Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/01/2014

St Paul 12 : Indissoluble

Episode précédent - Tous les épisodes - Episode suivant

Quant aux personnes mariées, voici ce que je prescris, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne soit pas séparée de son mari – au cas où elle en aurait été séparée, qu'elle ne se remarie pas ou qu'elle se réconcilie avec son mari – et que le mari ne répudie pas sa femme. (1 Co 7, 10-11)

Pour placer l'année 2014 sous de bons augures, nous allons enfin évoquer avec St Paul le cas des personnes mariées.

L'Abbé Jacques Bernard (ie Père Jacques), exégète et prêtre du diocèse de Cambrai, proposait aux étudiants ignares que nous étions alors la traduction suivante de ce passage : "A ceux qui sont fondés en mariage (verbe au parfait) Voici ce que j’évangélise (parangello), non pas moi, mais le Seigneur"

Deux remarques :

1) L'usage du parfait, en particulier dans le grec, signifie qu'on évoque une action ponctuelle terminée. Dans le grec ancien, "l'indicatif parfait est employé chaque fois qu'une action vient d'être terminée. Il correspond, de manière générale, au passé composé de la langue française écrite" (Wikiversity). L'action de se marier est terminée, c'est fini, c'est définitif, donc on évoque désormais un état permanent de personne mariée. L'usage de ce temps chez St Paul éclaire ce qu'il disait du célibat précédemment (célibataire permanent/célibataire temporaire). C'est intraduisible en français (ceux qui sont fondés en célibat ?)

2) Quand St Paul dit : "non pas moi, mais le Seigneur", il annonce en ces termes que ce qui va suivre n'est pas un conseil qu'il donne mais est "parole l'Évangile" (contrairement à précédemment). L'Évangile en question, c'est Matthieu 19: "Or je vous le dis : quiconque répudie sa femme – sauf pour "porneia/culte païen" – et en épouse une autre, commet un adultère". C'est-à-dire, si vous divorcez, c'est comme si vous trompiez votre femme. Mais si vous trompez votre maîtresse n°1 avec une maîtresse n°2 est-ce que vous trompez plus votre femme ? Le doute demeure #Gayet. Ceci dit, suivant ce principe, on ne peut pas échanger sa femme avec celle d'un autre (même quand on s'appelle Arthur Pendragon)

Le Christ rappelle ici l'indissolubilité du mariage monogame, consacré dès Genèse 1, et c'est sur cette parole que St Paul s'appuie. Pour plus d'infos, lire la première partie de "Homme et Femme il les créa", de Jean Paul II, 696 pages seulement, d'une simplicité enfantine #SecondDegré. Ou alors contentez-vous de lire cette audience générale : Audience Générale du Pape Jean-Paul II du 2 avril 1980.

Fait intéressant : dans le terme porneia, on retrouve l'argument selon lequel on ne peut se livrer à deux cultes (cf précédents épisodes, ici puis ). Si les deux membres d'un couple n'ont pas la même finalité de sanctification, ils ne peuvent être mariés

-> Donc la question se pose : dans quelle mesure peut-on se marier chrétiennement avec quelqu'un qui ne partage pas notre foi ?

C'est un cas que Paul va détailler alors. Car on en revient toujours au drame du village savoyard : "Ok, mariez-vous, ça va vous sanctifier", dit St Paul. "C'est sympa de ta part de nous dire ça mais on est toujours dix, dont ma sœur, ma nièce, et deux cousines, la seule gonzesse libre de notre église a 70 berges", répond le chrétien de Corinthe. "Et je fais comment moi pour me marier, mec ?" 

Publié dans Dieu | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

Les commentaires sont fermés.