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18/01/2009

100 ans, en pleine santé !

Ceux qui pensaient que le scoutisme était une mode passagère, qui ne survivrait pas aux révolutions culturelles des années soixante et soixante dix, qui ne pourrait s’étendre ailleurs que dans cette vieille Europe férue d’uniforme et de protocole, se sont trompés.

Depuis maintenant un siècle, ce mouvement qui a pour inventeur un officier de l’armée anglaise continue sur sa lancée et séduit toujours autant de jeunes de par le monde. Pour l’occasion, un Jamboree mondial à Londres réunira 40 000 jeunes de plus de 150 pays. Il y a actuellement près de 38 millions de scouts dans le monde.

Baden Powell (voir encadré), officier de l’armée anglaise, a l’intuition du scoutisme en 1899, alors qu’il doit défendre la ville de Mafeking assiégée pendant 217 jours par les Boers. Il emploiera toutes les techniques de vieux broussard, acquises sur le terrain, mais son idée considérée comme la meilleure est sans doute celle d’utiliser de jeunes garçons, qui ne sont pas encore en âge de se battre, comme messagers ou éclaireurs. Cela donne un argument en faveur de ceux qui dénoncent dans le scoutisme l’aspect para militaire. A la décharge de " BP " (prononcez Bipi) il faut dire qu’il a largement contribué à rendre l’armée anglaise plus humaine, y défendant sans cesse la notion de jeu.

Baden Powell est un ancien soldat qui, après avoir vu la guerre, songe à construire la paix. Former les jeunes pour construire, pour servir, pour " faire de son mieux ", tel est un des idéaux du scoutisme. Divisé en trois branches, louveteau, éclaireur et routier, le scoutisme doit permettre à l’enfant de passer à l’âge adulte en apprenant progressivement à avancer seul. Si certains mouvements (notamment les Scouts de France) se sont un peu éloignés de ce principe (dit " unitaire "), l’idée générale de responsabiliser les jeunes en leur proposant de faire preuve de débrouillardise est restée.

En 1920, lors du premier Jamboree, Baden Powell déclare : "Partons d’ici avec la ferme détermination de développer […] cette camaraderie, par l’esprit mondial de la fraternité scoute, de façon à pouvoir contribuer au développement de la paix et du bonheur dans le monde et de la bonne volonté entre les hommes ".

S’il peut sembler anachronique aujourd’hui de se rassembler des "ados" autour d’un feu de camp plutôt que devant la télévision, ou de s’envoyer des messages en morse à l’heure d’Internet, le scoutisme est apprécié par les jeunes justement parce qu’il permet de retourner vers une nature que l’on oublie et que l’on maltraite, de vivre en société malgré l’individualisme croissant, de connaître des aventures malgré la modernité et la technologie qui ne laissent plus de place aux vieux explorateurs.

Ce goût de l’aventure et ce plaisir de l’exploration peuvent mener loin ! Le premier pas sur la lune fut le fait d’un ancien scout. Ce jour là, 21 juillet 1969, en franchissant ce "grand pas pour l’humanité ", Neil Armstrong portait sur lui l’insigne du scoutisme mondial. La fleur de lys qui indiquait le Nord sur les anciennes boussoles.

Publié le 31 juillet 2007 dans Mutations

 

Publié dans Cameroun | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

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