Katyn

Pour saluer la mémoire des victimes polonaises du crash aujourd'hui...
Et accessoirement, pour vous faire remarquer la difficulté de réaliser un acrostiche en l'honneur d'un polonais (RIP), en l'occurrence Lech Kaczinski, président défunt de la Pologne endeuillée. Avec deux z, un y et un k, cet acrostiche était le défi de cet après-midi. 
Pour remettre dans le contexte, signalons que le Président ainsi que plusieurs ministres et son Etat-major se rendait à Katyn pour une rencontre historique avec Poutine. Il s'agissait de rendre hommage aux victimes de la tuerie des officiers polonais par la milice sociétique, en 1939. Un film a d'ailleurs été réalisé dernièrement. Ce massacre a longtemps été attribué au nazisme. La reconnaissance de ce crime par Poutine, qui se refuse à charger le peuple russe des méfaits de la milice soviétique, est donc un événement extraordinaire, signe d'un rapprochement historique dans l'histoire de ces deux peuples longtemps opposés (déjà sous le régime tsariste). Katyn a fait d'autres victimes aujourd'hui, dont seul le destin semble être responsable pour l'heure. Espérons que ce seront là les dernières.

Le vent soufflait trop fort, le plafond était bas
Et le ciel couleur plomb pesait sur notre tête
Ciel de peur, de mitraille et de sanglant repas
Haut dans les cieux volait l'oiseau blanc des tempêtes.

Katyn, tant d'officiers patriotes et fiers
Assoupis dans la mort d'une lâche traîtrise
Cueillent les calomnies de mensonges plagiaires,
Zélés dans leur mépris, campés sur leurs assises,
Yeux fixés sur la lampe en craignant la lumière !
Neuve sous le soleil, la vérité conquise
Se réveille un beau jour et brandit sa bannière :
Kyrie du coupable et pardon fraternisent...
Ici-gisent enfin les victimes dernières.