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06/10/2014

Je suis socialiste non pratiquant.

Je dédicace ce billet à Koz'Toujours qui m'a inspirée !

Comparons l'appartenance politique à l'appartenance religieuse :

Par exemple, voilà mon voisin, qui se dit socialiste. Bon d'abord, il ne vote jamais, ou alors pas socialiste. Oui parce qu'il est socialiste tolérant : c'est quand même bien, ce qu'ils font, les écolos, et le front de gauche au moins ils ont des couilles. Faut être flex' quoi. Ensuite, Hollande, il assume pas. Ce n'est pas son Président. Sa vision de la France n'est pas celle de mon voisin. Et puis bon, les meetings, c'est pas son truc. C'est tout juste s'il regarde les émissions politiques. Je crois qu'il ne sait même pas qui est le président du parti en ce moment. Il a pris sa carte, mais il y a longtemps, et puis d'abord à l'époque c'est un peu ses parents qui étaient derrière si vous voulez mon avis : il était lycéen, c'était cool de manifester, on distribuait des capotes au MJS alors... Evidemment, maintenant, les manifs, ça le fatigue.

Curieusement, il est rarement reconnu comme socialiste (ce qui est une grande souffrance).

Moi ça me fait marrer, parce que je suis catholique. Bon d'accord, je ne prie jamais et je n'ouvre pas ma Bible. Oui parce que je suis un catholique progressiste : c'est quand même bien, ce qu'ils font, les protestants, et les orthodoxes au moins ils ont des couilles. Faut être œcuménique quoi. Ensuite, le Pape, j'assume pas. Ce n'est pas mon Saint Père. Sa vision ringarde de l'Eglise, sa morale à la con, c'est sûr que c'est pas la mienne. Et puis bon, la messe, c'est pas mon truc. C'est tout juste si je lis La Croix chez ma grand-mère à Noël. Je ne sais même pas qui est mon évêque en ce moment. Ou même à quoi il sert. J'ai fait ma communion, quand j'étais petit, mais c'est mes parents qui choisissaient pour moi. J'avais des amis, on s'éclatait au caté, on allait aux JMJ... Evidemment, les pèlerinages, maintenant, ça me gaverait.

Mais à part ça, je suis catholique, hein, tout le monde le reconnait. En tout cas, dans les sondages.

Alors, stop au deux poids deux mesures : si je suis reconnue comme catholique, j'exige que mon voisin soit reconnu comme socialiste. Ah oui, et puis, je suis aussi végétarienne et nudiste (mais j'ai pratiqué qu'une semaine pendant des vacances il y a dix ans et j'approuve pas du tout), et ça aussi, je voudrais que ça compte dans les sondages. Quand même, on peut choisir son genre, on devrait pouvoir choisir son parti ou sa religion de la même façon, non ?

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30/09/2014

Le jour où tu croiseras un Président de la République dans la rue

- Bonjour Monsieur !

Un mendiant, un bonjour, un sourire, une pièce. C'était une nouvelle résolution de Marie: un seul mendiant, mais tous les jours. Et justement, celui-ci s'était installé au coin de la rue, entre la boulangerie et le distributeur. Un emplacement de choix.

Aussi, depuis dix jours, elle le saluait chaque matin, lui souriait et lui donnait une pièce. Le bonhomme ne répondait jamais. Il ne souriait jamais non plus. Le regard dans le vide, évaporé, les cernes lourdes et les bajoues tombantes. La pluie salissait les hublots qui lui tenaient lieu de lunettes. Le veston était sale, la cravate remontait sous l'oreille, la braguette était ouverte. Sale, dépenaillé, mais la qualité du vêtement témoignait d'une prospérité oubliée.

Aux yeux de Marie, ce mendiant crasseux nauséabond, à la dentition douteuse, était le vivant témoin des terribles événements qui s'étaient produits les années précédentes. La crise financière, la crise économique, l'explosion du chômage... Et les troubles politiques : les manifestations géantes de 2013, les remaniements successifs, les scandales à répétition... Et pour finir la démission du Président de la République, lequel avait disparu corps et biens (pour ce qu'il en restait).

Ce mendiant était une des innombrables victimes de cette période troublée dont la France se remettait avec peine. C'est la raison pour laquelle Marie lui faisait l'aumône d'un bonjour, d'un sourire et d'une pièce tous les matins. Comment en était-il arrivé là ? Elle l'ignorait.

- Bonjour Monsieur ! Comment ça va aujourd'hui ?

Et la pièce glissa de ses doigts pour tomber à terre. Aussitôt elle se penche et, la ramenant vers elle, regarde le mendiant dans les yeux. Pour la première fois, elle le voit d'en bas. Son regard se trouble, les yeux se plissent.

- Ah, gardez vos amabilités pour vous hein ! Parce que quand même, c'est à cause de vous, si je suis là.

- Comment, mais je vous connais ?

Il hausse les épaules et fixe le trottoir.

- Vous avez perdu votre boulot à cause de la crise, on vous a viré, hein, c'est ça ?

Il relève les yeux et la fixe avec un regard vengeur.

- Ouais, vous m'avez viré ! Vous m'avez viré ! Et j'avais rien fait !

C'est la première fois qu'elle l'entend parler. Il lui manque plusieurs dents.

- On vous a viré... Comment ça ? Votre entreprise vous voulez dire ?

Il ricane sinistrement :

- Non, vous, vous, les français.

Il est pitoyable, lorsqu'il s'affaisse dans le ruisseau:

- Les français...

Marie se redresse, effrayée. Elle le contemple avec un mélange de pitié et de dégoût.

- Y-z'étaient tous dans la rue. Pis maintenant c'est moi.

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12/09/2014

Gender: mange ta soupe avant qu'elle coagule !

Mange ta soupe avant qu'elle coagule c'était une blague de quand on était petit: "maman, les autres y font que dire que je suis un vampire!" "mais non mon grand, les écoute pas et mange ta soupe avant qu'elle coagule!" Je trouve que ça symbolise bien le débat. La théorie du Genre existe-t-elle, etc, ou comment faire couler de l'encre virtuelle sous les ponts.

Le problème, c'est qu'essayer de démontrer que la "théorie du Genre" existe, c'est comme essayer de se servir de soupe avec une fourchette.

Les Gender studies, comme le rappelle Incarnare, sont quasiment toutes inspirées d'une idéologie dualiste comportant un jugement de valeurs, en bref selon lequel le biologique ne devrait pas avoir d'incidence sur l'identité. Du coup, on cherche en vain des exemples concrets de travaux universitaires sur l'identité sexuelle qui ne seraient pas pollués par cette mentalité. Et le pire, c'est que vous allez y croire (comme ils disent dans la vraie bande annonce d'Inquisitio)! Comment en est-on arrivé là?

Ma théorie (ce n'est qu'une théorie, donc contestable...) c'est que notre conception de l'humain est produite par l'assimilation collective d'un tas de pensées, ingrédients d'une soupe idéologique dont le "Gender" serait une des saveurs. Comme on n'est pas tous des philosophes nés, on a tendance à ingérer les idées sans les comprendre et à tout mélanger dans un espèce d'imbroglio infâme.

C'est cette soupe qui nous donne la vision collective de l'humanité à la source de tous nos maux. Je vais simplement essayer de retrouver différents ingrédients de cette soupe (attention, ils sont tous contrefaits, et attention, je peux en avoir oublié d'importants). C'est un peu long, je vous préviens. 

Les ingrédients de la soupe

J'avais fait la liste, à une époque, de toutes les hérésies et courants de pensée qui proclament le dualisme corps / esprit, et assurent la plupart du temps que le monde matériel a tort contre le monde spirituel. Je retiendrais quatre ingrédients (cliquez sur le titre du paragraphe pour en lire le contenu):

Platon : le monde sensible est une illusion

Les gnoses dualistes: le monde sensible est une prison

Dieu mort, la Création sévit encore

Place au choix! Les Esprits Libres

Les saveurs de la soupe

Conséquence sur la notion d'être humain

Un mec qui n'a aucune conscience de soi (genre dans un coma profond, ou à l'état embryonnaire...) a bien l'existence, mais n'a pas l'essence puisqu'il n'a pas la liberté de choisir ce qu'il veut devenir. Non cogito non sum pas de bras pas de chocolat. Il ne pense pas, c'est qu'il n'est pas un être humain. Donc hop, on peut le tuer. C'est pas un meurtre puisque c'est pas un être humain, CQFD, et les hippopotames seront bien gardés.

Conséquence sur la notion d'identité sexuelle

Le corps, on s'en fout, c'est pas ça qui fait notre identité. C'est juste matériel. Mon corps, c'est ma chose. Ce n'est pas moi. L'esprit (au sens de l'âme), voilà ce qui nous définit vraiment. Si le corps a une influence sur notre identité, c'est que nous sommes esclaves d'un paramètre aléatoire (nature = hasard et non créée par un Dieu aimant) donc injuste. Il est donc de notre devoir d'homme à l'esprit libre de nous en libérer.

Que cet esprit soit mortel ou pas, ça ne change rien: notre esprit habite notre corps comme on conduit sa caisse (et ma caisse m'appartient). C'est lui le chef. Il a toujours raison contre la matière. Toujours. 

Donc si l'esprit décide qu'il est féminin, le corps n'a pas son mot à dire. Et s'il le dit quand même, c'est qu'il fait son diktat et ça va pas se passer comme ça!

Conséquence sur la théorie du Genre

Il n'y a pas de théorie du Genre... Il n'y a que de de la soupe. Et c'est de la cuisine collective en plus. C'est mou, ça n'a pas de goût, et pourtant ça cale bien. C'est fondé sur un tissu de croyances parfois transmises de générations en générations. Ce n'est rien d'autre que l'ultime avatar de vieilles hérésies. On ne croit plus en Dieu, mais on en est toujours aux mêmes débats: le corps, l'esprit, le sens du monde visible. Tout ceci laisse à voir une humanité... désincarnée. 

Plus qu'une seule solution: l'incarnation!

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05/09/2014

Les enfants de Dieu

Soyez indulgents, cette histoire commence à dater. Cette nouvelle date des années d'aumônerie, où nous révisions nos partiels entre une conférence et une veillée de prière. C'était le bon temps, où l'amitié allait de paire avec l'aventure... J'étais jeune, j'étais un peu allumée (ben, qu'est-ce que ça devait être alors! diront certains), et je revenais de Jérusalem, avec beaucoup d'anecdotes réelles qui ont inspirés ce récit imaginaire.

Chapitre 1

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Le plus difficile lorsqu'on décide de coucher sur le papier quelque roman tiré de notre imagination c'est d'écrire les premiers mots. Une fois cet exploit accompli, une fois surpassé le complexe de la page blanche, c'est facile.


 

Chapitre 2

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Ce n'est pas facile, de renoncer à la vie. Ce n'est pas facile, d'accepter de passer les quelques semaines qu'il nous reste à vivre entre quatre murs, prisonnier sous un toit...


 

Chapitre 3

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« Je ne sais pas si partir en Terre Sainte avec lui, même pour seulement deux semaines, est vraiment une bonne idée. Vous voyez, Père, je l'aime... Ça va faire bientôt deux ans.


 

Chapitre 4

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« Dis donc, je suis drôlement content qu'ils ne t'aient pas tué finalement ! Comment tu vas, t'es pas trop fatigué ? Tu as drôlement maigri, enfin ça t'arrange plutôt. Moi ça commence à aller mieux.


 

Chapitre 5

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- Je t’accompagne.

- Pas question.


 

Chapitre 6

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- Tu penses qu'elle nous aime encore, Sophie ?

- Oui, bien sur Daniel. Pourquoi ne nous aimerait-elle pas ?


 

Chapitre 7

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- Je sais comment t'envoyer à Jérusalem.

Ils sont à Notre Dame de la Tisse, en haut de la colline qui surplombe la ville ; il a neigé pendant la nuit.


 

Chapitre 8

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L'accord n'est beau que des notes qui le précèdent, l'accompagnent et le préparent. Ainsi en est-il de toute grande et belle action en ce monde. Nulle mort n'est glorieuse en soi ; pas plus celle du vieux, dont le dernier souffle est le point d'orgue de sa vie, que celle de l'enfant, à peine né, flamme trop tôt éteinte.


 

Chapitre 9

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Forts de notre Foi, de notre Espérance, nous courons tous après la Charité dans une immense quête. Mais ce n'est pas nécessairement dans le sang d'un corps souffrant livrés aux bêtes de proie qu'il nous faut lire la grandeur du crucifié ressuscité.


 

Dernier Chapitre

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« Il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain – personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l'être tout entier et dont le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais »


Vous trouverez cette nouvelle en format PDF ci-dessous.

3-Les_Enfants_de_Dieu.pdf

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04/09/2014

Sans-dents contre les Vampires

Apparemment, les Sans-dents se donneraient rendez-vous sur les Champs-Elysées pour se révolter contre ce vampire de Président. Voici l'affiche officielle de l'événement.

affiche sans dents.jpg

Avouez, on se marrait pas autant sous Sarko.

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