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Publié dans Cité, Culture | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

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