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29/06/2013

Veiller avec les Hobbits - Livre III (9/20)

Ne voulez-vous pas descendre ?

Voir un résumé de l'histoire - Voir les épisodes précédents

Les renforts de Gandalf sont arrivés à temps, et d'autres renforts imprévus ont permis de remporter la bataille. Maintenant l'assiégeant est assiégés. Saroumane est prisonnier de sa tour, et les vainqueurs se rendent sous sa fenêtre pour parlementer. Gandalf le supplie ; car Saroumane n'a pas toujours été mauvais, et il faut croire en une rédemption possible.

(…) « Mais écoutez, Saroumane, pour la dernière fois ! Ne voulez-vous pas descendre ? L'Isengard s'est révélé moins puissant que votre espoir et votre imagination le faisaient. Il peut en aller de même d'autres choses dans lesquelles vous mettez encore votre confiance. Ne serait-il pas bon de l'abandonner un moment ? De vous tourner vers de nouveaux objets, peut-être ? Réfléchissez bien, Saroumane ! Ne voulez-vous pas descendre? »

Une ombre passa sur le visage de Saroumane ; puis ce visage prit une pâleur mortelle. Avant qu'il ne put la dissimuler, ils virent sous le masque l'angoisse d'un esprit dans le doute, ayant horreur de rester et redoutant de quitter son refuge. Il hésita une seconde, et chacun retint son souffle. Puis il parla, et sa voix était stridente et froide. L'orgueil et la haine le subjuguaient. 

« Veux-je descendre ? dit-il d'un ton de raillerie. Un homme désarmé descend-il parler dehors a des voleurs? Je vous entends assez bien d'ici. Je ne suis pas idiot, et je n'ai aucune confiance en vous, Gandalf. Les sauvages démons de la foret ne se tiennent pas ouvertement sur mon escalier, mais je sais où ils sont tapis, à vos ordres. »

« Les traîtres se méfient toujours, répondit Gandalf d'un ton las. Mais vous n'avez pas a craindre pour votre peau. Je ne désire pas vous tuer, ni vous faire de mal, comme vous le sauriez si vous me compreniez vraiment. Et j'ai le pouvoir de vous protéger. Je vous offre une dernière chance. Vous pouvez quitter Orthanc, libre – si vous le voulez. »

Livre II, chapitre X, p 627

« Dans les circonstances exceptionnelles, agissez de manière exceptionnelle », disait Kipling. Mais qu'il est difficile de changer sa façon de faire et de penser. Saroumane ne le peut pas. Et de nombreuses personnes, autour de nous, ne le peuvent pas non plus. Nous leur parlons avec la voix de la raison : il y a un an, vous pensiez que jamais les français ne se mobiliseraient massivement sur un sujet de société. Ne faut-il pas prendre en compte la nouvelle donne ? Mais beaucoup se rattachent encore aux vieilles alliances, aux vieilles logiques, et refusent de penser que nous pouvons pardonner, que ces vieilles allliances n'ont plus vraiment de sens à la lumière de ce nouveau contexte. D'autres, autour de nous, refusent même le dialogue, refusent une rencontre dans la paix, parce qu'ils ne croient pas que nous en soyons capables. Ils craignent le piège, le guet-apens. Et parfois nous ne pouvons rien faire contre leur aveuglement.

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Publié dans Cité, Culture | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

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