18/04/2009
Le préservatif féminin n'assure pas
Tel était le titre d'un article du Popoli daté du 13 juin 2007. Rien à faire, deux ans après les faits, je suis toujours autant écroulée de rire en revoyant de dessin signé Risimo de la rubrique M'Adam et Eve... Allumons alors une nouvelle polémique sur le condom !
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17/04/2009
Bébés maltraités...
Il y a environ 270 000 avortements en France. Mais les bébés du Boulevard Faidherbe à Lille, eux, ont bien vu le jour.
Hélas, au goût de certains qui apprécient peu la présence de ces statues monumentales, noires, luisantes, déformées. Des bébés de six mètres de haut et de 1,5 tonnes chacun, dont le papa, le groupe AES+B, est russe (Europe XXL oblige) et le deuxième papa, le Festival Lille 3000, est français, nordique, et même très lillois. Martine Aubry a célébré le mariage, lequel, sans être forcé, fut fortement arrangé par la maire de Lille. Oui mais voilà : le couple parental n'est pas encore assez mixte au goût de certains. Pensez, à l'heure où l'homoparentalité fait débat (tiens, mon logiciel de correction orthographique ne reconnaît pas ce mot, c'est curieux), présenter sur la place publique une fratrie issue d'une union douteuse, c'est un scandale.
Surtout qu'il s'agit d'une famille très nombreuse : les bébés exposés sont au nombre de 13. Ca ne leur portera pas chance. D'ailleurs le traumatisme engendré par leur condition socio-familial ne les a pas arrangés sur le plan physique. Les bébés souffrent de nombreuses lésions cutanées, avec apparition d'écailles, d'ailes de chauve souris et de crêtes de dinosaure. Ce sont les affres de l'évolutionnite sociétale.
Mais voilà qu'un Robin des Bois des temps modernes est venu réparer le préjudice causé à ces malheureux nourrissons. Et hop, que je te colle une étiquette : "mon papa c'est mon papa, ma maman c'est ma maman. Député, touche pas à mes parents!"
Voilà qu'une voix est ainsi donnée à ces bébés qui font le trottoir. En dehors de toute parti pris dans le débat, les réactions peuvent varier. "C'est du détournement d'oeuvre artistique", diront certains. Encore faudrait-il s'entendre sur la définition d'une oeuvre artistique. "Les Jeunes Pour la France ont le sens de l'humour", penseront d'autres.
Les tentatives d'arracher ces autocollants dénotent en tout cas un fort désir des lillois de préserver le patrimoine artistique de la ville; et honte aux jeunes communistes d'en avoir rajouté une inesthétique couche, pouah, quelle pollution scandaleuse.
PS : ce papier est à prendre au troisième degré, bien entendu.
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16/04/2009
Adoramus Te !
"Adoration après la Messe". C'est mots sont parfois un prétexte à un départ précipité de l'église ! Et pourtant, ce temps de prière s'ancre dans les habitudes.
Jeudi Saint : les fêtards qui descendent le Boulevard Vauban, un brin éméchés, s’arrêtent surpris devant la pancarte qui annonce fièrement : "adoration toute la nuit dans la chapelle". Certains franchissent le pas et descendent les quelques marches qui les mènent à la veillée d’adoration. Ce jeudi soir, la chapelle de la Catho paraît soudain trop petite. Ils viennent de la Catho, mais aussi des universités d'Etat, de l’IEP, des lycées, étudiants ou engagés dans le monde professionnel, plusieurs générations se côtoient. Un piano, une guitare, une flûte traversière ; quatre prêtres donnent le sacrement de réconciliation, installés comme ils peuvent, dans la sacristie... dans la cuisine... ou dehors même ! L’adoration va se poursuivre toute la nuit, tandis que les heures s’égrènent. Aude, étudiante en pharmacie s’est relevée à trois heures pour prendre la relève. Françoise s’est installée avec son duvet. Edward, en dernière année d’HEI, est revenu de Paris où il était en stage. "C’est écrit ainsi dans la Bible : « veillez et priez ». Le Seigneur l’a demandé à ses disciples, explique t-il. L’adoration du Jeudi Saint est effectivement particulière : Nous sommes venus pour soutenir Jésus dans sa prière et son acte d’offrande, pour comprendre aussi les mystère de la Passion". L’adoration est une relation à double sens : Il a besoin de nous, nous avons besoin de Lui. "Je l’avise et il m’avise", expliquait le saint Curé d’Ars.
Une redécouverte du Christ
"Le Christ réellement présent, on ne peut pas trouver mieux. C’est Dieu ! Le seul à être digne d’adoration, explique Edward. Et ce coeur à coeur avec Lui nous aide à Le connaître et nous permet de grandir en amour". L’adoration semble répondre à une demande actuelle. En octobre 2008, les premières adorations du groupe charismatique El Granito ne rassemblaient que cinq ou six personnes, contre une vingtaine maintenant. Dans le même temps, les groupes se sont multipliés : le vendredi soir avec l’Emmanuel à Saint Sauveur, le jeudi soir au Sacré Coeur, le lundi soir à la Catho... l’adoration remporte un franc succès, en particulier auprès des jeunes. "Je crois que c’est une redécouverte dans l’Eglise, suggère Françoise, présidente de l’aumônerie de la Catho, pour expliquer ce succès. C’est un temps où nous laissons Dieu nous parler. C’est aussi une redécouverte de l’Eucharistie, de la Présence Réelle". Le Pape Jean-Paul II disait à ce sujet : "Comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d’amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ?"
Ce mode de prière n’est pourtant pas facile à aborder. L’austérité du recueillement silencieux en a rebuté plus d’un. Pour accompagner ce face à face avec le Saint Sacrement, certains groupes proposent des temps de louanges, des lectures ou des méditations encadrées. Il est vrai que prier seul demande une concentration qui fait facilement défaut, au terme d’une journée de labeur ! "Je crois qu’il faut rester simple, indique Juliette juste avant l’adoration d’El Granito. Nous ne devons pas avoir peur d’arriver avec nos vies, nos tracas... Nous avons tout simplement besoin de nous retrouver plus proche de Jésus". L’adoration est finalement compatible avec de multiples façons de prier et s’adapte à notre humeur du jour ; ce qui explique sans doute son succès : certains méditeront les lectures du jour, d’autres chanteront, ou feront silence, venus, comme le professe le Père Jacques Bernard, "parce que nous aussi, comme les Saintes Femmes au matin de Pâques, nous voulons nous prosterner à Tes pieds".
Paru dans la Croix du Nord le 17/04/2009
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15/04/2009
Starmania trentenaire
C'était le 10 avril dernier : Starmania, le célèbre Opéra-Rock de Michel Berger et Luc Plamondon, soufflait sa trentième bougie.
Il y a trente ans, les artistes saluaient sous un tonnerre d'applaudissements. C'était en avril 79. On a raconté beaucoup sur cette histoire visionnaire, qui saluait avec pessimisme l'entrée dans les années 80, sous l'ombre d'un troisième millénaire menaçant. Il existe des sites racontant avec brio la formidable épopée de l'opéra (oui, l'opéra, car il n'existe aucun texte entre chaque chanson. Si c'était une comédie musicale, on entendrait du texte parlé, ce n'est pas le cas).
La victoire de Starmania sur le XXIème siècle, ce n'est pas la capacité des metteurs en scène et autres réformateurs plus ou moins doués à adapter, en coupant un bout, en ajoutant un texte, une chanson, supprimant des personnages pourtant pleins de charmes (le Grand Gourou Marabout, où est le Grand Gourou Marabout ?), mettant des robots où il n'y en avait pas (Roger Roger fait pourtant un si bon PPDA... mais c'est vrai que ce n'est d'actu). Non, la victoire de Starmania sur le monde moderne, est d'avoir réussi le pari de raconter une histoire éternelle dans un monde parallèle pseudo-visionnaire. C'est du pseudo visionnaire, bien sûr, parce que les villes de l'an 2000... Rappelons que Starmania ne se déroule pas dans les années 2000, mais dans les années 70 ! Un pseudo présent pour un pseudo futur, un véritable monde parallèle, le présent est donc quitte du passé.
Aller, souvenir-souvenir : c'est Johnny Rockfort le Ier, en 79, dans son beau(?) costume qui le mettait si bien en valeurs et augurait les futurs pyjamas craignos de ses futurs concerts persos... Irremplaçable interprète du SOS d'un terrien en détresse, et quand Michel Berger écrit une chanson pour quelqu'un, il se débrouille pour que personne d'autres ne puisse la chanter convenablement.
En face, le principal opposant sur la scène (et complice en dehors) du précédent : Zéro Janvier, Ier bis (oui ça existe : la version studio, qui passe sur Nostalgie, du Blues du businessman, c'est Claude Dubois).
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14/04/2009
Istanbul au centre des débats sur l'eau
Du réchauffement climatique au réchauffement diplomatique : les représentants du NPDC livrent leurs conclusions au retour du Forum mondial de l'eau.
Toutes les 17 secondes, un être humain meurt faute d'eau potable. Mais "l'eau coule vers là où il y a l'argent et le pouvoir", déplore Jean Shepman, Vice-Président du Conseil Général du Nord, et délégué au Forum mondial de l'eau. Ce Forum rassemblait à Istanbul, du 16 au 22 mars, plus de 20 000 délégués venus de tous les coins de la planète. Les trois délégués représentant les instances du bassin Artois-Picardie témoignent.
Si le réchauffement climatique reste un enjeu central, le forum est surtout marqué par la question de la marchandisation, vivement dénoncée par les contre-manifestants. L'eau, un droit ou un besoin ? Faut-il la faire payer ? "Non, l'eau est un droit, donc gratuite, répond André Flajolet, Député-Maire de Saint-Venant, c'est le service qui est payant". Paul Raoult, sénateur et maire de Le Quesnoy, interroge : "La culture irriguée du coton en Afrique doit-elle se faire au détriment de l'accès à l'eau potable ?" Et si la crise des énergies a mis à la mode l'électricité hydraulique, "il ne faut pas agir au détriment de l'équilibre écologique".
Le risque impliqué par ces "kidnappings de la rivière" n'est pas seulement écologique. Il est aussi diplomatique ! Jean Shepman, membre du Comité de Bassin, déplore avec humour : "Nos amis flamands pompent de l'eau dans un bassin qui est français. C'est autorisé chez eux, mais interdit en France". Le Forum n'a pas ouvert la voie à une législation internationale pouvant statuer sur le débat. Débat qui prend une tournure dramatique dans certaines régions, comme en Turquie où se tenait le Forum : les eaux qui coulent vers la Syrie ou l'Irak y sont l'objet de multiples barrages, et cette eau devient ainsi une source de conflits. Mais ce forum a pourtant aussi fait d'Istanbul le témoin d'une convention signée par l'Agence de l'eau Artois-Picardie, et l'Arménie. "Un signe de réchauffement diplomatique", se félicite Paul Raoult.
publié dans la Croix du Nord, le 10/04/2009
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