21/09/2015
Minute geek : le Hobbit
Nous fêtons aujourd'hui les 78 ans du Hobbit ! Après une gestation qui s'étend sur des années, la première édition est publiée le 21 septembre 1937 chez Allen & Unwin. Pour écrire cette histoire, John Reuel Ronald Tolkien s'est inspiré des récits qu'il inventait pour ses enfants. Le livre fut relu par le propre fils de l'éditeur, qui voulait se faire une idée de la réception par le jeune public. Et voilà ce que le petit Rayner Unwin, 10 ans, écrit comme critique :
« Bilbo Sacquet était un hobbit qui vivait dans un trou de hobbit et ne partait jamais à l’aventure, et enfin le sorcier Gandalf et ses nains l’ont persuadé de partir. Il a eu des moments passionnants à se battre contre les lutins et les wargs, enfin ils sont arrivés à la montagne solitaire ; Smaug le dragon tout rouge est tué et après une terrible bataille avec les lutins il rentre chez lui — riche ! Ce livre, avec ses cartes, n’a pas besoin d’images, il est bon et devrait plaire à tous les enfants entre 5 et 9 ans. »
5 à 9 ans... On savait lire tôt, à l'époque.
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17/09/2015
Handicapés, euthanasie, jugements... solutions ?
La mère qui a tué sa petite fille handicapée a été condamnée à 5 ans de prison avec sursis, mardi soir à Rennes. On a pu lire des commentaires assez odieux au sujet de ce verdict. Personnellement, je ne sais pas comment j'aurais réagi en étant juré, mais en tant que commentateur, je me suis bien gardée d'avoir un avis tranché. Attention, si je n'ai pas d'avis tranché, ce que j'ai à raconter peut être assez dur à entendre. Si vous n'avez pas envie d'essayer de comprendre, soyez décents : ne lisez pas et ne répondez pas.
On s'inquiète que ce jugement ne serve à promouvoir l'euthanasie, mais il me semble qu'une fois de plus, on déplore les effets dont on chérit la cause.
Je suis sœur d'handicapé (autisme lourd). Quand j'étais ado, je retrouvais souvent ma chambre saccagée par mon frère. Nous ne pouvions posséder ni livre ni jouet sans qu'ils ne soient abîmés dans la semaine. Bien-sûr, les parents n'avaient pas autant de temps pour nous, et surtout pas autant d'inquiétude. Ils sont passés à côté de beaucoup de choses, de beaucoup de souffrances d'adolescents que nous avons du coup traîné comme un boulet arrivés à l'âge adulte. Tout, au quotidien, tournait autour de mon frère, on était formaté pour le surveiller H24, pour éviter qu'il ne s'enfuit ou qu'il n'abîme quelque chose quand nous sortions. Le restaurant, même le McDo ? Laissez tomber ! Le cinéma ? Il fallait que quelqu'un le garde. Mais on ne peut pas appeler n'importe quel babysitter pour un enfant comme ça ! C'était un stress et un sacrifice permanent. Nous n'avions aucune aide à l'époque. Même l'école n'en voulait pas. Pire, le handicap de mon frère a complètement isolé socialement mes parents et donc nous-mêmes. Ceux qui me connaissent pourront être surpris, car ma façon de présenter le quotidien avec mon frère est en général assez drôle, parce qu'il faut toujours voir le côté humoristique des choses, mais il ne faut pas se mentir non plus. Vivre au quotidien avec un handicapé lourd, même si ça fait de sacrés souvenirs, c'est lourd. Notre entourage ne s'en est jamais vraiment rendu compte - ou peut-être que beaucoup n'ont pas voulu voir.
Et il y aurait pu y avoir un accident : un excès de colère d'un des autres frères, ou de moi-même, une mauvaise chute, un coup trop fort, qui sait. Il n'y en a pas eu, Dieu merci, et je pense que mon frère a eu une enfance aussi heureuse qu'il est possible d'avoir étant données les circonstances. Je ne peux donc me mettre à la place de cette femme. Mais si c'était arrivé, franchement, je pense que notre responsabilité morale, aux yeux de Dieu, aurait été plus faible que ce que certains commentateurs l'entendent. Quelle est la liberté de quelqu'un qui est abandonné de tous ? Des personnes plus simples d'esprit et moins philosophes, plus isolées encore (divorcées ou abandonnées), n'auraient peut-être pas tenu le choc. Ce n'est pas UNIQUEMENT la faute de la société, bien-sûr, sinon tous ceux qui sont dans le même contexte en feraient autant. Or ça n'a pas été notre cas, et ce n'est pas non plus le cas de la plupart des familles d'handicapés. Ceci dit, les "accidents domestiques" qui touchent des handicapés sont plus fréquents qu'on ne pense, et je crois que la responsabilité de "la société" est suffisamment importante pour relativiser celle des familles qui ont la charge de ces personnes.
Du coup, la bonne nouvelle, c'est qu'on peut empêcher ça.
Le problème avec "la société", c'est que c'est tout le monde, mais que chacun fait comme si ce n'était pas lui. Vous voulez éviter d'autres morts ? Parmi ceux qui me lisent, certains sont peut-être déjà allés à la Marche Pour La Vie. Et bien il y a un tas d'assos super dans le collectif. Peut-être que c'est possible de s'engager un peu plus loin. Il y a aussi des fondations, des lobbies, des courants au sein de vos partis politiques, des réunions d'information, des pétitions, des vidéos qui circulent sur internet à faire partager... Il y a peut-être bien un truc qu'on peut faire pour se donner bonne conscience ?
J'ai passé le dernier nouvel an avec quatre handicapés physiques et/ou mentaux avec une association dont l'objectif est justement d'emmener en WE ou en vacances des jeunes, pour soulager les familles, et donner à ces jeunes un moment d'amitié gratuite. On ne fait rien de spécial : des balades, la préparation des repas, on chante, on s'adapte aux capacité des enfants. Vous n'imaginez pas la bouffée d'air frais que cela représente pour la famille. C'est un moyen comme un autre d'aider, pas besoin de diplôme pour ça.
Mais sans aller jusqu'à s'engager dans une association, une simple proposition de coup de main, un service, une attention à ceux qui sont confrontés à ce problème... C'est quand même pas compliqué ?
C'est quand même pas compliqué, de prendre en charge un jeune handicapé de votre famille pendant deux heures, pour que les parents soufflent ? C'est pas compliqué, de vérifier que la voisine n'a pas besoin d'une aide ponctuelle avec son môme, aller, une course, un babysitting gratuit un soir par mois, une invitation à dîner de temps en temps, une oreille compatissante... Parce que ça, nous, on ne l'a pas eu, alors qu'on était quand même socialement plus "intégrés" que cette femme seule, abandonnée par le père comme par la société !
Qu'est-ce qu'on peut faire pour changer cette société ? Comme disait mère Térésa, commencer par nous changer nous-même !
Et après, quand on aura passé du temps avec un handicapé lourd, qu'on lui aura nettoyé les fesses quand il a la chiasse, qu'on lui aura donné son bain, qu'on aura joué trois heures avec lui à la bataille, qu'on aura vu le soulagement sur le visage des parents et le sourire d'un jeune qui vous appelle "copain" parce que vous avez pris deux heures pour le faire manger, on pourra commencer à juger en connaissance de cause.
Et ce qui est curieux, c'est que les personnes qui ont déjà eu la charge d'un handicapé lourd devraient être celles qui jugent le plus férocement. Et pourtant ce n'est pas le cas.
Je ne sais pas pourquoi, mais je remarque que c'était déjà un peu comme ça dans l'Evangile.
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02/09/2015
Minute geek : naissance d'ARPAnet
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01/09/2015
Les migrants rêvent de Private Drive.
Ce matin, je suis tombée sur ce super article de Fikmonskov. Je vous incite à en prendre connaissance avant de me lire.
Qu'est-ce que ça m'a rappelé comme souvenirs! Mon année dans un pays d'Afrique centrale, en 2006-2007... Je passais mes fins de semaine chez une pote qui n'avait pas l'eau courante. On allait aux toilettes dans la rue: une cabane en tôle et en bois avec un trou au milieu. Et ça puait. Mais il y avait la télé et presque tout le monde avait accès aux télés européennes. On glandait à trois ou quatre sur le lit devant des séries françaises débiles que je n'ai jamais plus revues depuis. C'est une des rares périodes de ma vie, et même l'unique, où j'ai regardé régulièrement France Télévision.
Et c'est en la regardant avec mes amis de là-bas (je ne fréquentais quasiment aucun européen) que je me suis rendu compte de l'image que nos télés* (notamment nos séries et nos films, dont l'homme contemporain, quelle que soit sa planète d'origine, fait une si grosse consommation), donnent de l'Europe. Si loin de la réalité.
Dans cette France d'une dimension parallèle, la majorité des gens est en couple avec deux enfants, deux voitures, deux salaires, deux coeurs, un petit pavillon de banlieue. Si nos problèmes sont existentiels, au moins nos rues sont propres. Il y a des peines d'amour et des crimes, des crises d'adolescence qui durent jusqu'à 40 piges, parfois des guerres mais ça c'était il y a des lustres, des universités, des tribunaux, de la drogue, des bandits, des flics et des instits, des stars et des héros, et des morts, toujours, parce que c'est la vie.
Mais on en revient toujours à Privet Drive. La banlieue tranquille, la voiture garée devant le garage, les massifs de bégonias de la Tante Pétunia, les assiettes qu'on laisse à moitié pleines en quittant la table. La rue qui fait bader les ados...** et rêver les migrants. Si loin des chiottes qui puent et du sol en terre battue. Tu m'étonnes, qu'on s'entasse à Calais.
Et le pire, c'est qu'il suffisait de tourner le bouton de la télé pour voir le paradis. Les chaînes de télé françaises étaient aussi accessibles qu'une place handicapé. Tout le monde piratait, c'était complètement entré dans les mœurs, on ne savait même plus que c'était illégal. Je n'ai pas eu l'impression que quiconque s'en inquiète.
Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que c'était délibéré. Quelque part, quelqu'un laissait faire.
J'ai ouï-dire que ça n'a pas changé. Alors, à qui profite le crime ?
Sur ce je vous laisse, je viens d'installer un proxy pour regarder la BBC en déjeunant.
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* J'ai suivi une ou deux fois des jeunes du pays qui allaient faire de la prévention contre l'immigration clandestine au quartier. Ils ne critiquaient pas le fait de voyager : mais le fait de voyager n'importe comment et pour n'importe quelle raison. Ils interrogeaient beaucoup les jeunes sur leur vision de l'Europe. Et c'était toujours la même...
** Eh, on est le 1er septembre, t'as pas un train à prendre ? #BackToHogwarts
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31/07/2015
Minute geek : bon anniversaire Harry !
Harry James Potter fête ses 35 ans aujourd'hui !
Né à Godric's Hollow le 31 juillet 1980, Harry a grandi chez son oncle et sa tante à Little Winghing suite au décès de ses parents le 31 octobre 1982, assassinés par Lord Voldemort. Il est connu pour être le seul survivant du massacre lors duquel ses parents perdent la vie, massacre dont il garde une cicatrice sur le front en forme d'éclair.
Il entre à 11 ans à Hogwart's School of Witchcraft and Wizardry (Poudlard). Au cours de ses années d'études, il excelle au Quidditch (poste d'attrapeur) et s'oriente vers une carrière d'Aurors. Un choix professionnel conforté par ses nombreuses rencontres avec les Mangemorts (Death Eaters) ainsi qu'avec leur chef, Tom Marvolo Riddle, dit aussi "Lord Voldemort".
Harry abandonne ses études en dernière année pour prendre part aux combats menés contre le mouvement mené par Lord Voldemort. Cheville ouvrière de la résistance avec ses amis Ronald Weasley et Hermione Granger, il défait Lord Voldemort en juin 1998.
Il rejoint ensuite le département des Aurors au ministère de la magie. Il est marié à Ginny Weasley et père de trois enfants.
*Il a la même date anniversaire que J.K. Rowling, la romancière anglaise qui l'a créé.
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