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16/07/2010

Vacances solidaires

juliettethéry.jpgTogo : les Juliettes, Cécile, Antoinette, Anaïs, Marie,
six jeunes orthophonistes de Lille 2 au Togo, deux mois et demi au service des enfants d’Afrique handicapés

Et hop, sitôt les derniers partiels avalés, les six filles s’envolent pour le Togo. Les six jeunes filles sont étudiantes en orthophonie à Lille 2, qui porte le projet de l’association Ortho’go. Au retour de ces de deux mois et demi à Lomé, Juliette Théry témoigne : "Nous avions six lieu de stages, que nous nous sommes partagés : j’ai hérité d’un CHR en service ORL (Oto-Rhino-Laryngologie), d’une école d’enfant sourd qui s’appelle Ephata, et d’un autre centre pour handicapés. Notre travail ? De l’orthophonie..." Les étudiantes travaillent avec des patients souffrant de pathologies diverses, trisomie, handicap moteur, retard de langage... la difficulté principale ? "S’adapter. Il faut tout adapter, ce sont d’autres réalités qu’en France. Adapter le savoir et le savoir-être, le mode de vie... C’est beaucoup de remise en question", explique Juliette. La situation est complexe également sur le lieu de travail. En effet, les outils ne sont pas forcément adaptés : les enfants ne reconnaissent pas l’image d’une maison européenne, ne jouent pas avec des garages miniatures... Leur handicap est souvent cause de troubles du comportement. Les stagiaires travaillent en binômes, mais demandent également conseil aux étudiants en orthophonie de Lomé. "Nous étions logées chez l’habitant, le président de l’association qui est togolais. Il a 23 ans. La vie du quartier, avec les enfants partout, les gens qui passent... Même si nous avions de grandes discussions avec le jeune qui nous logeait, il y a toujours un mystère en Afrique, il faut accepter de ne pas toujours tout savoir."

 

alexistrentesaux.jpgCameroun : Alexis Trentesaux,
de longues « vacances »... en mission comme directeur de collège ! Alexis part en fin d’été pour ne pas revenir avant une année.

Le collège, c’est celui de Mélane, au sud de Yaoundé, au Cameroun. Un tout petit village dans la forêt. "C’est un projet personnel, depuis quelques années. J’avais l’exemple d’amis qui étaient partis... J’ai l’habitude de faire partie d’association, mais je voulais quelque chose de plus profond, un don plus total". C’est l’EDHEC, l’école de commerce lilloise, qui lui fournit l’occasion de ce don total. L’étudiant profite de l’année de césure demandée par l’école pour se mettre au service d’une paroisse camerounaise. "C’est une mission fondée par une communauté religieuse italienne, qui a été abandonnée. Restent les structures : internat, paroisse, collège (privé). Le curé camerounais, le Père Jean-Jacques Mikandé, s’est trouvé seul... face à la charge de travail, il a fait appel à Fidesco, un organisme fondé par l’Emmanuel qui envoit des coopérants à travers le monde. Ce qui est enthousiasmant, c’est qu’il s’agit d’un collège technique, où les jeunes apprennent des métiers utiles qui leur permettront de développer leur village. C’est lutter contre l’exode rural, soutenir le développement local, éviter la délinquance des villes à des jeunes..." Vaccins et conseils pris, restent les appréhensions. "Au bout du jardin, c’est la jungle. Serpents, perroquets, moustiques..." Qui dit moustique dit paludisme. "Les enfants ? Ca ne m’inquiète pas trop : j’ai fait assez de scoutisme pour pouvoir m’adapter. En revanche, j’appréhende un peu la gestion de l’équipe professorale mais c’est un defi personnel au final motivant."

 

Afrique : E. V,
la jeune fille originaire du Nord attend la remise de diplôme cet été pour prendre ses vacances humanitaires !

Elle sera diplômée dans quelques toutes petites semaines. Et après, c’est le grand envol : la jeune nordiste part en mission en Afrique de l’Ouest. Elle ne sera pas seule, puisque deux jeunes volontaires prennent la même destination : une jeune institutrice de Paris et un étudiant en année de césure pour HEI à Lille.
"Noé Mission St Jean envoie des jeunes de 20 à 30 ans, pour des missions de 12 ou 24 mois. Moi, je pars un an", explique t-elle. "Ils t’envoient en fonction de tes capacités : moi qui rêvait d’Amérique du Sud... mais la mission correspond complètement à mes compétences !" Gestion, comptabilité et accueil de pèlerins venant de toute l’Afrique et au-delà, dans un hôtel spécialement conçu pour le sanctuaire marial situé sur le Prieuré Saint Jean. "La brousse, la chaleur, la saison des pluies, une population musulmane à 90%, une junte militaire au pouvoir depuis 50 ans…" Sans compter le chikunguya, le paludisme et la fièvre jaune. Le prieuré se situe à 7 km de la ville la plus proche, donc loin de tout hôpital. "Il y a beaucoup de sorciers qui font des incantations pour soigner, genre vaudou, mais bon, l’effet est placebo..." Effet non garanti ! En plus des maladies, ce qui inquiète E. est aussi d’un autre ordre. "Les gens en Afrique sont plutôt zen, plutôt cool... et moi, je suis très énergique ! J’espère que je saurais m’adapter. Mais je pars aussi pour tester mes limites, mes capacités à m’adapter..."

Publié dans la Croix du Nord du 16 juillet 2010

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09/07/2010

Tous conviés à la haute voltige

Le 14 juillet à Prouvy

Un plateau exceptionnel pour un meeting aérien d’exception ! Patrouille de France, Patrouille « Cartouche Dorée » de Cognac, Rafales, Mirages 2000, Parachutistes de l’Armée de l’Air, les oies qui volent avec un ULM... devraient réjouir les grands et les petits. Pour cette raison, le meeting est gratuit : "je ne veux pas voir des enfants bloqués derrière les grilles", explique Pierre Desprez, organisateur du meeting depuis des années. "Nous demanderons juste à celles et ceux qui auront apprécié le spectacle de témoigner leur soutien en déposant 1 € symbolique à la sortie du meetin". Les euros récoltés grâce à la générosité des spectateurs serviront à compenser la baisse des subventions entraînée par la crise.
Ce meeting sera aussi l’occasion d’amuser les enfants malades à l’hôpital ; des jeunes bénévoles seront là pour vendre des modèles réduits de montgolfières bleu, blanc rouge. L’argent récolté ira directement sur le compte de "Sourires d’enfants". "C’est un hommage à ma femme, elle y tenait", témoigne Pierre Desprez. "Je demande à tout un chacun d’avoir la générosité de participer à cette opération", ajoute-t-il.

Un programme chargé

Dès le mardi 13 juillet : vers 10 h, arrivée de la Patrouille de France. À 16 h, la PAF décollera pour répéter son enchaînement. Juste après, elle partira pour Villacoublay pour y passer la nuit. D’autres avions arriveront toute la journée.
Mercredi 14 juillet, la PAF passera au-dessus des Champs Élysée. Elle fera dans la foulée, un passage à St Quentin, au-dessus de la Place de St Amand puis au-dessus de la place d’Armes de Valenciennes vers 12 h. Le meeting officiel débutera à 10 h le 14. Bouquet final par la PAF en fin d’après-midi.
Un package VIP est proposé. Pour 150 € : place de parking VIP, coupe de champagne, repas du midi. Vous pourrez assister le soir à un repas de gala en présence des pilotes, des mécaniciens et des danseuses du Royal Colysée de Valenciennes. Le prix du repas du midi (seul) est fixé à 30 €. Le prix du repas de gala (seul) est fixé à 50 €.

Paru dans Croix du Nord le 9 juillet 2010

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02/07/2010

Proches de Dieu et proches des Hommes

p15_lettres_pretres.JPGLes prêtres du diocèse de Lille écrivent à leur paroissiens.

Après Lettres à nos prêtres, recueil de lettres écrites par des paroissiens édité par le diocèse de Cambrai en avril, voici les lettres des prêtres du diocèse de Lille. Une façon comme une autre de clore cette année sacerdotale.

Paroles et visages de prêtres est un recueil de 24 lettres dans lesquelles les prêtres témoignent, lors d'occasions personnelles ou de moments forts de l'année liturgique. "Ils se sont livrés devant leur communauté chrétienne", raconte Mgr Laurent Ulrich évêque de Lille, à l'initiative de ce projet. "Avec délicatesse, ils ont essayé de donner les raisons pour lesquelles ils ont été amenés à la vocation", ajoute l'évêque. Certains des auteurs ont un an de sacerdoce, d'autres ont connu une longue expérience. Ils racontent comment "après un an ou soixante ans de sacerdoce, ils renouvelaient ler engagement et remerciaient Dieu de les avoir amenés à cette vie là." Dans sa postface, Philippe Robert s.j. témoigne de cette impression : "chaque prêtre suggère (explicitement dans la plupart des textes) qu'il a un jour lu (plus radicalement : entendu) pour lui même un 'Toi, suis-moi'".

"Ma plus grande joie par vous, c'est de découvrir ce que Dieu a fait en vous", témoigne Fabien Blanquart. D'autres racontent aussi leurs difficultés quotidiennes, comme Bruno Leurent : "J'ai du mal à vivre les querelles de sacristie, les calomnies, les on-dit qui détruisent et ne créent rien du tout". Message personnel qui témoigne de realités auxquelles sont confrontés un jour ou l'autre tous les prêtres... "Savez-vous que pour moi, c'est une souffrance de ne pas être présent auprès des personnes qui en ont le plus besoin ?" se désole Christophe Vasse, ordonné en 2002. Romuald Carton, autre jeune ordonné, répond par l'enthousiasme : "Le prêtre n'est plus seul !" A la lassitude et l'inquiètude s'entremêlent sans cesse la joie et l'espérance dont ces prêtres sont tous habités. Des témoignages émouvants.

NOTEZ-LE !

Paroles et visages de prêtres, juin 2010, Bayard Service Edition

Disponible dans les maisons du diocèse (5€, 2€ pour les prêtres).

La version intégrale de ces textes et d'autres témoignages se trouvent sur le site du diocèse de Lille

Publié dans la Croix du Nord du 25 juin 2010

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Claire et Léon Dubois, honorés comme Justes parmi les Nations

P1000373.JPGCes fermiers du Béarn ont sauvé un enfant juif originaire de Lille pendant l’Occupation

« Tout Cracovie est là », répète une vieille dame, en saluant à la ronde.
Sous les tentes blanches du parvis des Justes à Lille (rue de Béthune) qui résistent au soleil, les plus âgés s’assoient, les enfants sur les genoux. Un rabbin, des garçons qui portent la kippa, des jeunes... A 11 h 15, la tente ne sufit plus à contenir ces gens. Ils viennent assister à une remise de la médaille des Justes parmi les Nations.
Claire et Léon Dubois étaient de tranquilles fermiers du Béarn, en 1943. Une femme monte du village avec un enfant : c’est Léo Mohr, il a dix ans. Ils ont fui Lille au début de l’Occupation, et viennent d’achapper à une nouvelle rafle à Gan. Pas de radio, pas de télévision. Les nouvelles avancent à vitesse d’homme. Les fermiers, horrifiés, accueillent Léo comme leur fils. Il passera là deux ans de bonheur, à garder les vaches et faire les 400 coups avec les trois cadets de Claire et Léon. Les trois aînés sont prisonniers en Allemagne. Après la guerre, Léo rentre à Lille, « sans avoir réussi à leur apprendre le P’tit Quinquin ! » Claire est décédée en 1986, Léon quelques mois plus tard. Ce sont leurs trois derniers qui ont reçu en leur nom, des mains de Shmuel Ravel, ministre plénipotentiaire près l’ambassade d’Israël à Paris, le titre de Justes Parmi les Nations.

Leur rendre hommage

Ce titre est la « plus haute distinction civile décernée par Israël », rappelait Léo, qui revoyait pour la première fois depuis longtemps ses camarades d'enfance. Le titre de Justes, décerné par le comité Yad Vashem, présidé par un juge de la Cour Suprême d'Israël, a été remis jusqu'à présent à 3158 français. Reconnaissance des services rendus aux juifs pendant l’Occupation, au péril de leur vie, gratuitement. « Ils ont sauvé l’honneur de leur pays, la France », soulignait gravement Shmuel Ravel. « Les trois quart des juifs français ont pu survivre grâce à des personnes qui la plupart du temps ne se sont jamais fait connaître ». Dans ce cas, Léo Mohr a lui-même saisi le comité local. « On ne bâtit rien dans l’oubli et le mensonge », rappelait encore Shmuel Ravel, « quiconque sauve une âme sauve l’univers tout entier », a t-il ajouté en citant le Talmud. Alfred, compagnon de jeu de Léo, et les petites filles de Léo se sont succédé pour rappeler le passé et renouveler les remerciements. L’ambiance est à la nostalgie : en entendant l’hymne béarnais et une comptine en Yiddish, joués par la petite fille de Léo Mohr, nombreux ne cachaient pas leurs larmes, y compris parmi les jeunes assistants : « le peuple juif n’oublie pas ».

p8_temoin_justes.JPGLéa, rappelle l’arrivée de son grand-père à la ferme, en 1943
« Ils en avaient déjà élevé six... »
Deux miliciens les surprennent, encore au lit, menacent de revenir leur mettre les menottes. Ils partent chercher le camion ! Les quelques minutes de répit suffisent, Léo et sa mère gagnent les champs... Pour Mirassou, une ferme où ils achetaient du lait et des oeufs. Il y avait le vieux grand-père Candegabe, sa fille Claire et son mari Léon Dubois. Trois enfants : Juliette, Alfred et Irène. Les aînés sont prisonniers en Allemagne. Avant de se séparer les deux femmes échangent quelques mots, simples, courts : si je ne revenais pas... dit la mère de Léo et elle veut glisser dans la main de Claire un sac de velours noir qui contenait quelques bijoux. Claire l’écarte, sourit et répond : « j’en ai déjà élevé six... »

Publié dans Croix du Nord le 2 juillet 2010

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01/07/2010

Les Petites Soeurs de l’Agneau à Béthune : un ordre mendiant peut-il connaître la crise ?

p15_petitessoeurs2.JPGMgr Jeager, évêque d’Arras, bênissait l’autel et le Petit Monastère mardi 29 juin, devant les nombreux amis de la communauté.

Ils viennent de toute la région, parfois de plus loin. Des vieux, des jeunes, des parents avec leurs enfants. Des prêtres, de Lille et d’ailleurs, des scouts, des religieux... Mgr Jaeger se déplace, ce mardi 29 juin, pour bênir l’autel de la chapelle du Petit Monastère de Béthune.
Cette inauguration officielle met fin à sept mois d’un labeur « pas comme les autres » que commence la messe, à 18 h 30, il y a bien quatre ou cinq cents assistants sous le soleil... Ce qui fait de cette journée un événement ? « C’est leur monastère », explique Petite Soeur Esther-Marie. « Ce qui est bouleversant, c’est de voir la Providence de Dieu à l’oeuvre. Toute l’aide nécessaire qui nous est parvenue en si peu de temps ! C’est l’espérance pour beaucoup de gens de voir qu’aujourd’hui, ce projet était possible », témoigne la religieuse. Le chantier a été expédié en seulement sept mois.

Pas de superflu

Les six Petites Soeurs de l’Agneau vivent dans leur Petit Monastère depuis Noël 2009. Une chapelle, quelques pièces communes, réfectoire et cuisine, et des cellules individuelles : le nécessaire, sans le moindre élément superflu. Le dépouillement de la vie monastique élevé en exemple. Dans ce quartier très simple, les Petites Soeurs de l’Agneau, une communauté reconnue par la famille dominicaine en 1983, trouvent un lieu d’intercession. Au milieu de la ville, une ancienne ferme, que des laïcs de la Communauté de l’Agneau retapent. Une cour intérieure, une chapelle, une cloche qui appelle à la prière - ou au calme, aujourd’hui ! Car le silence peine à revenir avant le début de la pièce de théâtre présentée par les Petits Frères et Soeurs de l’Agneau. De là, on entend aussi, de temps en temps, les « locataires », de la prison voisine se parler de cellule en cellule. Deux d’entre eux, grace au concours des services sociaux de la prison, ont même participé à la construction du Petit Monastère. Ils sont loin d’être les seuls. Les aides ont afflué de partout : aides financières, qui ont permis de faire appel à une entreprise pour le gros travail, apport matériel, de briques, de bois, de ciment... et aide humaine : des Equipes Notre Dame Jeunes, du MEJ, des chrétiens en monde rural... C’est le cas de Marie Laure Leclerq, cheftaine au groupe SUF Baudouin IV de Béthune, qui a participé activement à la fondation du monastère. Comme ses camarades, elle s’affaire aujourd’hui à l’organisation. « Les louveteaux et les jeanettes ne sont pas trop venus. Mais les guides, les éclaireurs et les chefs ont énormément travaillé à ce projet », témoigne la jeune fille. « A mes heures libres je faisais des meubles à partir de bois de récupération... et avec mon frère on a aussi fait de la peinture ». Elle s’écarte bientôt pour servir le dessert.

p11_appels_bethune.JPG« On mange ce qu'on reçoit »

Les Petites Soeurs de l’Agneau commencent à être connues dans le quartier. Tous les jours, à midi, elles partent deux par deux en mission, sonner aux portes des particuliers. « On ne mange que ce qu’on reçoit, c’est Jésus qui nous envoie », explique une des Petites Soeurs. Elles se dispersent dans tous les quartiers, surtout les plus pauvres, évitant de sonner deux fois à la même porte. Elles assurent recevoir un très bon accueil dans le quartier. Témoin ce voisin, qui est venu chaque jour avec sa caisse à outil pendant quelques semaines. L’Ordre, qui rassemble des Petites Soeurs et des Petits Frères et s’entoure de laïcs, est à la fois contemplatif et mendiant. Frère Jean-Claude, co-fondateur de l’ordre, raconte ainsi sa rencontre avec Soeur Marie, qui sera à l’origine de l’Ordre. « On s’est rendu compte qu’on était dans la même attente de la prière. La mendicité, c’était dans la logique même de l’Evangile ». L’idée d’un ordre mendiant germe alors dans l’esprit des deux religieux. Mgr Jaeger témoigne lui aussi de la nature humble du Petit Monastère, inauguré en la solennité de Saint Pierre et Saint Paul. Une fête qui rappelle la mission. Une fête qui rappelle aussi la fondation même de l’Eglise, « dans la mort et la résurrection du Christ. Et à tout jamais, Sa force est en Sa faiblesse ». Mgr Jeager ajoute, après avoir béni chaque pièce : « ce monastère n’est pas seulement petit parce qu’un évêque ne peut franchir les portes avec sa mitre... Il est aussi symbole du renoncement des apôtres, des fidèles et finalement de l’Eglise. » Les soeurs n’ont pas de quoi loger les gens de passage. Mais elles reçoivent beaucoup de visiteurs qui viennent prierou confier une intention de prière... La joie des soeurs est contagieuse ! « Quand on donne tout, absolument tout, on peut être comblé de cette joie que Dieu nous donne », rappelait l’évêque, après avoir béni l’autel. « Quand je bénis un autel, je me demande toujours s’il y aura un prêtre pour y célébrer la Messe, » a t-il ajouté avant de confier à nos prières, non sans humour, les vocations « dans vos familles, pas dans celle du voisin ! »
Dans le soir tombant, les amis du Petit Monastère de Béthune se dispersent à présent. Les Petites Soeurs ne se retrouveront entre elles que dans un jour ou deux ; les membres de la communauté sont venus de toute la France pour participer à la fête. Cette nouvelle forme de vie religieuse transcende les modes de vie contemporain. « Nous sommes livrées à la Providence. Nous laissons donc une large marge à l’écoute, et cela signifie une grande disponibilité ».

Publié dans Croix du Nord le 2 juillet 2010