25/01/2012
Fermeture de Megaupload : Français lésés, collectioneurs sur le pavé.
Pourquoi s'en faire, tas de no-life ? Les chaînes de TV américaines proposent souvent leurs séries en streaming sur leur propres sites. Cliquez donc un peu ici pour voir : http://www.cbs.com/shows/how_i_met_your_mother/
Testez le bouton "play": après avoir un peu mouliné, le site affiche ceci : "the video you have requested is not available for your geographic region".
La fermeture de Megaupload vise à limiter le piratage de masse de produits culturels récents. Récents... Mais indisponibles en France. Quand un bouquin sort en Angleterre, je le commande, et je le reçois à peine 24h après les lecteurs autochtones, environ 6 mois avant le lecteur francophone quand il est traduit. Quand un épisode d'une série sort, je dois attendre 1 an, parfois 2, parfois toute une vie, pour qu'il arrive en France avec un doublage de merde sur l'écran d'une télé que je ne possède pas, et que je n'ai pas l'intention de me procurer. Ou pour me procurer un coffret à 30 euros que je ne pourrais pas balader sur un disque dur externe, naturellement.
Il n'existe donc aucune proposition légale, ni gratuite, ni payante, pour permettre aux fans de suivre leur série préférée en temps réel en VO.
Et la fermeture de Megaupload, c'est aussi une perspective de moins pour les collectioneurs d'objets culturels rares, ainsi que nous l'apprend slate (http://www.slate.fr/story/49105/megaupload-cinephiles-cav...).
Tant qu'aucune possibilité légale de visionner certains produits culturels n'existera, les moyens illégaux continueront à fleurir. Mais inversement, si les moyens illégaux sont trop florissants, ils étoufferont toute proposition légale...
Cela me rappelle les bons moments d'Hadopi. La loi qui nous a permis d'éviter la crise, comme chacun sait.
Sériphiles et cinéphilies, en attendant des jours meilleurs, empruntez un bon bouquin à un pote, le FBI ne le saura jamais.
Publié dans Cité | Commentaires (1) | Facebook | | | Isabelle
Commentaires
Les déclarations de Sarkozy ou d'Obama montrent aussi tout l'intérêt qu'ils portent aux revendications des grandes entreprises de distribution de divertissements. Le contrôle des contenus diffusés est plus facile avec quelques acteurs et quelques produits.
Écrit par : C'est aussi un enjeu politique | 25/01/2012
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