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12/07/2013

Veiller avec les Hobbits - Livre V (15/20)

Trop tard, pire que jamais ?

Voir un résumé de l'histoire - Voir les épisodes précédents

Nous voyons maintenant la même scène des yeux du Rohan. Les cavaliers se tiennent au-dessus de Minas Tirith, la ville assiégée, dans le silence. Merry, le cousin Hobbit de Frodon, est devenu écuyer du roi de Rohan. On voulait lui interdire le combat ; il a suivi l'armée à l'insu du Roi, aidé en cela par un jeune cavalier qui se fait appeler Dernhelm.

La Cité était maintenant proche. Il y avait dans l'air une odeur d'incendie et une véritable ombre de mort. Les chevaux étaient inquiets. Mais le roi se tenait sur Nivacrin, immobile, contemplant l'agonie de Minas Tirith, comme soudain frappé d'angoisse ou de peur. Il semblait se recroqueviller, accouardi par l'age. Merry lui-meme avait l'impression d'un grand poids d'horreur et de doute. Son cœur battait à coups lents. Le temps paraissait suspendu dans l'incertitude. Ils étaient arrivés trop tard ! Trop tard était pire que jamais ! Peut-être Theoden allait-il fléchir, courber sa vieille tête, se retourner et partir furtivement se cacher dans les collines. 

Puis soudain Merry le sentit enfin, sans aucun doute : un changement. Le vent soufflait sur son visage ! La lumière entreluisait. Loin, très loin dans le Sud, des nuages se voyaient faiblement, formes grises reculées qui s'élevaient en volutes et dérivaient : le matin s'étendait au-delà.

Mais au même moment, il y eut un éclair, comme si la foudre avait jailli de la terre sous la Cité. Durant une seconde fracassante ; elle se dressa aveuglante au loin en noir et blanc, avec sa plus haute tour semblable à une aiguille scintillante ; puis, comme l’obscurité se refermait, vint, roulant par-dessus les champs, un grand grondement.

A ce bruit, la forme courbée du roi se redressa brusquement comme par l'effet d'un ressort. Il parut de nouveau grand et fier ; et, debout sur ses étriers, il cria d'une voix forte, si claire qu'aucun de ceux qui étaient là n'en avait jamais entendu de pareille chez un mortel :

Debout; debout, Cavaliers de Theoden!

Des événements terribles s'annoncent : feux et massacres!

La lance sera secouée, le bouclier volera en éclats,

une journée de l’épée, une journée rouge, avant que le soleil ne se lève!

Au galop maintenant, au galop ! A Gondor !

La-dessus, il saisit un grand cor des mains de Guthalf, son porte-étendard, et il lanca une telle sonnerie que le cor se rompit. Et aussitôt tous les cors de l’armée furent élevés a l'unisson et la sonnerie des cors de Rohan en cette heure fut comme une tempête sur la plaine et le tonnerre dans les montagnes.

Livre V, chapitre V, p 896-897

Amis veilleurs, trop tard est-il pire que jamais ? Mais nous appartient-il de savoir si nous arrivons trop tard ? Là encore, c'est la nature qui encourage les héros. Si dans ce livre, les forces du cosmos viennent au secours des peuples libres, comment pourrions-nous ne pas espérer que cette nature que nous défendons ne soit pas aussi à nos côtés ? Le Réel est plus fort que l'illusion. Croyons-le sincèrement. Et, si nous avons la foi, rappelons-nous alors que nous ne sommes pas seuls dans cet univers et que le Créateur de toute chose ne peut oublier ses enfants.

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