25/09/2009
L'entretien « C'est un vieux rêve »
Etudiante à Sciences Po Lille, en cinquième année, Bab El vient d'achever trois mois de stage à la rédaction de Croix du Nord. Avant de se lancer dans la vie active, elle part avec deux amis vers Jérusalem.
D'où est née l'idée de partir en Terre Sainte ?
Elle vient de ma colocataire, Pauline, qui a déjà vécu une fois ce genre d'aventure. Jérusalem, bien sûr, c'est un vieux rêve chez beaucoup de gens... Voir Jérusalem et mourir, comme on dit !
Pélé, tourisme ou expérience journalistique ?
Certainement pas tourisme ! Nous logerons au maximum chez l'habitant, dans les communautés religieuses implantées là-bas... Nous emmenons quelques intentions de prières avec une Bible. En ce qui me concerne, Jérusalem, c'est la ville du Christ, le lieu où nous avons été sauvés par Son sacrifice. C'est important pour moi de m'y rendre. Et puis journalisme, bien-sûr, parce qu'à différents niveaux, nous avons tous les trois ça dans le sang.
Pourquoi avoir choisi d'aller à la rencontre des communautés chrétiennes ?
D'abord parce que nous savons que nous y serons bien accueillis ! C'est un moyen pour découvrir un pays. Aussi parce que dans ces pays marqués par la violence, il n'est pas facile pour le christiansme de se faire une place... Et puis d'un point de vue culturel, ces rencontres nous apprendront beaucoup.
Etat d'esprit à trois jours du départ ?
En fait, je ne me rends pas vraiment compte que le départ est si proche !
Propos recueillis par Véronique Durand
Publié dans Croix du Nord du 3 au 9 juillet
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28/06/2009
Mobilisation contrastée autour de la Bioéthique
De la Préfecture du Nord, le 11 juin, à la clôture des Etats-Généraux.
Le 11 juin, le forum bioéthique organisé dans les locaux de la préfecture promettait un débat large et accessible. Mais la centaine de personnes présentes est essentiellement composée de personnels soignants, sans doute parce que les débats sont organisés par la faculté de médecine et le CHRU de Lille. Des deux tables rondes, la première, sur le thème des greffes, pose des questions intéressantes : comment éviter la marchandisation ? Que peut-on proposer pour inciter au don d’organe ? Le public, déjà sensibilisé et parfois directement concerné, fait vivre un débat riche. Le deuxième débat, qui veut interroger l’analyse génétique prédictive, nous laisse sur notre faim.
En éludant la question du statut de l’embryon, le débat s’oriente sur les effets individuels des tests génétiques, insistant - à juste titre - sur l’importance du « droit du patient à refuser d’être informé ». Le préfet avait annoncé dans son mot d’accueil : "les possibilités de diagnostics inconcevables il y a quelques années nous obligent à nous interroger sur la pérennité des valeurs de notre société". Mais là où l'hebdomadaire Pèlerin ou l’ADV (Alliance pour les Droits de la Vie) s’inquiètent du danger eugénique, ici on dénonce les dérives des notions mal définies de risque ou de maladie de particulière gravité. L’interrogation sur la pérennité des valeurs de notre société en reste là.
Alors que l'ADV annonce avoir recueilli 25 000 signatures à son Appel Bioéthique (voir son site www.adv.org), dont 2 500 dans la région, et alors que le débat organisé par Pèlerin a rassemblé de 400 à 500 personnes, nous pouvons soupçonner que ces Etats généraux, qui s’achevaient le 23 juin par un colloque national à Paris, ont essentiellement mobilisé ceux qui se sentent directement concernés, ainsi que ceux qui ont déjà une opinion ferme sur les enjeux de la loi et sur les valeurs à défendre.
Publié dans Croix du Nord le 26 juin 2009
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27/06/2009
L’art contemporain et l’art populaire, à ne pas confondre...
Loin d'être unanimes, certains s'estiment déçus.
"Je n’ai qu’une impression au sortir de cette exposition : what the point ?" Aux Beaux Arts, où est présenté l'une des expositions les plus médiatisées (Istanbul, traversée), les commentaires datés et signés laisés sur le Livre d'Or à l’accueil donnent d'entrée de jeu une idée de ce qu'auront retenu les visiteurs. Au fil des pages, les appréciations vont bon train : certaines ironiques, comme celle qui s'amuse de la dernière photo de l’exposition -une femme vêtue d’une Burka (!) aux couleurs du drapeau européen- d'autres peu élogieuses : "comme toutes (ou presque) les expositions de ce genre, c’est déroutant au possible". Les quelques lignes disant la satisfaction du public ne contre-balancent pas les qualificatifs "dégouttant", "inutile", voire "ignoble".
Pourtant, les visiteurs présents ne témoignent pas d’une horreur (ni d’une hilarité) devant les multiples oeuvres d’art, du scotch sur les murs aux "cheveux en balais" qui dépoussièrent le sol, en passant par une fresque murale qui est à elle seule une séance de psychanalyse. On ne dispose pas de chiffres pour l’exposition ; mais à la lecture de ce livre, en faisant la part des réclamations habituelles, l’affaire est entendue : Istanbul, Traversée, une exposition d’art contemporain réalisée par des artistes Turcs, a sans doute dû laisser indifférents ceux à qui elle n’a pas franchement déplu.
De même, les manifestations les plus visibles de Lille 3000 déclenchent d’importantes vagues de commentaires. Les bébés Anges et Démons du collectif d’artistes russes AES+F suscitent des avis contrastés : "J’aime beaucoup ! Après le côté colossal est peut être un peu écrasant, mais en petit pour mon salon ça me plairait bien", affirme Lise sur Doctissimo, tandis que Stitch, sur son blog référencé sur 20minutes.fr, résume sa pensée en quelques mots lapidaire, photo à l’appui : "cette année, crise cardiaque. On a eu droit à ça". Jim Phelps, en commentaire, ironise : "je me les tape tous les jours quand je vais bosser ; mais maintenant j’en ai plus peur..."
Trop élitiste
Les manifestations les moins prisées de Lille 3000, celles qui déclenchent les commentaires les plus tranchés, semblent souvent faire appel à l’art contemporain dans sa réflexion la plus philosophique. Les commentaires en témoignent : "déroutant", "spécial"... un visiteur de l’exposition Istanbul, traversée développe plus longuement : "À croire que cet art contemporain non figuratif est réservé à une élite. Où est le respect des gens modestes ?"
Taxé d’élitisme, l’art contemporain ? Pourtant, c’était loin d’être dans les intentions de Lille 3000, qui se veut d’abord une fête populaire, associant les lillois et leurs voisins au succès du festival. De fait, les concerts et spectacles de formes plus traditionnelle, cirque, musique, spectacles de danse... ont peu suscités de récrimination de la part du public. Taxée de "fête éphémère en carton-pâte" en 2004 par l’opposition, qui avait refusé à l’époque de voter les subventions, Lille 3000 semblait faire consensus, cette année. Au niveau des organisateurs et de ceux qui tiennent les cordons de la bourse, en tout cas ; l’appréciation du public lillois est en revanche plus contrastée. Apparemment, art populaire ne rime pas avec art contemporain, ainsi que l’indique cet étudiant lillois qui fustige non sans humour l’art... "content pour rien !"
Publié dans Croix du Nord le 26 juin 2009
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26/06/2009
La Fondation Abbé Pierre s'installe dans la région
L’Antenne travaille avec les associations oeuvrant directement sur le terrain
Les locaux sentent encore la peinture. Pourtant, cela fait plus de trois mois que la Fondation a posé son sac dans une région déjà bien investie par les bénévoles.
La Fondation Abbé Pierre est parfois assimilée à Emmaüs. Il ne s’agit pour que d’une des nombreuses composantes du mouvement. . "L’objectif n’est pas de proposer des services individuels", indique Stéphanie Lamarque, salariée de la Fondation à Lille. Une des premières missions de la Fondation Abbé Pierre est d’intervenir sur le système de logement, en interpellant les pouvoirs politiques. "Parce que le logement est toujours prioritaire dans les discours, mais dans les faits, le budget qui lui est alloué diminue d’année en année", explique Stéphanie Lamarque. L’autre objectif de l’antenne est d’assurer un relais territorial à la logistique ; car comme le précise Stéphanie Lamarque, "il est plus facile pour quelqu’un basé à Lille de se rendre à Armentière que pour un parisien". L’antenne a un fonctionnement régional : d’où sa position à Caulier, à proximité des gares. Cette antenne est en fait une tête de réseau, dont l’objectif est d’"étudier des initiatives, et si elles correspondent aux critères de la Fondation, apporter un soutien logistique et financier". Un autre avantages de cette présence physique se joue en terme de visibilité. Elisa, jeune bénévole, est là pour en témoigner : "Je voulais m’engager sur la thématique du logement, et deux ou trois jours après mon appel, nous pouvions déjà nous rencontrer ici, au milieu des pots de peinture !"
Valencienne accueillait déjà une boutique solidarité. Mais cette déconcentration logistique répond à un choix actuel de la Fondation. "Avant, il y avait déjà des agences, à Marseilles, Metz ou Saint Denis, pour des raisons d’ordre historique. Là, on est dans un choix de développement, dans un soucis d’efficacité", explique Stéphanie Lamarque. Celle-ci fait en sorte de rendre efficace l’antenne, qui compte déjà à son actif l’organisation entre autre de formation au Droit au logement opposable à destination des associations sur le terrain, avec qui l’Agence doit travailler ; sans compter un travail d’étude du terrain et du secteur associatif indispensable. Elle attend l’arrivée d’une secrétaire qui devrait la décharger des tâches administratives. "Pour l’instant, je suis débordée. Je n’ai même pas le temps de lire la presse, ce qui est plutôt embêtant !" Rendant honneur à la réputation d’hospitalité nordiste, les voisins ont chaleureusement accueilli l’arrivée de la Fondation, honorés de sa présence. Bonne nouvelle donc : la Fondation Abbé Pierre a trouvé à se loger dans le Nord !
Publié dans Croix du Nord le 26 juin 2009
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15/06/2009
L'année Blériot à son apogée !
Au matin du 25 juillet 1909, Louis Blériot, ingénieur passionné d'aéronautique, s'élance de Sangatte pour attérir à Douvres. Pour tous, Louis Blériot, c'est Calais. Mais avant Calais, il y a eut Cambrai, la ville des premiers jours...
Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les Cambrésiens sont fiers de leur concitoyen. La fête qui célèbre le centenaire de la traversée de la Manche ne fait d'ailleurs que commencer, puisqu'elle devrait atteindre son apogée durant les jours clés de juillet. Le visiteur peut déjà s'étonner devant la présence d'un avion sur la Grand-Place. L'oiseau a fait sansation en remontant l'avenue de la Victoire, entraîné par son hélice. Sur cette même Grand-Place, on peut admirer des dessins d'enfants sur Louis Blériot dans un triptyque ingénu. Parce qu'il est "important que les enfants sachent ce que c'était un avion, à l'origine", assure Philippe Macé, Président de l'association Louis Blériot et fou d'aéronautique. Comme le disait Henri Farman, "concevoir une machine volante n'est rien, la construire est peu, l'expérimenter est tout". Les élèves du lycée professionnel Louis Blériot en ont fait l'expérience, en fabriquant un ULM nommé le Bipouchel II, lequel, dit-on, "a déjà pour l'heure effectué quelques bonds".
C'est hauts faits de l'année Blériot augurent bien els exploits à venir. Trois rendez-vous sont donnés : le premier, un grand meeting aérien gratuit, sera le véritable point fort de cette année Blériot. Le deuxième permettra de retracer toute l'épopée, pour en comprendre les enjeux et les conséquences, par une exposition exceptionnelle à l'Hôtel de Ville, du 20 juin au 26 juillet. Le petit-fils de Louis Blériot et dernier tenant du nom a ouvert sa collection privée pour en dévoiler les trésors. Entrée libre et visite guidée gratuite à 15 h tous les jours. Enfin, troisième rendez-vous : la semaine du film aéronautique propose des séances de 70 places à des prix défiant toute concurrence (entre 2 et 5 euros) s'achève le 13 juin. Courez-y vite !
> Programme au 03 27 78 36 15 ou sur www.tourisme-cambresis.fr
Publié dans la Croix du Nord, le 12 juin 2009
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