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18/06/2014

St Paul 18 : le péché, division par essence

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Je vous le dis, frères : le temps se fait court. Que désormais ceux qui ont femme vivent comme s'ils n'en avaient pas ; ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas ; ceux qui sont dans la joie, comme s'ils n'étaient pas dans la joie ; ceux qui achètent, comme s'ils ne possédaient pas ; ceux qui usent de ce monde, comme s'ils n'en usaient pas vraiment. Car elle passe, la figure de ce monde. Je voudrais vous voir exempts de soucis. L'homme qui n'est pas marié a souci des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur. Celui qui s'est marié a souci des affaires du monde, des moyens de plaire à sa femme ; et le voilà partagé. De même la femme sans mari, comme la jeune fille, a souci des affaires du Seigneur ; elle cherche à être sainte de corps et d'esprit. Celle qui s'est mariée a souci des affaires du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre propre intérêt, non pour vous tendre un piège, mais pour vous porter à ce qui est digne et qui attache sans partage au Seigneur. (1 Co 7, 29-35)

"Je vous le dis, Frères, le temps se fait court" (1 Co 7, 29) Rien n'a plus d'importance pour Saint Paul, que le retour du Christ. Que l'on reçoive le corps du Christ dans le mariage, dans l'eucharistie ou dans l'Église, le don de Dieu est sans mesure, il est total, quels que soit le cas. Mais il doit exister une unité entre ces corps. Si l'on brise le corps du Christ, dans un de ces exemples, comment peut-on encore avoir accès au corps du Christ par une autre façon, s'il y a unité du corps ? 

C'est pour cette raison précise que l'on ne peut avoir accès à l'eucharistie si l'on a des péchés graves non confessés sur la conscience. Par le péché grave, on brise l'unité du corps du Christ*.

Le péché n'enlève rien cependant au fait que le chrétien est baptisé, et par le baptême, associé à la Croix du Christ, plongé dans Sa mort et Sa résurrection. 

Saint Paul témoigne de son envie de nous voir épargner la klipsis (le terme souci que l'on trouve dans la traduction de la BJ est également une traduction du terme grec klipsis). En effet, le risque d'être partagé, désuni (1Co 7, 34) risque d'éloigner du Christ. Par partage et désunion, on peut penser à la tension qui traverse une famille en cas de persécution. Le Christ monté au ciel est encore parmi nous : il s'est éloigné par respect pour le refus des hommes, celui des prêtres et de ceux qui l'ont mis à mort ; refus que ne partagent pas les chrétiens.

Saint Paul souhaite donc que les chrétiens soient tout entiers au Christ, car Il va revenir. Ce n'est cependant pas le mariage en soi qui éloigne du Christ : le couple est, avec l'eucharistie, le corps quotidien d'union au Christ. 

Saint Paul souhaite que les chrétiens ne se chargent pas de conflits inutiles, puisque Jésus revient – et/ou parce que nous allons à Lui. Mieux vaut être marié, en temps de paix ; mais mieux vaut ne pas laisser prise au conflit quand la persécution arrive. Aux versets 32 et 33, le mot merimna traduit également par souci signifie en fait partage, division. Les circonstances peuvent changer : dans tous les cas, Saint Paul recommande de s'attacher "à ce qui est digne et qui attache sans partage au Seigneur" (1Co 7, 35). 

*Saint Paul répond, ici, avec 2000 ans d'avance, à l'impossibilité pour les divorcés de se remarier dans l'Église, et justifie qu'ils n'aient plus accès à la communion du fait qu'ils se trouvent en état de péché grave, en l'occurrence adultère. C'est en raison de cet état de péché grave qu'ils ne peuvent accéder à la communion, et non parce qu'ils seraient excommuniés.

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