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25/06/2013

Veiller avec les Hobbits - Livre II (5/20)

Liberté

Voir un résumé de l'histoire - Voir les épisodes précédents

Nous ne sommes pas seuls dans ce combat, mais nous sommes libres. C'est aussi une leçon que nous donnent les mots d'Elrond, alors que neuf compagnons se mettent en route pour détruire l'anneau unique. Autour de Frodon, ses cousins Merry et Pippin, son ami Sam, Aragorn, l'héritier des rois, Boromir, fils de l'intendant du Gondor, Gandalf le magicien, Legolas, prince elfe et Gimli, le nain, vont tenter l'impossible. Leurs motivations ne sont peut-être pas les mêmes. Certains, tel Boromir, savent déjà qu'ils n'accompagneront pas le porteur de l'anneau jusqu'au bout. D'autres, comme les hobbits ou comme Gimli, espèrent suivre Frodon jusqu'à la fin. Mais Elrond les met en garde contre tout serment trop vite prêté.

Voici mon dernier mot, dit-il d'une voix grave. Le Porteur de l'Anneau part en quête de la Montagne du Destin. C'est sur lui seul que pèse une responsabilité : ne pas rejeter l'Anneau, ni le remettre a aucun serviteur de l'Ennemi, ni en fait le laisser toucher par quiconque d'autre que les membres de la Compagnie et du Conseil, et cela seulement dans le cas de la plus urgente nécessité. Les autres l'accompagnent comme compagnons libres pour l'aider en route. Vous pouvez rester, ou revenir, ou vous écarter dans d'autres chemins, selon l'occasion. Plus loin vous irez, moins il vous sera facile de vous retirer ; cependant, aucun serment ni aucune obligation ne vous oblige à aller plus loin que vous ne le voudrez. Car vous ne connaissez pas encore votre force d’âme, et vous ne sauriez prévoir ce que chacun pourra rencontrer sur la route.

Déloyal est qui dirait adieu quand la route s'assombrit, dit Gimli.

Peut-être, dit Elrond, mais que ne jure pas de marcher dans les ténèbres qui n'a pas vu la tombée de la nuit.

Pourtant parole donnée peut fortifier cœur tremblant, dit Gimli.

Ou le briser, dit Elrond. Ne regardez pas trop loin en avant ! Adieu, et que la bénédiction des Elfes, des Hommes et de tous les Gens Libres vous accompagne. Que les étoiles brillent sur vos visages !

Livre II, chapitre III, p 310

Chaque soir, lorsqu'il nous est proposé de rester alors que les forces de l'ordre nous menacent en nous intimant de partir, et lors de chaque veillée de province qui se voit attaquée par la haine et la violence, les Veilleurs nous rappellent que nous sommes libres. Nous ne nous sommes pas engagés à subir des attaques, à contrevenir ouvertement à la loi, à risquer d'être blessé ou emprisonné. Nous pouvons le faire, et peut-être que nous le devons. Mais chacun, selon les circonstances, est juge. Peut-être que notre devoir d'état nous appelle ailleurs ce soir. C'est ainsi que Aragorn, Gimli, Legolas, seront obligés de se séparer de Frodon pour mener à bien une autre quête, parce que c'est là que leur devoir les appelait. C'est en tenant un serment prononcé sans réfléchir qu'ils auraient manqué de loyauté. Ne regardons pas trop loin en avant ; à chaque jour suffit sa peine.

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Publié dans Cité, Culture | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

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