16/01/2014
Genre et stéréotype : la grande manipulation
"La théorie du Genre n'existe pas". C'est un peu comme Voldemort Vous-Savez-Qui, il est interdit de prononcer son nom et quand elle revient tout le monde se voile la face. Nier l'existence d'une théorie est en effet un très bon moyen de la propager sans craindre la contradiction.
Du coup, ceux qui vont nous promouvoir la théorie du Genre utilisent une autre rhétorique : ils prétendent lutter contre les stéréotypes de genre. Ça tourne à l'obsession et même au ridicule, comme essayait de le montrer la Manif Pour Tous (maladroitement mais à raison). Rayons jouets dans les grandes surfaces, sensibilisation des enseignants, ABCD de l'égalité, c'est une politique visiblement un peu plus prioritaire que alphabétisation.
Déjà, rappel de définition :
Pour les psychologues sociaux, le stéréotype est une croyance collective et non pas une réalité concrète (sauf si vous considérez qu'une croyance est concrète). Les stéréotypes sont des "croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, […] les traits de personnalité, […] les comportements, d’un groupe de personnes" (Leyens).
De nature, le stéréotype n'est pas mauvais en soi. Il permet de se repérer et de se positionner dans la société. En revanche, dans l'usage courant le terme "stéréotype de genre" est désormais toujours connoté négativement. Un peu comme le terme homophobe. En fait, il y a manipulation sémantique et cela tient à l'usage qu'en fait la Théorie du Genre dans sa pratique la plus extrémiste. C'est ce que je vais essayer de montrer. Les différentes positions ont été simplifiées et présentées sans nuance (vous rencontrerez rarement quelqu'un d'aussi catégorique) ; mais cela permet de mettre en valeur le mécanisme. Néanmoins, faut s'accrocher !
A - Ce que dit l'observation du réel
1) Il existe des croyances collectives sur les caractéristiques que partagent les personnes de même sexe = des stéréotypes de genre.
Jusque là, on est d'accord. Il existe effectivement des représentations collectives de l'homme et de la femme. C'est un phénomène naturel. Qu'elles soient justifiées ou non, universelles ou non, souhaitables ou pas, là n'est pas encore la question.
2) Parmi ces stéréotypes de genre, certains sont dévalorisants.
C'est sur que de dire "les femmes conduisent mal", ce n'est pas sympa. Pour l'instant, on ne peut pas désapprouver. Même si sémantiquement on glisse du stéréotype (neutre) au préjugé (négatif).
3) Ces stéréotypes influencent en partie notre comportement, les rôles que nous tenons dans la société, jusqu'à notre caractère, nos désirs et nos goûts.
On ne peut pas le nier non plus. Chaque être humain répond à des attentes de la société, plus ou moins consciemment, et tend à correspondre naturellement à l'image qu'il se fait de lui-même en fonction des représentations de la société. On ne dit pas non plus (pour l'instant) que ces représentations sont le principal moteur de nos décisions.
Si on s'oppose à ces trois points, on passe pour des débiles parce qu'ils sont quand même pas mal fondés sur le réel. Voyons maintenant comment le glissement s'opère :
B - Du réel au théorique
4) Ce qui différencie un homme d'une femme sur le plan du comportement, du goût, des désirs etc. est le produit des stéréotypes de genre véhiculés par la société. Et non de la biologie.
Là, c'est ce que certains appellent la théorie du Genre. On adhère ou pas. C'est pourquoi on [les pas-d'accord] aimerait que cela s'appelle une théorie... et non un théorème.
5) Les différences ainsi artificiellement causées sont toujours discriminantes.
En voilà un de beau, de préjugé, au passage : différence = discrimination. Il est suffisamment répandu dans la société pour qu'on puisse parler de croyance collective, vous ne pensez pas ?
6) S'il y a différence, c'est qu'il y a eu stéréotype même si on ne s'en est pas rendu compte. Dans l'analyse des stéréotypes, on doit donc non seulement inclure ce qui est de l'ordre de la croyance mais aussi des différences effectives constatées sur le terrain.
Voyez comment le glissement sémantique s'opère... On n'est évidemment plus dans l'analyse factuelle. On est dans une nouvelle sorte de paradigme, un système de pensée, une théorie, quoi oups.
Voyons maintenant, en trois points, les décisions qui font suite à ces conclusions.
C - De la théorie à l'idéologie
7) Il faut lutter contre les discriminations => il faut donc lutter contre les différences associées au sexe des individus.
En effet, le résultat des points précédents, c'est qu'il faut lutter contre les différences sexuelles puisqu'elles sont toujours discriminantes et qu'il est mal de "discriminer" (même si choisir c'est discriminer - ah c'est vrai, on a un président qui ne choisit pas). Il faut donc transformer le réel.
8) Les stéréotypes sont à la source de ces différences => les stéréotypes sont mauvais en soi, il faut supprimer l'influence des stéréotypes.
Les partisans de la théorie du genre passent leur temps à établir des listes de stéréotypes qui correspondent ou non à la réalité pour en prendre le contre pied systématique. Ils entendent par là changer les repères de la société pour en instaurer des nouveaux.
9) Pour libérer les enfants des stéréotypes, on veillera à modifier directement leur comportement par l'incitation directe (organisation d'une activité) ou indirecte (lectures, films...)
Bref, on adopte une démarche volontariste. Notez qu'en faisant cela, les enfants ne sont pas moins sous influence (et même plutôt plus puisque les adultes sont volontaristes) !!! On n'a pas du tout lutté contre les stéréotypes, contrairement à ce qu'on voulait faire croire, on en a imposé artificiellement d'autres !!
Ces deux derniers points sont compliqués à mettre en oeuvre ; il faudrait isoler l'enfant de sa famille et du reste de la société pour éviter toute influence négative, raccourcir le délais de prise en charge de l'enfant par l'Etat, transformer en profondeur tous les secteurs de la société : entreprises, commerce, publicité, éducation, famille...
=> On est passé de la lutte contre les préjugés à la lutte contre la réalité. Vous n'êtes pas bluffés ? Elle est là, la grande manipulation. Et voilà comment de l'observation du réel, via une théorie contestable (système cohérent d'idées conçu à partir d'une hypothèse), on passe à une idéologie (l'idée s'impose au réel en vue de le transformer). La théorie du genre connaîtra le même sort que toutes les idéologies qui ont cru pouvoir changer le Réel mais si on pouvait éviter le million de morts cette fois ça serait cool.
Quelques pistes pour réagir
Pour ne pas donner du grain à moudre aux idéologues, je suggère du coup trois principes :
- Ne plus parler de stéréotypes de genre. Son utilisation dans le langage courant est désormais péjorative. L'utiliser, c'est actualiser la menace qu'on voudrait faire planer. [Si on veut être méchant, on peut aller jusqu'à assurer que les stéréotypes de genre sont inventés par les défenseurs de la théorie du genre qui l'utilisent comme épouvantail. Je suis de mauvaise foi ? Oui. Tout comme ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de théorie du genre.] J'imagine mal les chercheurs abandonner un terme au motif qu'on lui fait dire n'importe quoi. Mais dans le langage courant, nous pouvons remplacer ce terme par deux autres : "repère" lorsque l'on veut mettre l'accent sur l'aspect positif du stéréotype nécessaire à la construction identitaire et au positionnement social / "préjugé" lorsqu'on veut dénoncer une représentation fausse, méprisante ou réductrice. Par exemple, je dirais que Najat Vallaud Belkacem a de solides préjugés sur les mères au foyer. En revanche, un enfant identifie l'homme au chevalier : bon repère pour se construire. Garde la ligne petit !
- Ne pas lister sans fin les caractéristiques des hommes et des femmes. D'abord parce que les cas particuliers démentent trop souvent ces listes : des petites filles qui ont tout, à première vue, du petit garçon et réciproquement, sans que cela ne soit pathologique ( -> on donne des arguments faciles à la partie adverse) ensuite parce que la différence entre un homme et une femme ne se résume pas à une liste de caractéristiques (voir article précédent). Les repères sont importants pour se construire, mais ils n'expliquent pas réellement nos différences fondamentales ! Ce serait comme décrire la route pour faire le portrait d'une voiture. Si vous n'utilisez aucune liste de ces particularités (lesdits "stéréotypes") pour définir et différencier l'homme et la femme, vous arriverez quand même à démontrer votre propos et votre adversaire sera privé de ses arguments habituels !
- Répondre à l'idéologie par la raison, souvent plus mesurée mais aussi plus audible qu'une réaction épidermique. Notre identité d'homme ou de femme : quel sujet passionnant pour la recherche biologique, sociologique, philosophique etc ! Notre société n'a-t-elle pas besoin de réponse ? Pourquoi les garçons sont plus souvent en échec scolaire, comment expliquer l'évolution de corps de métiers (médecin, informaticien...), quelle est l'influence des hormones sur le cerveau, pourquoi certains sont-ils si mal dans leur peau etc... Léonard Sax, chercheur américain, a l'air vachement intéressant par exemple ! Ça ne va pas plaire à tout le monde, mais ce formidable champ d'investigation, où s'expriment des théories très variées, porte justement un nom aux Etats-Unis : on appelle cela les Gender Studies.
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Commentaires
"Notre identité d'homme ou de femme : quel sujet passionnant pour la recherche biologique, sociologique, philosophique, etc. !"
Au risque de paraître provoquant, cela existe déjà : cela s'appelle les études de genre, et c'est passionnant ! Il n'y a pas à y adhérer ou non - d'ailleurs, ce champ est traversé par de nombreux clivages, et dire qu'on y "adhère" n'aurait pas grand sens. Dieu sait qu'il y a beaucoup plus intéressant que Leonard Sax...
Si vous lisez, par exemple, Judith Butler - qui, pourtant, est considérée par beaucoup comme assez radicale - vous vous rendrez compte que beaucoup des inquiétudes qu'expriment votre texte n'ont pas lieu d'être. Par exemple, il n'est nullement question de "prendre le contrepied systématique" des normes de genre existantes. Le mouvement queer voit dans un certain "contrepied systématique" un moyen d'affirmer sa dissidence, son autonomie par rapport aux normes de genre dominantes, mais à ma connaissance il n'a jamais prétendu en faire une règle universelle. Vous écrivez : "De nature, le stéréotype n'est pas mauvais en soi. Il permet de se repérer et de se positionner dans la société." Sauf erreur, Butler dit à peu près exactement la même chose dans un des ses articles...
Elle a dit explicitement et à plusieurs reprises que son objectif n'était en aucune manière d'abolir les normes ou représentations existantes. Il est plutôt question de les relativiser, de faire en sorte que ce qu'elles ont de violent, d'oppressant, soit réduit au minimum, de rendre des choix "dissidents" possibles, de rendre la vie de ceux que ces normes marginalisent plus "vivable" (un terme qu'emploie beaucoup Butler). Je ne vois pas ce que ce projet a d'"idéologique", d'extrémiste ou de dangereux...
Il me semble qu'au-delà de certains débordements (notamment Peillon parlant d'arracher l'enfant aux déterminismes familiaux, ce qui est une stupidité sans nom), il faut raison garder et ne pas prendre les ministres au mot (ni Peillon, ni Taubira parlant de "révolution" à propos du mariage pour tous d'ailleurs). Consacrer quelques heures à expliquer aux enfants que les normes de genre valides au sein de leur famille, de leur environnement immédiat, ne sont pas les seules valables, que d'autres hommes ne les suivent pas et n'en sont pas moins respectables.
Cela peut aussi contribuer à ce que si un jour eux-mêmes se sentent en grand décalage avec ces normes, le monde ne s'effondre pas autour d'eux. Bon, il s'effondrera probablement, mais un jour au moins dans leur vie ils auront entendu une "autorité" leur dire qu'aimer quelqu'un du même sexe, ne pas se sentir "de son sexe", etc., ça existe, il y a des gens qui vivent comme cela et ne sont pas plus malheureux que les autres. Encore une fois, je ne vois pas ce que tout cela a d'extrémiste, d'"idéologique" ou de dangereux.
Écrit par : Baroque | 17/01/2014
Il me semble que Baroque et Fatigué sort les crocs pour défendre une Judith Buttler qui n'était pas nommée donc pas attaquée. Si elle partage (comme cela semble être le cas ) l'opinion de l'auteur de ce blog, réjouissons nous ! Faut-il prendre au sérieux ce que disent Peillon et Taubira ? (je note simplement qu'eux n'ont pas l'air de plaisanter, pas plus qu'Attali, qu' Eribon, Borrillo ou Fassin lorqu'ils débitent leur énormités ) Maintenant, savoir ce que judith Buttler penserait des déclarations fracassantes de nos ministres et de leurs intentions, on pourrait peut être lui demander non ? Il semblerait qu'elle n'ait pas toujours approuvé ceux qui ont prétendu la récupérer.
Écrit par : Vincent Rouyer | 18/01/2014
Article très intéressant - même si je suis pas d'accord avec tout - mais je souhaiterais répondre à Baroque, en quelques mots.
Il ne me semble quère intéressant d'enseigner aux enfants qu'il existe d'autres stéréotypes. Ou en tout cas, il ne me semble pas pertinent de leur apprendre cela "pour que leur monde ne s'écroule pas". Cela me semble un bien piètre argument.
On le sait, c'est une des règles de base: un enfant a besoin d'un cadre, d'un cadre qui soit clair, précis, délimité. Ce n'est que lorsqu'il se trouvera face à une contradiction que l'adulte, qui est là pour l'éduquer, pourra alors préciser sa pensée, expliquer pus en détail et donc, généralement, rassurer l'enfant sur ses questionnements.
Et ce, pour plusieurs raisons: l'enfant n'aura pas à coup sûr de questionnement de ce genre dans sa vie, et donc ce trop d'information pourra le stresser, lui faire peur. Lui en donner est donc un mal pour un bien si l'on peut dire, ou au moins un coup d'en l'eau. Si ces questions lui viennent, elles l'aideront, sinon, elle lui feront plus de mal que de bien. Sans oublier qu'en évoquant des sujets comme des problèmes potentiels, on ouvre un horizon de possibilités pour que l'enfant se sente mal, et qu'il tombe justement dans un des cas évoqués ci-dessus.
Je ne parle pas ici seulement de l'homosexualité, mais d'absolument tout ce qui peut poser problème à un enfant, de sa plus tendre jeunesse à l'âge adulte: homosexualité, précocité, infirmité, addictions, maladies, pertes, problèmes sociaux ou affectifs divers. Le meilleur moyen que vous ayez de terroriser un enfant est de lui ouvrir grand l'horizon des possibles pour lui faire part de tout ce qui peut se passer.
Car d'ailleurs, pour en revenir aux stéréotypes, dans ce cas, pourquoi se limiter à l'homosexualité? Pourquoi serait-il différent - et donc interdit - de parler de stéréotypes qui ont cours - ou qui ont eu cours - partout dans le monde? Sado-masochisme, fétichisme, pédophilie, sacrifices humains, esclavage, eugénisme? Après tout, sur quel fondement pouvons-nous juger de tels stéréotypes?
La réponse est pourtant simple: lorsque nous enseignons à nos enfants, nous leur apprenons un certain nombre de stéréotypes, parce que nous pensons: "ceci est bien". Et peut importe si mettre un coude sur la table était très bien vu dans la bonne société américaine des années 50, en France aujourd'hui, mon fils ne mettre pas ses coudes sur la table. Et je lui enseignerai ce que je pense être le bien. De la même manière que chacun d'entre nous a toujours fais depuis le début de l'histoire.
Venons-en à présent à cette lutte entre deux visions du Bien. Parce que c'est donc bien cela qui est en cause: pour certains, l'être humain devrait être un ectoplasme capable de se construire de manière totalement autonome, sans aucun impact de l'extérieur. Pour d'autres, l'être humain est partie d'un tout dont il dépend, et auquel il apporte son unicité, mélange complexe de son inné et de son acquis.
Chacune pense avoir raison, et chacun pense devoir imposer à l'autre sa vision des choses. Les second au nom d'un principe d'unité et de fraternité, les premiers sur un principe de liberté altruiste prétendue, qui camoufle en réalité une simple protection de sa liberté individuelle (je me bats pour les autres parce que si je ne me bats pas pour ces idées, on m'en imposera d'autres, dont je ne veux pas).
Ainsi, ce sont bien deux "stéréotypes" qui s'affrontent, l'un et l'autre se targuant de morale et d'éthique.
Écrit par : Synergie | 18/01/2014
@ Vincent Rouyer
Citer la grande prêtresse des études de genre alors que la "théorie du genre" est attaquée ne me semble pas complètement hors de propos ! Je crois qu'il faut bien distinguer entre études de genre, d'un côté, discours politique prétendant ou non s'en inspirer, d'un autre, et mesures effectivement prises, de l'autre. Effectivement, Butler n'a pas toujours approuvé ceux qui l'ont récupérée. D'ailleurs, sauf erreur de ma part, elle n'a jamais été une militante enthousiaste du mariage pour tous : son idée, c'est que si mariage il y a, il faut que ce mariage soit ouvert aux couples de même sexe, rien de plus.
@ Synergie
Vous ne lisez pas d'études de genre, et c'est bien dommage. Vous verriez que personne ne dit que l'être humain est "un ectoplasme capable de se construire de manière totalement autonome, sans aucun impact de l'extérieur". En s'attaquant à des hommes de paille, on n'avance pas.
Quand à mettre sur le même plan homosexualité et "sado-masochisme, fétichisme, pédophilie, sacrifices humains, esclavage, eugénisme"... vous vous disqualifiez vous même. (Je n'ai rien contre le sado-masochisme ou le fétichisme, que nous pratiquons tous à divers degrés, mais le sujet n'est pas le même.)
L'idéal serait que ce ne soit pas une vision contre une autre (celles que vous présentez sont un peu caricaturales), mais que nous recherchions une solution qui nous permette de vivre ensemble. Le mariage des personnes de même sexe, comme les différentes mesures visant à lutter contre le sexisme et l'homophobie me semblent faire partie de la solution.
(Bien sûr, si une partie non négligeable de la gauche pouvait éviter d'être sectaire et laïcarde, cela aiderait. Si, pour commencer, tout le monde pouvait se mettre dans la tête que la laïcité n'est pas et n'a jamais été l'exclusion de la religion du domaine public, ça ne serait pas mal. Mais je m'éloigne du sujet.)
Écrit par : Baroque | 21/01/2014
L'idéologie du genre menace nos enfants, en brouillant leurs repères et les empêchant de se construire. Bon, je ne suis pas si inquiet que cela, car une majorité d'enfants rira bien fort aux stupidités que le monde des adultes post-moderniste essaie de leur faire accroire.
Mais d'un autre côté certains enfants plus fragiles ou issus de familles disloquées peuvent se retrouver déboussolés. Un mouvement se met actuellement en place dans les écoles maternelles et primaires, le Jour de Retrait de l'École (JRE). Je vous invite à faire une recherche sur le Net concernant ce mouvement. Il relève du mouvement qu'on appelle aujourd'hui la dissidence.
Écrit par : Un chrétien | 27/01/2014
Synergie :
« ce trop d'information pourra le stresser, lui faire peur. [...] on ouvre un horizon de possibilités pour que l'enfant se sente mal »
L’éducation par l’obscurantisme ? Vous tenez vraiment à tomber dans la caricature et prêter le flanc à ce genre d’accusation ?
Écrit par : Fag-simile | 17/04/2014
Bonjour, je suis pour ma part de ceux qui luttent contre les stéréotypes de genre, je suis pour l'ABCD, contre les jouets genrés, et j'affirme que la Théorie du Genre n'existe pas. Je suis donc indéniablement un de ces "idéologues" "ridicules" dont vous parlez :p
Il va sans dire que je ne me retrouve absolument pas dans le procès d'intention que vous montez dans cet article. Après, peut-être suis-je dans l'erreur, et que cet article ne me vise pas mais bien d'autres gens qui, eux, défendent une Théorie du Genre et tiennent les propos que vous dénoncez. Ayant fréquemment rencontré des discours assez radicaux dans le domaine, je suis surpris de ne jamais les avoir rencontrés.
Notamment, les argument à partir de 4) que vous citez me sont tout aussi absurdes qu'à vous, je serais très intéressé de savoir d'où vous les tenez.
Au sujet des stéréotypes, j'ai un peu de mal à suivre votre raisonnement. Vous définissez au début le stéréotype comme "une croyance collective et non pas une réalité concrète" (et je partage cette définition), et vous dites que c'est une bonne chose car "permet de se repérer et de se positionner dans la société". Vous dites donc que le stéréotype est un élément structurant de la société (puisqu'il permet de s'y positionner), positif, qui ne se base pas sur le Réel. Puis vous accusez par la suite les idéologues de la Théorie du Genre de vouloir "changer le Réel". Comment défendre d'une part une société qui ne se base pas sur le Réel, et reprocher à ces terribles individus de vouloir, grosso modo, faire de même ?
Autre chose, vous dites au point 2) qu'il existe des stéréotype neutres (et je suppose positifs). J'avoue que pour moi, un stéréotype est toujours négatif, et le mot peut souvent être replacés par préjugé, ou cliché. A mes yeux, même un stéréotype apparemment positif ("les femmes sont douces et aimantes", "les noirs ont le sens du rythme") est en fait très négatif, car cela revient à réduire une personne à un cliché lié à son groupe social, et conduit souvent à la stigmatisation des personnes de ce groupe qui ne correspondent pas au stéréotype.
Quels seraient pour vous des exemples de bons stéréotypes de genre ?
Écrit par : Un plutonien | 20/04/2014
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