Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/01/2009

Remerciements

Tout d’abord, un grand merci à monsieur Alain Blaise Batongué, qui m’a permis de réaliser ce stage et a donné son feu vert à plusieurs de mes articles.

Je remercie également les gens avec qui j’ai travaillé, Jean Baptiste Ketchateng chef de la rubrique « Education Jeunesse », et tout ceux qui m’ont relu, conseillé, envoyé sur le terrain… ils sont nombreux !

Une mention particulière à ceux qui ont choisi de suivre Haman Mana, en particulier Jean Bruno, maintenant chef de la rubrique « Sport » au journal Le Jour, toujours soucieux de la formation des stagiaires.

Je tiens enfin à faire part de ma gratitude envers David Atemkeng, chef de l’antenne à Yaoundé de Radio Equinoxe et rédacteur à La Nouvelle Expression, pour les très précieux conseils accordés en tout début de stage et que j’ai tachés de retenir de mon mieux.

Pour finir, je salue mes amis de Magic FM, en particulier l’irremplaçable Javis.

Publié dans Far Away | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

18/01/2009

100 ans, en pleine santé !

Ceux qui pensaient que le scoutisme était une mode passagère, qui ne survivrait pas aux révolutions culturelles des années soixante et soixante dix, qui ne pourrait s’étendre ailleurs que dans cette vieille Europe férue d’uniforme et de protocole, se sont trompés.

Depuis maintenant un siècle, ce mouvement qui a pour inventeur un officier de l’armée anglaise continue sur sa lancée et séduit toujours autant de jeunes de par le monde. Pour l’occasion, un Jamboree mondial à Londres réunira 40 000 jeunes de plus de 150 pays. Il y a actuellement près de 38 millions de scouts dans le monde.

Baden Powell (voir encadré), officier de l’armée anglaise, a l’intuition du scoutisme en 1899, alors qu’il doit défendre la ville de Mafeking assiégée pendant 217 jours par les Boers. Il emploiera toutes les techniques de vieux broussard, acquises sur le terrain, mais son idée considérée comme la meilleure est sans doute celle d’utiliser de jeunes garçons, qui ne sont pas encore en âge de se battre, comme messagers ou éclaireurs. Cela donne un argument en faveur de ceux qui dénoncent dans le scoutisme l’aspect para militaire. A la décharge de " BP " (prononcez Bipi) il faut dire qu’il a largement contribué à rendre l’armée anglaise plus humaine, y défendant sans cesse la notion de jeu.

Baden Powell est un ancien soldat qui, après avoir vu la guerre, songe à construire la paix. Former les jeunes pour construire, pour servir, pour " faire de son mieux ", tel est un des idéaux du scoutisme. Divisé en trois branches, louveteau, éclaireur et routier, le scoutisme doit permettre à l’enfant de passer à l’âge adulte en apprenant progressivement à avancer seul. Si certains mouvements (notamment les Scouts de France) se sont un peu éloignés de ce principe (dit " unitaire "), l’idée générale de responsabiliser les jeunes en leur proposant de faire preuve de débrouillardise est restée.

En 1920, lors du premier Jamboree, Baden Powell déclare : "Partons d’ici avec la ferme détermination de développer […] cette camaraderie, par l’esprit mondial de la fraternité scoute, de façon à pouvoir contribuer au développement de la paix et du bonheur dans le monde et de la bonne volonté entre les hommes ".

S’il peut sembler anachronique aujourd’hui de se rassembler des "ados" autour d’un feu de camp plutôt que devant la télévision, ou de s’envoyer des messages en morse à l’heure d’Internet, le scoutisme est apprécié par les jeunes justement parce qu’il permet de retourner vers une nature que l’on oublie et que l’on maltraite, de vivre en société malgré l’individualisme croissant, de connaître des aventures malgré la modernité et la technologie qui ne laissent plus de place aux vieux explorateurs.

Ce goût de l’aventure et ce plaisir de l’exploration peuvent mener loin ! Le premier pas sur la lune fut le fait d’un ancien scout. Ce jour là, 21 juillet 1969, en franchissant ce "grand pas pour l’humanité ", Neil Armstrong portait sur lui l’insigne du scoutisme mondial. La fleur de lys qui indiquait le Nord sur les anciennes boussoles.

Publié le 31 juillet 2007 dans Mutations

 

| Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

Baden Powell : L’aventurier sans frontières

B.P..JPGC’est le 22 février 1857, à Londres, que naît Lord Robert Stephenson Smyth Baden-Powell, dernier d’une famille de dix (dont trois enfants morts en bas âge). 

Son père meurt alors qu’il n’a que trois ans. Il intègre le collège de Charterhouse, mais ce futur grand pédagogue est tout sauf un bon élève : indiscipliné, il préfère passer ses heures à fouiller le bois qui s’étend derrière le collège, bois frappé par l’interdit professoral. Sans doute y découvre t-il des choses qui lui seront plus utiles dans la vie que le latin ; en attendant, il échoue à intégrer l’université, et, suite à un succès surprenant au concours de l’école militaire, il entre dans l’armée. Il a alors 19 ans.

La période de l’Empire colonial britannique bat alors son plein, et le jeune homme, qui se distingue par son enthousiasme, est envoyé en Indes en 1877 comme sous officier. Capitaine à 26 ans, il met le pied sur le sol africain, sans savoir encore que l’expérience africaine sera déterminante pour sa vie et celle de nombreux jeunes. C’est en effet en Afrique du Sud, en pleine guerre des Boers qu’il aura l’intuition du scoutisme, utilisant de jeunes garçons aux tâches d’éclaireurs et messagers.

A son retour, il écrit " scouting for boy ", un best-seller. Puis, en 1907, alors âgé de 50 ans, il organise un camp de quinze jours avec une vingtaine de garçons de différentes classes sociales sur l'île de Brownsea. Il y teste ses idées d'éducation par le jeu, d'indépendance et de confiance. A la demande du Roi, il démissionne de l’armée en 1910 pour se consacrer à son mouvement. Il se marie en 1912, avec Olave Saint Clair Soames.

Dans ses derniers jours, Baden Powell se retire en Afrique. Il meurt en 1941 au Kenya où il est enterré. Sur sa tombe on peut voir le signe qui symbolise " fin de piste " : un point dans un cercle, que l’on peut interpréter comme "je suis rentré à la maison"…

Publié le 31 juillet 2007 dans Mutations

| Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

Scoutisme : Le Grand Camp, apogée de l’année scoute

Récit d'un camp 2007 au Cameroun, qui aura été l’occasion de mettre en pratique tout ce que le scout a appris dans l’année.

 

IMGP0124.JPGMardi 3 juillet, collège la Retraite. Le car embarque les 45 éclaireurs et louveteaux, ainsi que 7 chefs les encadrants, vers leur lieu de camp: Séminaire Saint André, Bafia. Les départs de camp en bus ou en train ont toujours quelque chose de festif ; tout d’abord parce que ce sont les vacances, et ensuite, parce que c’est le début du camp, avec tout ce que cela signifie de promesses d’aventures…
On arrive vers 16 heures, le temps de s’installer après l’accueil du recteur. Une pluie battante empêche les scouts de planter leur tente rapidement. Heureusement, on dormira à l’intérieur. Les jeunes s’installent par patrouille, montent leur couchette. On prépare déjà le repas… Le camp liant le collège Vogt et la Retraite, et Victor Hugo a commencé. Pendant 13 jours, les enfants développeront les qualités nécessaires à un bon scout. Les nouveaux dormiront pour la première fois sous la tente, apprenant à leurs dépens que la terre est dure… La journée est ponctuée des services, des repas, des jeux, rassemblements, et du match de foot bien sûr, toujours apprécié de ces grands sportifs que sont les scouts !

Les scouts garderont en mémoire l’exploration de la ville de Bafia, où ils sont envoyés interroger les habitants. Les chemises jaunes envahissent la ville… Tous reviendront enchantés du bon accueil qu’ils ont reçu au cours de cette " explo ". Autre grand moment : Le grand jeu. Evidemment, en cette année 2007, centenaire du scoutisme, il ne pouvait être qu’exceptionnel. Les scouts se divisent alors en deux camps…

D’un côté, les Boers et de l’autre les anglais ! Le siège de Mafeking revivra le temps d’une glorieuse journée, au cours de laquelle des entraînements " militaires " aussi variés que l’adresse à lancer une bille au bon endroit, ou diverses épreuves plus physiques s’enchaîneront, pour le plus grand bonheur des armées ennemis. Réconciliation le soir autour du dîner… Certains garderont aussi clair dans leur mémoire le Concours cuisine.

Certains… en particulier les chefs, qui s’en remettent à leurs scouts pour une fois pour s’assurer un festin de roi. Alors, l’extraordinaire a lieu, on assiste à un fait étrange… même les garçons se mettent à écraser et préparer ! Il faut savoir tout faire, dans la vie, quand on est scout… Le point culminant restera sans doute pour chacun la victoire des scouts contre les gars de Bafia au football, écrasés à 8 contre 3. Une victoire qu’on leur fera payer plus tard…

Feu de camp

Le beau temps les accompagnera tout au long de leur séjour, qui s’achève par le traditionnel feu de camp. Pour beaucoup, le Feu de camp est une des caractéristiques du scoutisme, avec les rassemblements et les grands jeux. C’est le moment où chacun se réunit, pour animer, chanter, mimer et jouer de petites pièces montées quelques heures auparavant, et surtout faire la fête ensemble à la fin du jour avant de se séparer pour un sommeil réparateur.

L’année scoute, calquée sur l’année scolaire, connaît obligatoirement un grand camp, d’une durée d’environ deux semaines, qui ponctue l’année d’un point final en juillet. Mais dans de nombreuses troupes, les vacances de Pacques et de Noël sont l’occasion de partir une semaine également, et cette année a été marquée d’un effort tout a fait exceptionnel dans la plupart des mouvements : week-end ou camps national, camps de Pacques, week-end de " province " (les groupes sont répartis en province, épousant souvent la forme administrative des régions du pays où ils se trouvent)…

Accueillis dans des monastères, collèges, chez des particuliers, dormants dans des granges, des salles de classe désertées en temps de vacances, autour du feu ou sous la tente. Cette année 2007 aura été l’année de tous les camps, comme pour commémorer le premier camp qui se déroulait il y a exactement 100 ans. Le point culminant sera sans doute le Jamboree mondial de Londres en août à laquelle une délégation camerounaise est invitée, et le matin du premier, le renouvellement de la promesse de tous les scouts du monde.

Publié le 31 juillet 2007 dans Mutations

| Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

Récupération : Le dernier voyage des voitures

Le véhicule hors service peut encore avoir son utilité et même connaître une seconde vie.

Trois ou quatre mécaniciens s’affairent autour de la voiture, capot ouvert et moteur apparent. Nous sommes à la casse de Mvog-Ada. Ici, la spécialité est l’électricité mécanique. Plus loin, des ferrailleurs rachètent aux enfants du quartier les pièces dont plus personne ne veut. Ailleurs, on retape portières et capots pour les remonter sur d’autres véhicules. Rien ne se perd, tout se transforme, telle pourrait être la devise des gens de la Casse. " Une véritable organisation ", explique Monsieur Okoro, ancien chef de la Casse. Dépecée, la carcasse, la " coque ", est récupérée par la Communauté urbaine de Yaoundé, à moins que son état ne permette d’en faire encore quelque chose.

Mais lorsque la voiture est emportée vers son dernier repos, les gens de la Casse ont déjà retiré tout ce qui pouvait être utilisé. " On rachète le véhicule à son ancien propriétaire, souvent des véhicules accidentés", indique Casimir Mbok-Mbok, patron d’un atelier à Mvog-Ada. " Une carcasse, on la paye environ 200 000 F Cfa. On récupère ce qu’on peut, et si la coque est encore bonne, on complète ". En bref, il s’agit, avec plusieurs véhicules hors service, d’en refaire un neuf. Portières, capot, vitres, moteur, roues et pneus, banquettes, le squelette est peu à peu mis à nu.

Dernière étape du processus, les ferrailleurs trient les morceaux rejetés et mettent de côté ce qui pourra être recyclé. Ces métaux seront récupérés par les entreprises oeuvrant dans le secteur du bâtiment, principales intéressées par ce type de matériaux. Un syndicat de représentants travaillant en collaboration avec la Cuy se charge de surveiller que le travail se fait conformément à la légalité.

Ce recyclage de l’automobile qui ne tient plus la route permet d’éviter de trouver trop souvent ces mêmes véhicules abandonnés au bord du chemin, en état de décomposition plus ou moins avancé dans les hautes herbes, sur un terrain vague à servir de jeu aux enfants du quartier. Mais le transport de la carcasse pose problème : un véhicule encore en bon état peut justifier un effort pour le déplacer. Mais quid du cadavre qui ne vaut plus tripette ? En effet, même à la fin du processus de dépeçage, il peut rester un résidu dont on ne saura quoi faire : coque d’une voiture accidentée, dont le métal ne peut être recyclé, ou que la rouille a trop attaqué…

Il n’est pas rare dès lors de voir, dans certains quartier de la ville, une épave de voiture échouée dans un fossé, épave pillée sur place puis livrée à la rouille plusieurs mois avant que quelqu’un ne se décide à payer pour s’en débarrasser. Car si la salubrité est un des premiers soucis de la Cuy, il faut néanmoins 10 000 F Cfa pour qu’un camion vienne emporter la carcasse.

Finalement, c’est dans des lieux comme on en trouve sur la route de Soa où à la laverie municipale que les restes du véhicule peuvent reposer en paix, en attentant qu’une idée géniale la nature de cette encombrante pollution. D’ailleurs, le sait-on souvent : une boîte de conserve peut mettre un siècle à se décomposer, une canette en aluminium deux, un sac plastique quatre et une bouteille de verre met… 4.000 ans avant de se dégrader ! Alors une voiture…

Publié le 1 août 2007 dans Mutations

| Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle