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19/03/2009

Le Pape a aussi...

1276539-1672655.jpg?v=1237247800Le Pape Benoît XVI a aussi prononcé un discours aux évêques africains à la paroisse Christ-Roi de Tsinga le mercredi 18 mars 2009. Il évoquait d'autres points que les conséquences néfastes du préservatif sur la pandémie du sida. Des points importants, à prendre en compte.

Il a tenu tout d'abord à rappeler "l'urgente nécessité d'annoncer l'Evangile à tous." Son évocation du Concile est un clin d'oeil à tous ceux qui veulent voir en lui un de ses détracteurs les plus aveugles : "le Concile Vatican II a rappelé avec force que « l'activité missionnaire découle profondément de la nature même de l'Église » (Ad gentes, n. 6)." Il a appelé à la communion les différents Pasteurs de l'Eglise, pour qu'ils travaillent ensemble et collaborent au-delà des rencontres institutionnelles. Il s'est réjouit à l'occasion de l'engagement très fort des laïcs dans la vie de l'Eglise. 
Un point intéressant, qui va à l'encontre des accusations de machisme effectuées à son sujet : Benoît XVI a souligné et encouragé la "participation active des associations féminines dans les différents secteurs de la mission de l'Église, montrant par là une prise de conscience réelle de la dignité de la femme et de sa vocation particulière dans la communauté ecclésiale et dans la société."

Second point important de ce discours, le successeur de Pierre a évoqué la mondialisation, pour inviter à se pencher sur le sort des "plus démunis." "La mission de l'Évêque le conduit à être le défenseur des droits des pauvres," a t-il rappelé, alors que certains journaux montrent du doigt des pratiques d'enrichissement personnel. Dans ce même chapitre, Benoît XVI a condamné "tout ethnocentrisme et tout particularisme excessif," appelant à la "réconciliation et la collaboration de toutes les ethnies pour le bien de tous." Un message qui a pu plaire à certains camerounais; alors que le Cameroun compte plus de 280 ethnies et presque autant de langues, les moqueries et les suspicions s'élèvent à l'encontre de certains.

Le Messager, justement, expliquait le 18 mars 2009 :
"Le prédécesseur de l’archevêque de Yaoundé, Monseigneur Wouking avait fait l’objet de campagnes insidieuses parce qu’il était Bamiléké. Pour certaines élites, y compris catholiques, l’archevêché de la capitale du pays devrait revenir à un Béti, l’ethnie du Président. L’actuel titulaire y est plus ou moins apparenté. Le tribalisme et le régionalisme travaillent au sein de la conférence épiscopale. Monseigneur Bushu, évêque de Yagoua au Nord, originaire de la frontière avec le Nigeria et qui passe l’essentiel de sa vie en prière, a déstabilisé son premier diocèse en y nommant systématiquement des prêtres anglophones nigérians à des postes stratégiques. Monseigneur Atanga, originaire du Centre, envoie essentiellement des jeunes issus de sa région natale aux études sur le compte de son diocèse Bafoussam (Ouest)."
Le journal rappelle ensuite que certains prélats s'opposent courageusement à ces pratiques. L'Eglise catholique au Cameroun est souvent une source d'opposition, à l'image de l'incorruptible Cardinal Toumi.

Merci au quotidien Le Jour pour sa retranscription sur Internet du discours.

 

Publié dans Cameroun | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

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