30/11/2009
Voyage Un pèlerinage vers Jérusalem en 305 break... (inédit n°2)
Le retour en France, la plus grosse étape du voyage !
Nous sommes fatigués. Fatigués de conduire, fatigués de dormir à la dure, chaque soir dans un endroit différent. Le chemin du retour est long... Mais jamais ennuyeux !
Nous ne prenons pas les mêmes chemins qu'à l'aller. Explorant cette fois – rapidement – l'Europe balkanique, qui vient juste de rentrer dans l'Union, nous nous sentons toujours loin de la France. Même si revoir des forêts verdoyantes a été un vrai plaisir pour les yeux, même si la première pluie du voyage, en Bulgarie, était un étonnement renouvelé... La Turquie, où nous rencontrons de vieux amis de Pauline, a été une bonne transition vers ces montagnes qui bordent la Mer Noire. Nous avons découvert cette fois le côté asiatique d'Istanbul. Quel plaisir de ne pas croiser un touriste à chaque croisement de rue ! Les européens qui viennent de ce côté sont déjà des gens qui « connaissent ». Qui savent qu'ici on peut boire un thé en regardant la mer, manger un pide dans une rue piétonne, loin de Sainte Sophie et de la Mosquée Bleue... Un somme dans les montagnes juste avant les frontières, et nous trouvons la Mer Noire, noyée dans les brumes, le lendemain matin. Nous aurons vu sept mers pendant ce voyage : la Méditerranée, l'Adriatique, la Mer de Marmara, la Mer Rouge, la Mer Morte, la Mer de Galilée, et la Mer Noire. Nous remontons maintenant vers l'Allemagne par les petites routes de Bulgarie, de Roumanie, de Hongrie et d'Autriche – pour éviter de payer l'autoroute. Nous croisons des charrettes tirées par des chevaux, des troupeaux de chèvres et de moutons, des camions bulgares en Roumanie qui transportent des voitures néerlandaises – c'est l'Europe, que voulez-vous ! Nous avons enfin fait le tracé de la route sur la carte qui orne notre capot, en Turquie. Maintenant, nous pouvons dire sans crainte de souci diplomatique que nous avons été à Jérusalem ! Ce petit sentiment de satisfaction nous paye bien de toute notre peine. Shéhérazade, la voiture, roule bien, mis à part quelques petits essoufflements dans les montées qui ne sont pas nouveaux. Nous franchissons le Danube, bientôt, ce sera le Rhin.
Nos passeports ont "la classe", comme on dit... Couverts de tampons et de visa. Nos poches tintent des monnaies étrangères ramenées en souvenirs. Les cartes, pourtant entoilées, témoignent des longues heures de route. Elle sont plus lourdes de la poussière du désert et de notre transpiration. Nous avons tous perdus quelques kilos dans l'aventure. Nous serons à Chartres le six septembre, pour la messe de 11 h. Finir ce pèlerinage dans cette cathédrale symbolique était un moyen de ne pas revenir à notre point de départ. Il ne s'agit pas d'un retour. D'ailleurs, il n'y a pas de retour possible. Il s'agit d'une lancée au contraire, vers ce qui nous attend au-delà. Mais il est encore tôt. Beaucoup trop tôt... Pour en tirer les véritables leçons.
Au compteur de la 305 break
16 000 km
A l'heure où nous vous écrivons, de Bucarest, nous avons fait 13 000 km. Nous aurons fait environ 16 000 à Chartres, à l'arrivée. Nous avons fait 20 pleins, bu 50 litres de coca cola, de quoi remplir le lac de Tibériade en eau – du moins est-ce l'impression que nous en avons. Le moteur a digéré une dizaine de litres d'huile... Et nous vous avons envoyé neuf articles pendant cet été dont huit publiés !
La galère de la semaine
La pluie !
Il a plu ! Vous me direz, tant mieux, ça ne fait pas de mal après le désert... Mais justement, Shéhérazade était couverte de sable jordanien dans le plus pur style baroudeur, et nous avions inscrit sur la vitre arrière un tissu d'ânerie du plus bel effet. Tant pis. D'autre part, notre tente a rendu l'âme récemment... Ce qui nous oblige à dormir à trois dans la voiture, situation inconfortable au possible... La nuit dernière, Damien a tout de même réussi à la coincer assez bien pour qu'elle tienne. Et enfin, dernier désagrément : Pensez-vous que nous avions emporté des vêtements de pluie ? Que nenni ! Alors nous sommes mouillés...
Le bon plan
Le temps des rencontres
Prenez le temps de voyager, pour avoir le temps de faire des rencontres ! Nous laissons derrière nous un chapelet d'amis chers qu'ils nous a été difficile de quitter. Sœur Dominique à Rome, Serge, Sophie dans leur maison de retraite à Istanbul ; Pauline, doyenne de sa paroisse à Alep, les gens de Soufanieh à Damas, Yori, ses trois gosses et sa femme en Israël, les enfants de l'orphelinat de Bethléem, Soeur Rachidé, Soeur Maya et les jeunes libanais, Axel et Ulug à Istanbul au retour... Nous en oublions tant ! Et tout ces français qui baroudent de par le monde et nous ont ouvert d'autres horizons.
Ces articles n'ont pas été publiés pour des raisons de timing. Ils devaient permettre de dépanner la Rédaction si les voyageurs s'étaient trouvés dans l'impossibilité de transmettre leurs nouvelles hebdomadaires.
Celui-ci n'ayant que fort peu de chance d'être jamais publié, nous nous sommes autorisés un ton plus léger...
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