18/02/2009
Rencontres dans un hôpital
Des personnages que rien ne devait rapprocher se retrouvent dans un hôpital. Une réflexion intéressante sur le destin, le hasard ou la fatalité, ces mille choses qui peuvent changer notre vie. L'occasion de se rappeler le proverbe "Dieu écrit droit avec des lignes courbes".
On sent que Valérie Tong Cuong est attachée à ses personnages; ils prennent toute la place dans son roman. Leurs histoires semblent comme un prétexte pour en dresser les portraits.
Elle évoquait ces deux sujets sur PlusFM il y a quelques semaines, à l'occasion de sa venue à Blois pour dédicacer ce sixième roman, Providence.
Publié dans Culture | Commentaires (0) | Facebook | | | Isabelle
15/02/2009
Romorantin-Lanthenay, au fil du temps
"Pendant la Révolution, il arrivait que les romorantinais manquent de munitions. Ils se rendaient alors au cimetière, et déterraient les ossements pour en faire de la poudre."
L’anecdote est croustillante et David, le guide de l’office du tourisme, savoure l’effet produit. Nous sommes Place de la Paix, et il faut un peu d’imagination pour voir des tombes là où se garent maintenant les voitures. L’imagination se taille pourtant la part du lion, dans cette vieille ville que les multiples bras de la Sauldre divisent en îlots. Sous la passerelle, quelques colverts caquètent. Le long de rives encore sauvages, le saule trempe sa chevelure ; le Grand Meaulne n’est pas loin.
La Sauldre a fait de l’usage. Romorantin-Lanthenay pouvait vaguement rappeler Venise, quand on circulait en barque et que les maisons donnaient sur la rivière. Une seule n’a pas été détruite dans les années 60. Les moulins à foulon ont fleuri sur les berges de cette rivière, en raison de la qualité de son eau ; ces moulins où l’on battait la laine préfiguraient l’arrivée de l’industrie textile dans la région.
Fondée en 1806 par Antoine Normant-Marceille, la manufacture de textile Normant a fonctionné jusqu' en 1969, avant d’être rachetée et reconvertie par l’usine automobile Matra. Les moulins construits alors fournissaient l’énergie nécessaire à la manufacture. La riche famille Normant a laissé de nombreux souvenirs: l’actuel hôtel de ville avec sa pagode, qui servait de château d’eau ; les tunnels qui permettaient aux Normant de faire le tour du propriétaire sans se mêler à la populace ; la façade de l’usine et sa « porte des béliers ».
Mais ce sont surtout ces vieilles maisons Renaissance à colombages, de briques et de broc, qui émoustillent l’imagination. Nous voilà devant l’hôtel Saint-Pol, à observer les dangereux amusements de François I et ses amis ; le Roy reçoit un tison au visage qui le défigure. Ici c’est le Carroir De l’Orée, maison de bois qui marquait l’entrée de la ville. Le voyageur du soir devait en apprécier la vue. Là c’est une auberge, aux portes hautes pour laisser le passage aux chevaux : il y a quatre ou cinq siècles, la rue devait être pleine des odeurs, des gens qui s’affairaient à quelque chargement, et du pas des sabots sur un sol vierge de goudron.
Publié dans Cité | Commentaires (1) | Facebook | | | Isabelle
09/02/2009
Harry Potter, English teacher
She does not any more need to follow the boring English course at school, so that is what she says.
Benedicte, 17, read Harry Potter since the release of “The Order of the Phoenix” in June 2003. Like other fans, Benedicte knows everything about the Tales of Beddle the Bard, last novels of J.K. Rowling, thanks to the Net. “I’ve found it on a Website, and I read it… five months ago I think ?” she says. As for the other books : “I could not wait, I just wanted to know what was going to happen !”
They want to know what next, several months before the release of the French version: that is the first reason why French people, sometimes early in their teens, decide to improve their English. Publishers quickly understood the commercial opportunity beneath this phenomenon: the website harrydico.net proposes a list of different dictionaries such as Le Potter & Collins. This dictionary contains more than 1500 of the most important names of Harry Potter's universe. “It's very useful, because I didn't know the meanings of such words as “broomstick” or “owl”, or the invented names “muggle”, “therstrals”, etc.” explains Gregoire, 18. He continues : “when I read the last book, I didn't need any more to use a dictionary. I could read currently in English !”
There is an other motivation, that can explain the success of the English books. A story written for children and teenager is a good key to open the door of foreign language. The wealth of the vocabulary improves from volume to volume, allowing the French readers to progress without any trouble. “I was hopeless in English when I was fifteen", explains Benjamin, now in his last year of “Sciences Po”. “When I told my teacher : I want to work in the diplomatic area, he just laughed at me. Everybody around me was reading Harry Potter. I just took it...” The idea of Benjamin succeeded. “I must admit that I did not understand much. But after two, three, four hundred pages, you always begin to understand”.
"I really enjoy the French characters of the books. They have such a strong accent that now I pay much more attention when I speak !” declares Virginie. JK Rowling has taught the intricacies of French to young english people before succeeding as an author. It is not so surprising if she now teaches English to young French !
Publié dans Culture | Commentaires (0) | Facebook | | | Isabelle
08/02/2009
Roswell, les deux filons d'X-Files
Une seule histoire, presqu'aussi connue aux Etats-Unis que le retour probable d'Elvis Presley, est à la source de la série X-Files. La série s'inspire effectivement autant de l'affaire que de ses conséquences sur l'American Spirit.
Les questions ont véritablement commencé à se poser aux Etats-Unis après un événement étrange au sujet duquel tous les éclaircissements n'ont pas été apportés, et au sujet de laquelle Edgar J. Roosevelt, le patron du FBI et son inventeur, ne put jamais à son désespoir faire toute la lumière. Cette affaire est la première des affaires non classées et c'est par elle que tout débute : le crash d’un appareil non identifié dans la région de Roswell aux Etats-Unis, dans la nuit du 2 au 3 juillet 1947. Curieusement, certains américains n’ont jamais cessé de croire qu’il s’agissait d’un OVNI.
Ce que l'on nomme aujourd'hui l'affaire Roswell a alimenté bon nombre de suppositions. La Mythologie d'X-files (c’est à dire l'histoire récurrente à laquelle est consacrée plusieurs épisodes dans chaque saison) est bâtie entièrement sur cette affaire. Nous pouvons résumer grossièrement en deux points les fondations de la Mythologie, qui se trouvent entièrement contenus dans l’affaire Roswell :
- L'existence d'une vie extraterrestre. C'est aussi la quête, le Saint Graal de l'agent Fox Mulder, dont la sœur, pense t-il, a été enlevée par des petits hommes verts. Les petits hommes en question sont en fait grands et gris. Et ce ne sont pas des hommes. L'affaire est classique : ils viendraient sur Terre pour coloniser la planète de la manière la moins pacifique qu'il soit.
- La conspiration. Ce thème est cher au cœur de tous les américains. Les men in black rodent, il sont parmi nous. La CIA inspire le mystère. L'armée, qui fait confiance au secteur privé pour externaliser certaines taches, inquiète. Les grands lobbies sont des groupes de pressions parfois occultes qui font peur. Et enfin, et surtout, la confiance des américains dans le gouvernement est toute relative : "government denies knowledge".
Publié dans Culture | Commentaires (0) | Facebook | | | Isabelle
07/02/2009
I want to believe
Yes, we can ! Le dernier film inspiré de la série X-Files, qui s’est donné pour titre le fameux mot d’ordre de Mulder, n’est pourtant guère convaincant. Oublions ce navet et revenons je vous prie à la série originelle, celle d’avant le Péché, celle d’avant la saison 8.
"Les américains sont de grands enfants, ils sont prêts à croire même en des théories farfelues : à preuve le nombre de sectes aux Etats-Unis, que la législation libérale en matière de religion favorise sans le vouloir". Voilà une opinion exprimée ce matin par un ami. Encore est-il que seule une minorité est concerné par ce phénomène. J.R.R. Tolkien, qui s'y connaissait en terme d'histoires biscornues, a écrit un jour : "(...) à mon avis on ne doit pas associer spécialement le conte de fées aux enfants". Sans doute pourrait-on dire la même chose de la science-fiction. On va même plus loin, prétendant parfois que ces films ne sont pas faits pour les enfants. La science-fiction, plus que le conte de fées ou ce qu'on appelle aujourd'hui la fantasy et qui y ressemble beaucoup, à un accent, une apparence de véracité, tant et si bien que certains tordus finissent par y croire avant de rejoindre une secte ufologique. Lorsque nous entendons une histoire, nous lions un pacte avec le narrateur : tant qu'il nous racontera son histoire, nous acceptons de prendre au mot tout ce qu'il nous dit, comme si c'était vrai. Ce pacte dans les anciens contes de fées était signé par le traditionnel "il était une fois" ; le générique d’X-Files nous en tient lieu – d’où son importance.
La science-fiction va plus loin que le simple pacte. Tout est fait pour que l'auditeur y croie vraiment. Des événements réels sont utilisés, et surtout il n'existe aucune frontière entre les deux mondes. Pas de Terre du milieu, pas de Pays Imaginaire, même pas de galaxie lointaine, très lointaine. "La limite entre la science et la science-fiction n'existe plus", avoue Kritschgau à Mulder au début de la saison six. Et c'est vrai. Où commence la science-fiction ? Où commence l'impossible ? L'existence des extraterrestres relève t-elle de notre imagination ou d'une possibilité réelle ? Pourquoi, si l'on ne le supposait pas, le gouvernement américain aurait envoyé dans l'espace, hors de notre système solaire, dans un voyage sans retour, une sonde spatiale contenant des indications sur l'existence d'une vie intelligente sur Terre ? Voyager est suffisamment loin à présent pour que nous n'en entendions plus parler... Et si un message, une réponse, nous parvenait ? Ou s'arrête l'imagination, ou commencent les suppositions ?
Publié dans Culture | Commentaires (0) | Facebook | | | Isabelle