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21/11/2016

... Et le Conseil d'Elrond vota utile.

Légère variante

Boromir éleva la voix.

- Pourquoi ne pas penser que le Grand Anneau est venu entre nos mains pour nous servir en cette heure même où nous sommes en peine ? Avec lui, les Libres Seigneurs des Personnes Libres peuvent sûrement défaire l'Ennemi. C'est là sa plus grande crainte, à mon avis.

Erlond le regarda d'un œil vif.

- Si l'un quelconque des Sages abattait à l'aide de cet Anneau le Seigneur de Mordor en se servant de ses propres artifices, il s'établirait sur le trône de Sauron, et un nouveau Seigneur Ténébreux apparaîtrait.

Boromir se leva. Il dominait l'assistance de sa haute taille et reprit la parole d'une voix ferme.

- Laissez-moi présenter l'anneau à mon père ; il deviendra l'égal de Sauron en force et en malignité, et après l'avoir abattu s'installera sur le trône. Ainsi, Sauron sera défait et le Gondor aura le pouvoir d'une manière presque définitive. N'est-ce pas justement ce que nous souhaitons ? 

Tout le monde s'accorda sur ce fait. Cependant, Elrond insista.

-  Personne ne peut prédire ce qui se passera si nous prenons telle ou telle route. Mais il me semble voir clairement à présent laquelle nous devons prendre : une route ardue, une route imprévue. Là réside notre espoir, si tant est que c'en soit un. Nous engager dans le péril - aller vers le Mordor. Il faut envoyer l'Anneau au Feu.

Boromir ricana.

- Nous n'avons pas d'armée suffisamment forte, le pouvoir des elfes est éteint depuis des âges, aucun guerrier n'a la puissance de défier les armées de Mordor. Qui allez-vous envoyer ?

Personne ne répondit. La cloche de midi sonna. Frodon jeta un regard circulaire sur tous les visages; mais ils n'étaient pas tournés vers lui. Tous les membres du Conseil baissaient les yeux, comme plongés dans une profonde réflexion. Une grande peur l'envahit... Enfin, par un grand effort, il parla, étonné d'entendre ses propres mots, comme si quelque autre volonté se servit de sa petite voix.

- J'emporterai l'Anneau, dit-il, encore que je ne connaisse pas le moyen.

Tous le regardèrent avec surprise et ce fut un tourbillon de protestations, que la voix forte de Boromir dominait.

- Il n'a pas ouvert la bouche de tous les débats. Quelle bataille a-t-il remporté par le passé ? Ce n'est ni un guerrier ni un mage. Nous ne pouvons pas mettre notre destin dans les mains d'un simple hobbit ! Il n'a tout simplement pas la carrure.

- Pas la carrure, pas la carrure...

Tout le monde répéta ces mots à l'infini et ce furent les derniers de cette histoire. Le seul candidat pour l'opération suicide n'ayant "pas la carrure", la proposition de Boromir fut voté à une très large majorité. C'était, après tout, la voix de la raison.

Ce texte est adapté à partir du Seigneur des Anneaux, Livre II chapitre II, Le Conseil d'Elrond (traduit de l'anglais par Francis Ledoux)

Commentaires

Notons que Frodon n'a au premier abord effectivement pas la carrure. Le Conseil d'Elrond aurait pu effectivement choisir Boromir sans qu'on ne puisse lui jeter la pierre...

Tandis que Poisson a, au premier abord, comme au deuxième abord, comme au n-ième abord, carrément plus la carrure qu'un "courage Fillon" qu'on a pu voir à l'oeuvre et qui ne laisse auncun doute sur son insignifiance et sa nuisance.

Donc là, le catho franchouille de base, c'est pas la pierre qu'il faut lui jeter, c'est le ciel qu'il faut lui faire tomber sur la tête, comme le craignaient à juste titre ses ancêtres. Et à mon avis ça va tomber dru. Et aussi sur la tête de ses enfants. Et, si on leur laisse encore la possibilité de ne pas avorter, sur la tête des enfants de leurs enfants.

Écrit par : RH | 02/12/2016

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