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28/07/2011

La Semaine Sainte (6/10)

Premier chapitre
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq

Ce jour-là, il prêchait en chaire. C'était le dimanche de Pâques. Mais Bachar n'a pas pu finir son homélie. Ils sont entrés dans l'église armés jusqu'aux dents et décidés à en finir. Quand il les a vus, il a compris. Il a couru à eux, pour parlementer. Je l'ai entendu qui disait : « je suis prêtre, c'est moi le responsable. Gardez-moi, et les autres, laissez-les passer... »

Mercredi Saint. Passé minuit, Daniel Bristois renonce à travailler. Ses yeux se brouillent devant l'écran, sa chambre lui apparaît pixellisée. Un dernier tour sur Facebook : un confrère vient de glisser un lien vers son article, posté à l'instant sur le site du journal. Il lui faut trente secondes pour réaliser que le titre, ce titre, c'est son affaire, c'est le sujet sur lequel il bûche depuis trois jours ! Il est minuit, qu'importe : le collègue est encore connecté sur internet, c'est donc qu'il ne dort pas. Le téléphone ne sonne pas deux fois avant qu'il ne décroche à l'autre bout.
- Daniel ? Ça va pas ?

-
Non, ça va pas ! Qu'est ce que tu nous ponds sur Descours, je croyais que c'était moi qui couvrait l'affaire ?
-
Te prends pas la tête mec ! Je comptais t'en parler demain matin avant la conférence de rédac...
-
Et puis c'est quoi ce titre ? « Un prêtre rattrapé par son passé trouble », y'a même pas de point d'interrogation...
Au fur et à mesure qu'il lit l'article en question, le journaliste lève le ton.

-
Et c'est quoi ces sous-entendus en italique, « assassiné par un adolescent dont il se serait occupé au collège, le prêtre avait toujours montré une forte proximité avec les jeunes » non mais c'est pas du travail ça !
-
Attends, calme-toi, j'ai mes sources !
-
Et c'est quoi tes sources ? « Un fonctionnaire de police assure que Raymond Descours s'est fait renvoyer du collège où il assurait la fonction d'aumônier... Le collège privé Saint Augustin serait-il mêlé à ce scandale qui atteint l'Église depuis de nombreux mois ? » C'est qui ce fonctionnaire ? Il a porté quoi, comme accusation ?
-
Mais attends mec, c'est pas des accusations à proprement parler, c'est des suppositions...
-
T'es pas payé pour supposer ! T'es payé pour transmettre une info fiable ! T'as fait tes stages à la Pravda ou quoi ? On n'accuse pas sans l'ombre d'une preuve !
-
Il s'agit pas d'ombre... Tout était sous-entendu dans mon entretien avec ce flic...
-
Et qui te dis que ce flic s'était pas brûlé en manipulant l'encensoir dans son enfance ? Tu n'as pas à prendre pour argent comptant des sous-entendus, et même tes impressions, tu dois les vérifier par des faits avant de les publier !

Il est tellement à cran qu'il ne parvient pas à s'endormir. Au bout d'une heure d'insomnie, il se lève et sort. Ses pas le mènent vers la colline où se dresse Notre Dame de la Tisse. Les petites ruelles pavées sont silencieuses, plongées dans le sommeil ; les lampadaires torsadés veillent sur le repos des vieux murs. Sur le parvis, la lune est venue remplacer les lumières de la ville. Deux nuages se séparent lentement, dans un lent déchirement bleuté et cotonneux. Mais ce n'est pas un sentiment de paix qui s'insinue dans le cœur du journaliste : le fleuve luit sous les étoiles, et le ciel est immense, immense, si grand qu'il semble peser sur la terre. Un ciel éternel, un ciel qui a vu naître l'humanité bégayante. Un ciel qui était là aux premiers temps, à l'origine, et qui pesait aussi sur les huttes de bois et de chaume, sur les bêtes sauvages, sur les pierres dressées vers lui dans une tentative de l'atteindre déjà, sur les sacrifices vains lancés vers lui. On devine presque les flammes des autels danser sous la ronde des étoiles. Et la lune, la lune ronde et blanche, qui a tant fasciné l'homme aux débuts de son histoire, règne sur la nuit comme une déesse terrible et magnifique. Daniel se détourne de cette apparition venue des âges immémoriaux. Face à l'astre mort, l'église se dresse, droite, solide, blafarde à la lueur stellaire, comme un défenseur blessé acculé au mur. A gauche du portique, quelques mots sont inscrits à la bombe. Daniel franchit les immondices du festival de hard rock, que la municipalité n'a pas encore évacués, et s'approche du mur de l'église. En noir se détachent sur la blancheur de la pierre douze lettres fières, terribles et implacables : « SATAN VAINCRA ».

*

Geoffrey Sentignac a préparé une pleine cafetière, ce matin, comme le matin précédent d'ailleurs. Mais hier, personne n'est venu partager son petit déjeuner. Alors il attend, comme la veille. Son bureau est situé à côté de celui de Monseigneur. Son patron, c'est l'évêque, et il aime bien le rappeler. Monsieur Sentignac est attaché de communication pour le diocèse, après de nombreuses années dans l'enseignement privé. Et ça, c'est une promotion. Du moins il s'efforce d'y croire. Et monsieur Sentignac n'attend pas un rendez-vous professionnel aujourd'hui. Son téléphone de bureau l'appelle enfin : le petit homme chauve décroche, écoute un instant. Un mince sourire étire son visage mince sans dévoiler les dents. Elles sont jaunes : monsieur Sentignac a appris à ne plus les montrer.
-
Ils peuvent monter.
Monsieur Sentignac est content : on vient de lui annoncer que deux journalistes veulent le rencontrer.

Erwan n'a pas beaucoup plus dormi que Daniel ; lui au moins n'a pas rêvé d'enfer. Il ne s'est pas étonné que son portable sonne ce matin là. A neuf heures, il était encore à flemmarder au lit ; et pourtant, il s'est levé d'un bond. Il n'a pas pris la peine de changer de caleçon, mais ça, c'est habituel. De l'action, encore de l'action! Le jeune journaliste le prend au vol et lui explique son projet dans la voiture :
-
Le Sentignac du Père Descours, je le tiens : il bosse pour le diocèse. A partir de maintenant, tu es stagiaire pour Fenêtre. Comprendo ?
-
Hein ? Ah oui !

*

Les voilà maintenant sur des fauteuils de bureaux rembourrés de toile rouge, à siroter le café de Geoffrey Sentignac. Daniel n'a pas l'intention de laisser passer le temps.
-
Vous étiez directeur de l'établissement Saint Augustin jusqu'en 2010, n'est ce pas?
-
C'est parfaitement exact.
-
Nous sommes ici pour l'affaire Descours. Vous savez qu'il a été tué par un ancien élève de l'établissement ?
-
J'avais fait le rapprochement.
-
Et qu'il se trouvait à Saint Augustin à l'époque où Raymond Descours en était l'aumônier ?
-
Oui, je me souviens très bien.
-
Vous l'avez renvoyé.
-
Pardon ?
-
Raymond Descours a été renvoyé par vos soins l'année même où il préparait les sixièmes, parmi lesquels Yohan Hopinsky, à la profession de foi.

Daniel laisse planer le silence, espérant une réaction du petit bonhomme chauve au sourire de lézard qui observe son avenir dans le marc de café... Mais aucune réaction ne vient. Il le tire alors de la contemplation de sa tasse :
-
Pourquoi l'avez-vous renvoyé ?
-
Désolé, jeunes gens, mais c'est confidentiel. Je m'en voudrais de lancer des rumeurs sombres alors que ce pauvre Raymond n'a pas même été enterré...
-
Trop tard.
Et Daniel de jeter l'article publié ce matin sur Internet par son collègue.

-
Et le Web est maintenant plein de ces rumeurs. Donc le mal est fait. Vous pouvez simplement rétablir la vérité.
-
Messieurs, je n'ai rien à ajouter.
Il se ressert calmement du café, le sirote avec tendresse, leur jette un regard de sous son front plissé. Erwan se met à le détester.

-
Cette affaire va remonter jusqu'au diocèse, ça vous concerne encore directement!
-
Je puis vous assurer que l'évêque interviendra en temps et en heure.
-
C'est à dire ?
-
Il s'est toujours montré horrifié par de tels agissements. Vous pouvez croire en l'expression de ses regrets et de sa compassion...
-
Vous ne parlez pas du meurtre, là. Vous soutenez que Monsieur l'abbé est coupable ?

Geoffrey Sentignac a sorti le nez de sa tasse et regarde Erwan avec l'air avide d'un crapaud guettant une mouche sur un nénuphar. Erwan a suspendu sa respiration ; il pensait avoir gardé un ton calme, et se rend soudainement compte que son « monsieur l'abbé » était tout sauf neutre. Un membre extérieur se serait contenté d'un Père Raymond ; un non-pratiquant aurait simplifié encore par Raymond Descours. En une phrase, une seule, il vient de se dénoncer comme catholique de même sensibilité que le défunt, et probablement d'un cercle proche, puisqu'il a fait l'économie du nom. Sentignac n'est pas aussi stupide qu'il en a l'air.
-
Vous le connaissiez ?
-
C'était le curé de ma paroisse...

Daniel a jeté un regard sévère à son stagiaire et conclut la discussion avec courtoisie:
-
Si vous jugiez bon de transmettre une information utile... voici ma carte.

Dans le couloir dallé de blanc et de noir, Erwan n'a desserré ni les poings, ni les dents. Ses yeux clairs envoient des éclairs, il n'est plus qu'un paquet de nerfs. Daniel doit le secouer en bas du perron pour le faire réagir :
-
Imbécile ! Je sais, ce mec est imbuvable, c'est un vrai connard, mais garde ton sang froid enfin ! Tu crois que c'est facile aussi, de tenir la position qui est la mienne? Tu crois que je me suis amusé ce matin à la conférence de rédac ? Je suis sur le point d'invectiver le bouffon qui a pondu ce torchon sur le site de Fenêtre quand mon propre rédac-chef me passe devant et lui serre la main. « Du bon boulot, j'attends de mes journalistes qu'ils devancent l'actu », qu'il lui sort ce con ! Tu crois qu'il s'agit vraiment de savoir si Raymond Descours est innocent ou non ? Y'a d'autres trucs en jeu, bonhomme. Y'a tout ce qu'il a fait depuis 20 ans de sacerdoce, le catéchisme dans le diocèse, le rendez-vous annuel des scouts, les conférences liturgiques, l'évangélisation de rue, sans compter ses prises de position sur la bioéthique, son soutien au Pape, son influence au moment de l'occupation des Sans-Papiers... Est-ce que tu sais seulement combien ce gaillard là avait d'ennemis ?

Erwan a secoué la tête. Non, il n'avait pas idée.
-
Et je ne parle même pas des colombophiles, qui ont manifesté devant l'église quand il a fait installer un nichoir pour faucon pèlerin.
Il lui saisit gentiment l'épaule. Bientôt, ils sourient tous les deux.

-
Alors, tu crois qu'il est innocent ?
-
Disons que je n'exclue aucune piste.
-
Mais il est déjà mort, qu'est ce qu'ils ont besoin de salir sa mémoire ?
-
Il ne suffit pas de refroidir le corps, il faut encore détruire l'esprit, pour qu'un homme meurt et que rien de tout ce qu'il a fait ne lui survive. L'anathème, la purification par le feu. Dis-moi, tu connais quelqu'un qui connaît sa mère ?
-
Sa mère à qui ?
-
Au Père Descours...
-
Il a une mère ?

*

Renseignements pris auprès de Ludo, qui répondait au téléphone au milieu de son cours en amphi – option sans importance – Sophie avait croisé Viviane Descours quelques temps auparavant.
-
Et on la trouve où, cette Sophie ?
-
Chez Jean.

Bien sûr. Chez Jean, la pluie balafrait les carreaux de longues traces grisâtres. Jean poireautait sur son lit, séchant ses cours. Anne et ses taches de rousseurs étaient en vacances, libérés d'une classe de CP turbulents. Sophie cherchait du travail, c'est à dire traînait sur Facebook, l'ordinateur posé sur ses genoux dans le coin shisha. Les deux journalistes suscitèrent bien peu d'émois à leur entrée.
-
Daniel, qui travaille pour Fenêtre...
-
C'est lui, le pédophile ?
Raccourci qui ne déclencha pas l'ombre d'un sourire sur les mâchoires de l'intéressé.

-
C'est un de mes collègues. Que je désapprouve par ailleurs.
-
Alors, qu'est ce que vous voulez ?
Jean a oublié de cocher la case « rasage matinal ». Ses yeux sont durs, comme si une gangue de glace recouvrait les eaux du lac. Anne se désintéresse de la conversation. Sophie actualise une page pour la cinquantième fois de la journée. Des jeunes éteints, songe Daniel. Qui ne savent plus que penser ; mais la braise est encore chaude sous la cendre.

-
Je voudrais rencontrer la mère du Père Raymond.
-
Il a une mère ?
L'atmosphère se détend soudain. Erwan prend un petit air supérieur :

-
Oui, il a une mère, imbécile ! Viviane, elle habite en banlieue.
-
Vous pourriez me la présenter ?
-
On peut toujours l'appeler...

Rendez-vous pris pour le lendemain, Jean consent à inviter Daniel à s'asseoir. Mais le journaliste est pressé, et retourne au bureau. Sophie se lève et va à la fenêtre, plongeant dans une triste contemplation de la rue inondée, écoutant d'une oreille distraite Erwan relater sa matinée à l'évêché.
-
Le pire de tout, ce n'est pas ça. Le pire de tout c'est cette lettre, qu'il destinait à sa mère et qu'il n'a jamais envoyée... écoutez plutôt !
Erwan tire une photocopie de sa poche ;

« Chère Maman,

Ce n'est pas la grande forme. J'ai été renvoyé de Saint Augustin et longuement sermonné par mon évêque. Je me retrouve vicaire à la Tisse, avec Père Barthélémy, qui semble avoir reçu l'ordre de me recadrer. Je doute à présent de tout, de moi-même, de Dieu, de l'appel que j'ai cru entendre, et même la foi me semble un mot vain... combien de temps le passé peut-il nous hanter ? Toute une vie ? Si tel est le cas, je n'y arriverais jamais. Le moindre coup dur fait ressurgir des fantômes... J'ai cru faire le bon choix ; et si je m'étais trompé ? Et si j'avais fait d'autre choix, aurais-je pu empêcher tant de souffrance ? Dis-moi, Maman, dis-moi où et quand je trouverais le repos... »

Le silence pèse lourdement sur leurs épaules, pendant que Erwan repose la lettre sur ses genoux.
- Et s'il était coupable ?

Elle ne s'est pas retournée, captivée par le déluge qui noie les trottoirs, les arbres, les toits et les passants. Une gouttière crache près de la fenêtre. Jean s'est levé du lit, et comme jeté à la porte de sa chambre. Au moment de sortir, il lâche à la ronde :
-
Je vais prendre l'air !

Erwan s'est approché de Sophie, et a posé une main hésitante sur son épaule.
-
Je suis juste... tellement déçue par les hommes. La grande leçon de cette histoire, finalement, c'est qu'on ne peut faire confiance qu'en Dieu...
Erwan, déstabilisé, se perd dans la contemplation de la gouttière. Casque-Granit coupable, c'est comme si toute sa vie n'avait été que vent et mensonge. Et ce qu'il y a de plus sacré à ses yeux sali d'une tache indélébile et hideuse. Et c'est Anne, le nez froncé vers le plafond, les doigts nouant machinalement une mèche de cheveux roux, qui répond pensivement à Sophie.

-
Je ne sais pas... Si tu Lui fais confiance parce que les hommes te déçoivent, ça ne laisse pas vraiment de place à l'espérance, même pour toi-même. Alors que si tu Lui fais confiance d'abord, et que tu crois sincèrement en Sa capacité à transcender cette pauvre humanité blessée, parce qu'Il nous a créés, parce qu'Il s'est incarné et parce qu'Il a donné Sa vie pour nous, tu pourras plus facilement Le reconnaître dans cette humanité, même blessée. A commencer par Ses prêtres.
-
Tu y arrives, toi ?
-
Je ne sais pas... Suffisamment, en tout cas, pour savoir que les choix que je pose ces temps-ci ne sont dictés ni par la peur, ni par la déception.
-
Les choix que tu poses ces temps-ci ?
Sophie se détourne de la fenêtre, juste à temps pour voir un sourire se dessiner sous les taches de rousseur.

La pluie n'en finit pas de tomber. Jean est mouillé avant même d'avoir pu traverser. Ses pas le guident au hasard, tandis que l'eau alourdit ses vêtements, glisse le long de ses cheveux trop longs, coule dans son dos, imprègne le cuir de ses chaussures. Le trottoir est luisant, un morceau de carton imbibé d'eau se décompose lentement sous ses pas, se mêlant à une bouillasse de terre, d'ordures abandonnées et de résidus des vieilles feuilles de l'automne. La ville pue la mort. Nul requiem pour l'abbé Descours, nulle lente mélopée pour soulager le cœur de ses amis. « Et s'il était coupable ? » Oui, et s'il l'était ? Alors quoi ? Alors que ferait-il, lui, Jean ? Est-ce que ça changerait quelque chose ? Un coup de tonnerre déchire le ciel ; ah, si Tu déchirais les cieux ! Mais plus rien ne passe au travers des nuages ; ni lumière, ni réponse, ni encouragement, ni consolation. Jean s'est arrêté sur un pont qui enjambe un fleuve inconnu, gonflé, charriant des branches et des détritus. Il est trempé, et ne sait plus si l'eau qui coule sur ses joues vient des nuages ou de ses yeux. Comment continuer seul ? Comment continuer quand tout nous a trahis ? « Et s'il était coupable ? » Il se retrouve les mains vides, lui qui était riche hier. Et qui sera là pour guérir les blessures de son cœur ? Il se redresse vers le ciel, laisse la pluie laver son visage, voudrait hurler vers cet au-delà qui s'est caché derrière les nuages. Et que doit-il attendre ? Que l'averse cesse ? Que l'on nettoie une ville polluée jusqu'au dernier centimètre de bitume ? Que les eaux montent, montent, jusqu'à tout engloutir, le moindre arbre, la moindre maison, la moindre tombe ? A quoi bon, puisque tout est souillé, y compris lui-même.

Et puis, la colère est tombée, et il passe des mains humides dans des cheveux trempés. Le fleuve draine encore des kilos de cochonneries. Jean se perd dans un horizon lointain, ou un rayon de soleil danse encore au-delà de l'orage.
-
J'ignore où Tu m'emmènes... mais j'irais.

Il est rentré, et se sèche les cheveux dans la salle de bain tandis que ses amis l'attendent dans la chambre.

 

Et il pleut encore...

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