19/06/2015
Minute geek : X-Files, du premier film au nouveau retour
Tout d'abord, bonne fête à Romuald, à qui j'avais promis une dédicace. Il se reconnaîtra sans peine. C'est une des rares personnes qui rebondit avec aisance sur toutes mes références cultu(r)elles. Et tout ce qui est rare est précieux.
Venons-en au sujet: le film, qui fête aujourd'hui ses 17 ans, est un monument de la culture X-Files. Le pari était toutefois osé. Les épisodes de la série s'appuient en effet sur deux types de scénario: les scénarii racontant une histoire propre, compréhensible par elle-même, et les scénarii poursuivant un arc narratif interne à toutes les saisons. Le film "Fight the Future" s'inscrit dans cet arc narratif appelé "Mythologie". Difficile donc de suivre pour ceux qui n'ont pas regardé les 5 saisons précédentes!
On regrette un rythme plus lent que la série et un scénario légèrement décousu, qui déstabilise un peu après une saison cinq intense au suspens insoutenable. Pourtant, ce film recevra une bonne réception, contrairement au suivant "X Files: I Want to Believe" dont le scénario était indépendant de la Mythologie.
2016 : le retour des X Files
Le retour de la série est prévu pour janvier 2016 et est actuellement en tournage... La bonne nouvelle, c'est que David Duchovny et Gillian Anderson renfilent l'habit des agents Mulder et Scully, ainsi que Mitch Pileggi Skinner. D'autre part, la série devrait reprendre l'alchimie qui a fait son succès: des épisodes solitaires couplés à des épisodes mythologiques. Mais les tentatives de retour passées ne m'avaient pas convaincue.
2001 - 2003 ou l'essoufflement de la série
Lorsque, à la fin de la saison 7, <SPOILER>Mulder est enlevé à son tour sur les lieux même de sa première enquête avec Scully, quelques temps après avoir enfin percé le mystère de l'enlèvement de sa sœur, la série est complète. La boucle est bouclée. Une vraie fin, logique, implacable, crédible. Telle Buffy donnant sa vie pour Dawn. Chris Carter, comme Joss Whedon, aurait pu en rester là. </SPOILER>
Mais l'audience est toujours présente, et avec elle, les finances... Malgré d'excellents épisodes solitaires, les saisons 8 et 9 montrent une série qui s’essouffle. La mythologie qui constitue le cœur de la série s'emballe, privée de son âme qu'était l'enlèvement de la sœur de Mulder et la quête de ce dernier. L'agent disparu (la faute à DD), il faut trouver autre chose, et on s'égare. Et contrairement à la prophétie du fumeur, faire disparaître Mulder ne permet pas de transformer la quête d'un seul homme en une croisade... de manière crédible.
2008 : un film décevant
Chris Carter l'a compris. De retour pour un film en 2008, on ramena à l'écran les deux agents légendaires et on oublia une mythologie poussive. La réception fut mitigée (perso, j'ai détesté). Peut-être parce que sans cette mythologie les personnages de Scully et Mulder perdent leur raison d'être. Ou peut-être parce que le rythme souffre du syndrome du beurre gratté sur une tartine trop grande, avec un scénario parfait pour un épisode... de 40 minutes...
Aussi, le retour - cette fois en une mini-série de 6 épisodes - des X-Files me laisse un peu méfiante. Vue la pente dévalée depuis 15 ans, est-ce qu'on ne sombre pas dans l'acharnement thérapeutique? D'autant qu'on nous annonce le retour de l'Homme à la Cigarette <SPOILER>sensé être mort à la fin de la saison 9 et dont on voit mal comment il a pu réchapper à l'explosion qui le tua</SPOILER>... Ça sent le capillo-tractage!
Oh well hello...some info must remain classified ya know... pic.twitter.com/jsjsYcpQoL
— David Duchovny (@davidduchovny) 6 Juin 2015
Sequel-Serie, success-story ?
Tout retour n'est pas mauvais en soi (et une fois touché le fond du trou...). D'autant qu'il s'agit d'une "Sequel-Serie" (Seriquel ?) et non d'une "Prequel-Trilogy" (Prelogy).
Des success-story en la matière, il y en a. Mais ne se régénère pas qui veut.
On veut y croire...
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05/06/2015
Qui a tué Dobby ?
Inutile de préciser que vos commentaires n'engagent que vous.
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Expecto patronum !
Bonjour Dieu, c'est moi. Encore. Désolée, c'est une fois de plus pour demander. Encore. Mais là j'en ai un peu gros sur la patate. Encore. C'est pas moi directement, ou ma famille - pas encore en tout cas - mais c'est toute la société. Encore.
On vient de condamner un mec à mourir de faim. Enfin, pour être honnête, il sera probablement mort de soif avant. Tout ça parce qu'il est trop gravement handicapé pour se nourrir lui-même, et que soi-disant c'est ce qu'il souhaitait (je dis soi-disant, parce qu'on n'en a aucune preuve, et qu'on ne sait pas ce qu'il en pense maintenant).
C'est la CEDH qui a été la dernière à s'associer à la décision. La Cour Européenne des Droits de l'Homme. Vous connaissez? Ils sont sensés défendre la dignité humaine.
Ils pensent que la vie des handicapés graves, des mourants, et probablement tout un tas de personnes (je préfère ne pas voir la liste), n'a plus assez de dignité. Que c'est plus digne de mourir de faim et de soif quand on est gravement handicapé, que de continuer à vivre.
Tout à l'heure je vous ai dit, aller, il y a beaucoup plus en jeu que la vie terrestre d'une personne, c'est la conscience, c'est l'âme, de centaines, de milliers, de millions peut-être, qui est sur le point de se faire aspirer par un trou noir géant; on est en train de subir une attaque massive de détraqueurs.
J'ai argumenté, j'ai mis en avant le fait que parmi les gens qui prennent ce type de décision, il y en a sûrement plein qui n'ont pas trop réfléchi. Qui ne vous connaissent pas. Qui ignorent que tant qu'il y a de l'amour, il y a de la dignité (et comme vous nous aimez quoi qu'il arrive...). Qui ne savent pas, que la dignité de la vie est intrinsèque à l'homme et non conditionnelle.
Il y avait ce gars, il y a longtemps, Abraham, un bon pote à vous... Il a cru que ce serait un hommage à vous rendre que de tuer le fils que vous lui aviez donné. Parce que vous voyiez clair en son cœur, et que vous saviez qu'il n'avait d'autre intention que de vous plaire, quoi qu'il puisse lui en coûter, vous avez arrêté sa main.
Vous n'avez pas laissé Isaac mourir de la main de son père. Vous avez fait mieux. Vous avez pris sa place. Vous avez pris notre place, chacune de nos souffrances, de nos misères humaines, celle d'Isaac, de chacun des lecteurs de cet article, et de Vincent Lambert aussi.
Aujourd'hui, on ne sacrifie plus: on tue par amour. Peut-être avec sincérité. Peut-être qu'on a besoin d'être éclairé. Peut-être que dans ce tas de personnes qui tuent par amour, il y en a quelques uns qui ont un cœur d'Abraham. Un cœur droit, brisé de prendre une telle décision. Peut-être pas mille personnes, non, disons, cent. Pour cent personnes qui vont tuer un homme en toute bonne foi, vous pourriez faire un miracle?
Bon, disons qu'ils ne sont pas cent. Disons qu'ils sont dix. Dix personnes. Vous pourriez faire un miracle pour ces dix personnes? Bien-sûr! Je n'en doute pas un seul instant.
Mais mettons que parmi tous les décideurs, les médecins, les hommes de loi, il n'y aie qu'une seule personne dont le cœur se brise de devoir prendre une telle décision. Une seule personne droite, sincère, aimante, mais aveuglée parce qu'elle n'a jamais vu la lumière. Pour cette personne, vous pourriez peut-être faire un miracle ?
D'accord, mettons que cette personne n'a pas non plus la droiteur d'Abraham. Que dans sa décision, il y a aussi un peu de lâcheté, d'indifférence, d'égoïsme, de paresse intellectuelle. Un peu comme moi, qui prie en ce moment en sachant très bien que je ne suis pas du tout à la hauteur...
J'avais oublié un détail.
Vous ne pouvez pas décider à notre place. Vous ne pouvez pas aller à l'encontre de notre liberté. Vous respectez notre volonté beaucoup plus que nous respectons la votre.
D'accord.
Ma liberté, c'était sans doute de prier plus, d'agir plus, de faire plus qu'un tour aux Sentinelles et deux ou trois pétitions.
Comme d'hab, on a un peu foiré.
Comme d'hab, on vient vous demander de sauver la situation.
Comme d'hab, on va vous promettre qu'on va s'y mettre après, qu'on a retenu la leçon.
Comme d'hab, on replongera, même si ça ne m'enchante pas de le reconnaître...
Mais comme d'habitude, je le sais, les bêtises humaines auront été contournées, dépassées, transfigurées sans qu'aucun de nous ne puisse en tirer d'orgueil ou se reposer sur vos lauriers. Parce que du mal, vous faites toujours surgir un plus grand Bien.
Et lux in tenebris lucet... Dum spiro fido !
Minute geek : première compétition de Rubik's Cube
Le 5 Juin 1982 à Budapest, 19 cubistes de nationalités différentes participent à la première compétition de Rubik's Cube. Les cubes étaient mélangés par ordinateur, puis amenés sur place dans des valises scellées. Le cube était placé sur un reposoir muni d'une diode photosensible. Les participants pouvait par ailleurs examiner le cube pendant 15 secondes avant la résolution.
Les vainqueurs furent:
1. Minh Thai (USA) 22.95 s
2. Razoux Schultz (Pays-bas) 24.32 s
3. Zoltán Lábas (Hongrie) 24.49 s
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04/06/2015
Vive l'art contemporain !
Après Koons et Murakami, on n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. J'avoue, comme tout le monde, j'ai bêtement commencé par avoir la nausée. Ensuite, on m'a dit que la trompette de la mort était sensée représenter un vagin. Parce qu'il fallait en plus que ce soit du non-figuratif!
Pour combler le tout, la mairie de Paris venait de remplacer les jolis cadenas qui brillaient sur le Pont des Arts par quelque chose qui ressemble beaucoup au nouveau papier peint de la chambre de Maryvonne (et que Pompidou aurait peut-être toléré pour redécorer l'Elysée).
Et puis soudain, j'ai pris conscience de ma bévue -merci les inrocks: la fachosphère est contre! La fachosphère mobilise ses troupes bottées, chapeletées, enchèchées et youlées contre le vagin géant!
Le retour du patriarcat, l'expression de la misogynie, le viol de la liberté, les HLPSDNH!
Camarades, ne laissons pas le fachisme pénétrer insidieusement nos consciences; à l'approche du 6 juin, résistons à cette tentation terrible de conspuer l'Hideux avec l'Immonde.
Car mieux avoir tort avec les bouffons que raison avec un Mangemort.
Et puis d'abord les fachos ont toujours tort, même quand ils n'ont pas mauvais goût.
D'ailleurs, le seul facho de bon goût est celui que vous trouvez dans votre assiette.
Vive le moche,
Vive l'art contemporain
Vive la République*.
* ... non, rien.
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