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20/04/2009

Quand Sarkozy faisait peur... (2/2)

A l'époque (voir note précédente) Paul Biya rêvait de passer un petit amendement, discrètement, qui lui permettrait de se représenter pour un mandat supplémentaire. Eh oui : la flamme démocratique qui brûlait dans le coeur du Président camerounais s'était éteinte, depuis les années 90. A l'époque, certains espéraient que le nouveau président français, dont on disait tant de mal, allait couper le soutien aux présidents à vie africains en même temps que la pompe à fric et à immigration (système breveté Cinquième République : du fric contre des immigrés, on n'a jamais compris l'intérêt de la France en la matière, mais bon, passons).

popoli biya sarkozy.jpg
En février 2008, des manifestations pour des motifs politiques et économiques avaient dégénéré en émeutes à Douala, Yaoundé et dans l'Ouest. Faut-il le préciser : le décret permettant à Biya de se présenter à nouveau est passé en mars 2008, dans l'indifférence du gouvernement français, que ça arrange même plutôt. Ben oui : Popaul, c'est la stabilité contre l'explosion de racisme anti-Blanc qui ne peut qu'avoir lieu le jour où Etoudi abritera un nouveau locataire. 
Ces dernières phrases ne sont bien-sûr pas à prendre au pied de la lettre ! Second degré oblige...

Publié dans Cameroun | Commentaires (3) |  Facebook | | | Isabelle | Tags : cameroun, françafrique, sarkozy, paul biya, afrique

Commentaires

Vous ne comprenez peut-être pas l'intérêt de la France à importer de la main-d'oeuvre immigrée, mais vu que tous les hommes et femmes politiques de premier plan s'entendent pour y trouver un intérêt, vous pouvez être sûre qu'il y en a un, même s'il n'est que relatif. A moins que vous ne preniez réellement Alain Juppé, Jacques Attali, etc., pour les philantropes qu'ils disent qu'ils sont ?

Brice Hortefeux a d'ailleurs assez imprudemment lâché à la télé quand il était encore ministre des Charters, que des dizaines de patron lui avaient téléphoné pour lui conseiller de laisser tomber sa politique de reconduites à la frontière, et de ne pas, je cite "donner de coup de pied dans la fourmilière". Hortefeux voulait faire croire par là aux téléspectateurs qu'il est un cow-boy solitaire qui mène une lutte efficace et juste contre l'immigration, blablabla. Bon, mais l'immigration dont on est bien forcé de s'accommoder a le mérite pour les entreprises de tirer plutôt les salaires vers le bas ; et les immigrés, même s'il leur arrive de grignoter ça et là sur les allocs familiales ou autres, accomplissent tout un tas de tâches plus ou moins ingrates qui répugnent aux Français "installés depuis plus longtemps". Rien que le nombre de nounous africaines qui gardent les enfants des bobos pendant qu'ils bossent, à Paris, je ne vois pas bien qui ferait ce boulot si elles n'étaient pas là.

Tout simplement les technocrates prennent la courbe démographique et ils ne peuvent que constater que les immigrés sont de plus en plus indispensables. Les Allemands ne peuvent déjà plus se passer des Turcs depuis pas mal d'années.
Ce qu'a fait Obama l'autre jour en demandant l'intégration de la Turquie, c'est plus ou moins du pied aux Allemands et remettre de l'eau dans le gaz entre l'Allemagne et la France, sachant que la France est plutôt liée au "réservoir de main-d'oeuvre africain et nord-africain".

Écrit par : Lapinos | 22/04/2009

quand je parlais de la France, je ne pensais pas aux grands patrons et à l'Etat, dans tout ce qu'il a d'intérêt immédiat et financier.

"Rien que le nombre de nounous africaines qui gardent les enfants des bobos pendant qu'ils bossent, à Paris, je ne vois pas bien qui ferait ce boulot si elles n'étaient pas là".
Au prix auquel elles sont payées, malheureusement j'ai en effet du mal à voir. Encore une fois, l'intérêt des employeurs contre celui des employés, cher Lapinos, et c'est un discours qui ne t'es pas étranger. Quoiqu'étant loin d'être communiste, je suis un peu lucide, de temps à autres...
Et il me semble (mais je peux me tromper) que l'immigration se fait au dépend des plus pauvres (immigrés compris) et au profit des plus gros.

Et CA, ce n'est pas l'intérêt de la France. Ni de personne d'ailleurs. Mais je pense que sur ce point nous sommes d'accord.

Quant à ce qui concerne la démographie européenne, je suis plus en faveur d'une bonne politique nataliste que d'un recours à l'immigration. Depuis quand remplacer c'est créer ? On vide le Tiers-monde de ses gens les plus motivés parce qu'on ne sait plus faire des gosses ? Pardon, je n'appelle pas ça une solution. C'est du court, très court terme. Et ça permet d'encourager les théories selon lesquelles un certain occident n'aurait pas intérêt à voir se développer un tiers monde réservoir de main d'oeuvre et de futurs contribuables.

Écrit par : Isabelle | 22/04/2009

Puisqu'on est d'accord sur presque tout ça va me laisser le temps de finir cette nouvelle que j'ai laissée en plan.
Une politique nataliste ? Pour ça il faudrait déjà convaincre les gens qu'on ne va pas au-devant de graves emmerdements, et ça c'est pas gagné en ce moment.
Deuxio la baisse de la natalité est étroitement liée au travail des femmes, et donc au fonctionnement même de la machine économique que nul ou presque ne songe à remettre en cause. Les femmes jouent, le plus souvent inconsciemment, un rôle important dans la défense du capitalisme (comme de tous les ordres sociaux établis en général).
Des pans entiers de l'économie capitaliste, un secteur-clef tel que la grande distribution, dépendent énormément beaucoup du travail des femmes et de leur volonté quasiment militante de travailler.

(Vaudrait peut-être mieux pas trop me donner l'occasion de donner libre court à ma misogynie.)

Écrit par : Lapinos | 22/04/2009

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