04/02/2015
Minute geek : les Beatles dans l'espace
"Send my love to the aliens" : c'est la réaction de Paul Mc Cartney quand il a appris que la NASA envoyait dans l'espace, en direction de l'étoile polaire, un exemplaire de la chanson des Beatles "Across the Universe". L'opération fêtait trois anniversaire :
- les 40 ans de la chanson des Beatles
- les 50 ans du premier satellite américain, Explorer 1
- les 45 ans du Deep Space Network, réseau international d'antennes destinées à l'exploration spatiale.
Et aujourd'hui, nous fêtons les sept ans de cette opération carrément tarée.
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19/01/2015
Le Passé
Il vient sur les ailes du vent
Comme le sable à Yaoundé
Sur la peau va se déposer
S’insinuant sous tes vêtements
Se répand insensiblement
Sur les toits de tôles rouillées
Il pénètre dans tes souliers
Bientôt recouvre le présent
Comme le sable fin et rouge
Porté par le vent des chaleurs
Tu ne le vois pas quand il bouge
Il se glisse jusqu’à ton cœur
Mais il s’en va avec la pluie
Et il se peut que tu l’oublies
A J. N,
Puisses-tu reposer en paix.
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16/01/2015
Pourquoi les parisiens sont peu accueillants ? Le potentiel de potitude en maths.
Nous ne pouvons être amis avec la terre entière. Chacun a une limite de personnes avec qui développer des relations suivies. On ne parle pas de la grande amitié à la Chateaubriand, mais plutôt de ce qu'on nommera des potes.
X : on appellera X, le nombre de personnes maximum avec qui je peux être pote en même temps. X reste globalement stable, même s'il peut évoluer lentement au cours de ma vie (on n'a pas le même nombre de potes enfant, étudiant, parent, retraité...).
Y : appelons Y le nombre de potes effectifs à un instant t. Y évolue plus rapidement que X. Il existe un écart plus ou moins important entre X et Y : je n'atteins pas nécessairement mon maximum, puisqu'il existe un turn over de personnes avec qui j'entretiens de relations suivies. Cet écart est égal à (X-Y).
Si X > Y, je peux me faire de nouveaux potes. Si Y > X, la potitude va être réduite, en quantité ou en qualité... X-Y est le nombre de places maximum qu'il reste dans mon carnet d'adresse pote.
Z : appelons maintenant Z le nombre de personnes qui croisent mon chemin au cours d'un mois, et parmi lesquels je choisis mes potes.
R : Votre potentiel de potitude sera donc égal à :
R = (X-Y) / Z
Vous commencez à saisir : plus Z est important et X-Y sera faible, plus R sera faible. C'est-à-dire : plus je croise de personnes, plus le pourcentage des gens avec qui je garde contact est faible. Or c'est ce ratio qui indique notre potentiel de vous faire de nouveaux potes.
Prenons exemple :
Disons que je peux entretenir des relations régulières avec 20 personnes à la fois à raison d'une rencontre personnelle par mois. Donc X = 20.
Disons que j'ai effectivement 15 potes ce mois-ci. Donc Y = 15
Il me reste de la place pour 20 - 15 potes, donc 5. En bref, potentiellement, je peux me faire 5 nouveaux potes ce mois-ci.
- Mais si j'habite un petit village, durant ce mois, je rencontrerais 5 nouvelles personnes.
Donc mon potentiel de potitude sera défini par l'équation suivante :
R = (20 - 15) / 5 = 5/5 = 1 = 100%
Dans ma vie, il y a de la place pour que toutes les personnes que je rencontre deviennent des amis (après, ça dépend aussi d'elles et des potentielles antipathies).
- En revanche, si j'habite une grande ville et que je sors beaucoup, je rencontrerais par exemple 200 personnes. Mon potentiel de potitude sera défini par l'équation suivante :
R = (20 - 15) / 200 = 5/200 =2,5%
Dans ma vie, il n'y aura de place que pour 2,5% des personnes que j'aurais croisées. Il est certains qu'à moins de détester tout le monde, le jeu des antipathies ne m'empêchera pas d'atteindre mon maximum. Autrement dit, ce mois-ci, 97,5% des personnes que je vais croiser vont être jetées.
Comment augmenter son potentiel de potitude ?
En fait, si je reste sur un rythme de grande ville et mondanité, je suis presque en permanence à mon maximum. D'où la difficulté à se faire de nouveaux potes. Pour augmenter cette possibilité, je vais agir sur plusieurs facteurs :
- rencontrer moins de monde. Je peux sortir tout autant, seulement, dans les soirées, je ne parle qu'aux gens que je connais déjà.
- accélérer le turn over des potes. Au lieu d'être amis 5 à 6 ans avec quelqu'un, voire plus, je ne "garde" les relations que quelques mois avant d'en changer.
- réduire la fréquence des relations avec mes potes. L'indicateur X, qui est le nombre de personnes maximum avec qui je peux entretenir des relations suivies avec régularité, peut en fait se développer en l'équation suivante : P (nombre de personnes) multipliée par F (fréquence avec laquelle je les vois). X reste fixe. Donc, pour augmenter le nombre de personnes, je dois diminuer la fréquence à laquelle je les vois. Au lieu de voir une amie toutes les semaines, je peux ne la voir qu'une fois par mois ; ça multiplie par 4 le nombre de personnes que je peux voir sur ce rythme !
Les conséquences sociales possibles de cette loi :
- La qualité des relations en pâtit. Je vois mes amis moins souvent, je suis moins disponible pour eux.
- Je n'approfondis pas les relations, ne gardant pas le contact plus de quelques mois au lieu de quelques années.
- Etant toujours à mon maximum ou presque, je rencontre moins de nouvelles personnes.
Et voilà pourquoi si vous êtes à Paris...
... vous avez en règle général au moins 90% de chance de vous faire jeter en arrivant, y compris par les personnes que vous connaissiez avant. Le nouveau venu du fond de sa province risque de trouver les débuts difficiles...
... vous allez mettre vachement plus de temps que la moyenne à trouver l'âme sœur.
... les parisiens réagissent très mal quand on force leur amitié. Ils sont déjà à leur maximum de Potitude ! C'est très dur d'avoir plus de potes qu'on ne peut supporter, de fonctionner en surrégime en permanence. Ils font de leur mieux, pardonnez-leur !
Et c'était la minute Barney Stinson !! Merci d'avoir suivi !
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15/01/2015
Les secondes de Notre-Dame ne verront pas le film Pride.
Le "drame" a eu lieu dans mon ancien lycée. Une prof d'anglais voulait embarquer ses élèves de seconde à un festival quelconque, pour voir le film "Pride". Pas de chance pour elle : parmi ses élèves quelques jeunes, pas bégueules mais excédés par le parti-pris de ce film comme de leur prof, décident de ne pas se laisser faire. Il s'avère que je connais bien l'un d'entre eux. Ils se renseignent un peu sur internet et lèvent le lièvre. Les parents réagissent, informent le directeur qu'ils ne paieront pas pour ça (parce qu'il fallait payer...) et qu'il ne signeront pas non plus l'autorisation de sortie. Le directeur, à qui la prof avait oublié de donner quelque détail sur le film sélectionné, fait changer le programme sur le champ. Les élèves iront voir un autre film.
Aussitôt, dégainant plus vite que son ombre, un article sort dans la Nouvelle République.
Pour info, le résultat de cet article, dans l'immédiat, c'est qu'un des parents interviewé, dont le nom a été publié, reçoit depuis hier des insultes par téléphone.
Les lignes ci-dessous ont été postées en commentaires il y a quelques instants, j'ai ajouté du gras, mais n'ai pas changé la moindre virgule, la moindre faute d'orthographe. La première partie, en rouge, à été censurée par le journal.
Ancienne de ce lycée, j'ai été en contact avec certains des acteurs de ce débat et je suis un peu étonnée par certains points de cet article :
- Le directeur n'était pas au courant que les élèves allaient voir ce film : il y avait d'autres films proposés lors de ce festival. Ce sont des élèves de seconde, pas bégueules mais excédés par le parti-pris de ce film et de leur prof, qui ont lancé l'affaire en en parlant à leurs parents.
- Il n'y a pas de sixième dans cet établissement !? Les sixièmes sont ailleurs ! Et ne partagent normalement pas les mêmes profs (quand j'y étais en tout cas).
- Pourquoi le nom du père de seconde est balancé et pas le nom de la mère de sixième ? Ça ne paraît pas très juste, d'autant qu'il n'a pas donné son autorisation pour être nommé comme ça.
- Comment la journaliste a-t-elle été mise au courant alors même que l'APEL ne s'était pas encore réunie pour en parler ? Ça ressemble à un règlement de compte ! Déontologie ?
D'autre part, pour remettre les points sur les i :
- A ceux, dans les commentaires de l'article de la NR, qui disent que c'est aller contre la liberté d'expression que de ne pas souhaiter que des élèves voient un film dans ses conditions, comme s'il y avait un rapport avec les morts effroyables de ces derniers jours : si la liberté d'expression c'est obliger tout le monde à tout dire et tout laisser dire, y compris ce que leur conscience juge inapproprié, à n'importe qui n'importe quand, la démocratie est mal barrée. On ne peut pas tout mettre dans les mots « liberté d'expression » !
- Les parents sont libres d'inscrire leurs enfants dans une école laïque ou dans une école où leurs enfants recevront certaines valeurs et bénéficieront d'une certaine spiritualité : la liberté d'expression n'est pas la seule des libertés qui existent en France.
- Il me semble que les enseignants doivent respecter les choix pédagogiques et spirituels de l'établissement dans lequel ils enseignent ; sinon la liberté d'éducation que les parents possèdent et délèguent à l'école n'est plus qu'une illusion. C'est justement ce qui a excédé les élèves à l'origine de ce débat, plus que le film en lui-même, l'établissement en question étant catholique.
- Or, aux yeux d'un simple catho croyant et pratiquant, pas nécessairement « tradi », ce film n'est ni violent ni choquant, bien-sûr. Mais il s'agit en revanche d'un film militant. Ce serait méconnaître totalement l'enseignement de l'Eglise sur la sexualité que de ne pas le savoir.
- Le visionnage de film militant dans le cadre scolaire est bien-sûr possible, voire souhaitable, quels que soient les choix spirituels et pédagogiques d'un établissement ! Mais à condition, d'une part que le film soit bien présenté comme d'ordre militant, d'autre part que ce visionnage soit suivi d'un débat contradictoire de même statut, dans le même cadre scolaire.
- On ne peut pas débattre efficacement dans une langue qu'on ne maîtrise pas encore !
- De toute façon, le cours d'anglais n'est pas un lieu pour les débats. Pour ça, il y a les cours d'ECJS ou de philosophie, qui concernent donc plutôt les classes de terminale !
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13/01/2015
Sarcasme, impertinence, blasphème, caricature et mépris : "Je suis Charlie"
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