15/07/2013
Veiller avec les Hobbits - Livre V (16/20)
Déraciner le mal des champs que nous connaissons
Voir un résumé de l'histoire - Voir les épisodes précédents
Gandalf, Aragorn et Thédoen ont gagné la première manche en faisant reculer l'ennemi du Mordor lors du siège de Minas Tirith. Mais Théoden a perdu la vie, et Denethor, l'intendant du Gondor, s'est suicidé de désespoir. Et Gandalf rappelle aux princes et aux capitaines qu'ils n'ont gagné qu'une petite bataille et que ce n'est pas dans les armes que leur espoir subsiste.
« Notre force a à peine suffi à repousser le premier grand assaut. Le suivant sera plus fort. Cette guerre est donc sans espoir final, comme Denethor l'avait percu. La victoire ne peut être atteinte par les armes, que vous restiez ici pour soutenir siège sur siège, ou que vous sortiez pour être écrasés au-dela du Fleuve. Vous n'avez de choix que parmi des maux ; et la prudence conseillerait de renforcer les places fortes que vous avez et d'y attendre l'assaut ; le temps de votre fin sera ainsi un peu retardée. »
« Vous voudriez donc que nous nous retirions à Minas Tirith, à Dol Amroth ou à Dunharrow, pour nous y tenir comme des enfants sur des forts de sable quand la marée monte ? » dit Imrahil.
« Il n'y aurait là rien de nouveau, dit Gandalf. N'est-ce pas ce que vous avez fait, sans guère plus, durant tout le temps de Denethor ? Mais non ! J'ai dit que ce serait prudent. Je ne conseille pas la prudence. J'ai dit que la victoire ne pouvait etre obtenue par les armes. Car dans toutes ces lignes de conduite intervient l'Anneau de Puissance, fondement de Barad-dur et espoir de Sauron. »
« Au sujet de cet objet, mes seigneurs, vous en savez tous assez pour comprendre notre situation, et celle de Sauron. S'il le recouvre, votre valeur est vaine, et sa victoire sera rapide et complète : si complète que nul ne peut en prévoir la fin tant que ce monde durera. Si l'Anneau est détruit, il tombera ; et sa chute sera si profonde que nul ne pourra prévoir un quelconque relèvement. Car il perdra la meilleure part de la force qu'il avait à son origine, et tout ce qui a été fait ou commencé avec ce pouvoir s’écroulera ; il sera à jamais estropié, devenant un simple esprit de méchanceté qui se ronge dans les ombres, sans pouvoir croître de nouveau ni prendre forme. Et ainsi un grand mal de ce monde sera écarté. »
« Il existe d'autres maux qui peuvent venir ; car Sauron n'est lui-même qu'un serviteur ou un émissaire. Il ne nous appartient toutefois pas de rassembler toutes les marées du monde, mais de faire ce qui est en nous pour le secours des années dans lesquelles nous sommes placés, déracinant le mal dans les champs que nous connaissons, de sorte que ceux qui vivront après nous puissent avoir une terre propre à cultiver. Ce n'est pas à nous de régler le temps qu'ils auront. »
Livre V, chapitre IX, p 938-939
Il y a peu de choses à ajouter. Gandalf donne une ligne de conduite qui vaut en tout temps, en tout lieu, aux hommes de bonne volonté...
Publié dans Culture | Commentaires (0) | Facebook | | | Isabelle
Les commentaires sont fermés.