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21/03/2009

Remix d'Hôtel Rwanda


podcast
A partir de la chanson "children found" du film hôtel Rwanda et de la VF.

Publié dans Poésie et littérature | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

20/03/2009

Revue de presse alternative

Rapide (très rapide) tour d'horizon du traitement dans la presse camerounaise de la venue du Pape.

pape-benoit1.gifOn commence avec l'excellent quotidien Mutations, qui annonce dans un article du 19 mars au sujet des déclarations de Benoît XVI sur le préservatif : "l'objet du voyage du pape se trouve noyé dans les commentaires des médias surtout internationaux. Car, le sida touche particulièrement l'humanité de par le nombre de ses victimes. Tout le risque est par conséquent de ne rien retenir du passage de Benoît XVI au Cameroun."

A la lecture de la presse camerounaise accessible sur Internet, les journalistes camerounais semblent ne pas être tombés dans le piège. Voyons plutôt.

Le Messager s'offusque de l'hypocrisie religieuse, qui consiste à prêcher la pauvreté et vivre dans le luxe. On comprendra que ce journal d'opposition au bagout incontestable et qui s'offusque d'ailleurs facilement, ait choisi ce thème pour s'indigner. La pauvreté est, en effet, un sujet d'actualité permanente au Cameroun, et le débat mérite d'être lancé. Le quotidien dénonce le double jeu de certains prélats qui s'élèvent en défenseurs de la morale de l'Eglise et vivent dans le pêché.
Un autre sujet traité par le même journal, un peu moins polémique, qui semble donc plus accessoire : des laïcs demandent la béatification de Mgr André Wouking, ancien évêque de Yaoundé mort en 2002.

Autre débat brûlant, servi plus récemment par Mutations, moins acerbe que Le Messager, réputé plus francophile, en tout cas certainementpointe_404.jpg plus à l'écoute des médias français. L'affaire du préservatif. De nombreux articles permettant de faire un tour de la question assez complet (n'y voyez pas de jeu de mot sordide) : Interview de Anne Bihinat Perrot, directrice nationale de Care Cameroun, qui "ne pense pas que cela [les déclarations du Pape] ait un risque par rapport aux campagnes sur lesquelles nous sommes." Une interview très riche, à la fois qui dresse un état des lieux du sida (accès aux médicaments, moyens de prévention etc.) au Cameroun, et aussi qui relativise la portée des déclarations de Benoît XVI (selon lesquelles le préservatif aggrave la pandémie plus qu'il ne la réduit). Dans d'autres articles, le journal insiste sur la nécessité de prévenir les comportements à risques.
Autres sujets moins graves, tels que des papiers d'ambiance, des faits divers liés à la venue du Pape, sont traités dans le dossier paru le 19 mars, et que vous retrouverez sur le site de Mutations.

Des papiers d'ambiance aussi chez Le Jour, avec quelques autres informations, par exemple que le Pape a placé le Cameroun sous la protection de la Vierge Marie.
Un sujet cependant plus grave - mais ô combien symptomatique - est abordé dans les colonnes du journal. La presse privée camerounaise n'a pas pu couvrir officiellement la visite du Pape. Malgré des laissez passer en règle, les journalistes ont été rudoyés par les forces de l'ordre et n'ont pas pu accéder à l'information. Bien sûr, les journalistes de Cameroon Tribune et de la CRTV ont eu droit à un traitement de faveur. La liberté de la presse au Cameroun laisse toujours et encore à désirer. Rappelons que lors de la descente de l'avion du Pape, seuls les journalistes étrangers, majoritaires, et les journalistes de la presse publique, ont été accrédités.

Un traitement d'autant plus scandaleux que les journalistes camerounais des médias privés, contrairement à certains de leurs confrères étrangers, ont fait le boulot pour lequel ils sont payés (mal) en ne tombant pas dans le "piège du condom."

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19/03/2009

Le Pape a aussi...

1276539-1672655.jpg?v=1237247800Le Pape Benoît XVI a aussi prononcé un discours aux évêques africains à la paroisse Christ-Roi de Tsinga le mercredi 18 mars 2009. Il évoquait d'autres points que les conséquences néfastes du préservatif sur la pandémie du sida. Des points importants, à prendre en compte.

Il a tenu tout d'abord à rappeler "l'urgente nécessité d'annoncer l'Evangile à tous." Son évocation du Concile est un clin d'oeil à tous ceux qui veulent voir en lui un de ses détracteurs les plus aveugles : "le Concile Vatican II a rappelé avec force que « l'activité missionnaire découle profondément de la nature même de l'Église » (Ad gentes, n. 6)." Il a appelé à la communion les différents Pasteurs de l'Eglise, pour qu'ils travaillent ensemble et collaborent au-delà des rencontres institutionnelles. Il s'est réjouit à l'occasion de l'engagement très fort des laïcs dans la vie de l'Eglise. 
Un point intéressant, qui va à l'encontre des accusations de machisme effectuées à son sujet : Benoît XVI a souligné et encouragé la "participation active des associations féminines dans les différents secteurs de la mission de l'Église, montrant par là une prise de conscience réelle de la dignité de la femme et de sa vocation particulière dans la communauté ecclésiale et dans la société."

Second point important de ce discours, le successeur de Pierre a évoqué la mondialisation, pour inviter à se pencher sur le sort des "plus démunis." "La mission de l'Évêque le conduit à être le défenseur des droits des pauvres," a t-il rappelé, alors que certains journaux montrent du doigt des pratiques d'enrichissement personnel. Dans ce même chapitre, Benoît XVI a condamné "tout ethnocentrisme et tout particularisme excessif," appelant à la "réconciliation et la collaboration de toutes les ethnies pour le bien de tous." Un message qui a pu plaire à certains camerounais; alors que le Cameroun compte plus de 280 ethnies et presque autant de langues, les moqueries et les suspicions s'élèvent à l'encontre de certains.

Le Messager, justement, expliquait le 18 mars 2009 :
"Le prédécesseur de l’archevêque de Yaoundé, Monseigneur Wouking avait fait l’objet de campagnes insidieuses parce qu’il était Bamiléké. Pour certaines élites, y compris catholiques, l’archevêché de la capitale du pays devrait revenir à un Béti, l’ethnie du Président. L’actuel titulaire y est plus ou moins apparenté. Le tribalisme et le régionalisme travaillent au sein de la conférence épiscopale. Monseigneur Bushu, évêque de Yagoua au Nord, originaire de la frontière avec le Nigeria et qui passe l’essentiel de sa vie en prière, a déstabilisé son premier diocèse en y nommant systématiquement des prêtres anglophones nigérians à des postes stratégiques. Monseigneur Atanga, originaire du Centre, envoie essentiellement des jeunes issus de sa région natale aux études sur le compte de son diocèse Bafoussam (Ouest)."
Le journal rappelle ensuite que certains prélats s'opposent courageusement à ces pratiques. L'Eglise catholique au Cameroun est souvent une source d'opposition, à l'image de l'incorruptible Cardinal Toumi.

Merci au quotidien Le Jour pour sa retranscription sur Internet du discours.

 

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15/03/2009

Piqûre de rappel

Au hasard d'Internet, un petit remix sympa d'il y a quatre ans... Un indémodable, du moins il faudrait.
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13/03/2009

Pirater c'est coupé !

La loi création et Internet passe ces temps ci à l'Assemblée, après un passage éclair pourrait-on dire, au Sénat.

arton4799-4603a.jpgRéclamée depuis des années par l’industrie du disque et du cinéma, et décriée par les particuliers qui profitent des téléchargements, cette loi a été votée en 24 heures au Sénat à l’unanimité. Le passage à l’Assemblée risque d’être plus tumultueux.

Le Peer to Peer, la pratique mise en cause qui consiste à échanger des fichiers informatiques gratuitement, concerne presque 55% des internautes français soit 9 millions de personnes. C'est sans compter les personnes qui profitent de films ou de musiques téléchargés par d'autres, le temps d'une soirée entre amis... ou en famille. Au final, peu de français n'ont jamais été amené à profiter d'un téléchargement illégal. Les avantages recherchés sont variés, comme en témoignent limewire-basic.pngces internautes :


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La loi création et Internet propose entre autre la création d’une haute autorité, surnommée Hadopi, une facilitation de l’accès légal aux œuvres, et s’appuie sur un principe de riposte graduée. Hier soir, des internautes manifestaient devant l'Assemblée Nationale (les informations chiffrées ne sont pas vérifiées), alors qu'au sein de l'Assemblée, les critiques sont plus virulentes qu'au Sénat, certains députés (Nouveau Centre, PS et quelques UMP) s'opposent à la coupure d'Internet, "une agression contre nos jeunes" (Jean Dionis du Séjour, Nouveau Centre). Les blésoisCDs à graver.jpg interrogés sont sceptiques :


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Sons pris pour PlusFM

Franck Riester, le rapporteur de la loi Création et Internet, admet en effet que "ce texte ne va pas tout résoudre. C'est un ensemble de dispositions qui permettront de pouvoir préserver nos filières culturelles et de lever un certain nombre de freins au développement des offres légales". Gilles Verken, avocat spécialisé en propriété intellectuelle, donnait le 9 mars sur le site de 20 minutes les limites de cette loi : "C’est la première fois que l’on peut poursuivre une personne non pas parce qu’elle a commis un acte de contrefaçon, mais parce qu’elle a pu donner accès à quelqu’un qui a pu commettre l’acte en question. On sanctionne sur la base de plus d’une présomption,  le titulaire de l’abonnement et non pas l’auteur de la contrefaçon".

Le dispositif pourrait permettre d’envoyer 10 000 mails par jour à partir de septembre, si la loi est votée dans la semaine. Le coût est évalué à 6 ou 7 millions d’euros pour la seule année 2009. Les conséquences ne sont pas encore calculables, et dépendent des progrès de la piraterie : de nouveaux logiciels de téléchargements ou des pares-feu permettront-ils de passer entre les mailles du filet ? Les sites de téléchargement en streaming prendront-ils les devant, proposant de payer des droits à la Sacem comme n'importe quelle radio ? Ou va t-on simplement revenir aux bons vieux CDs gravés par le pote du lycée, que l'on se passait sous le manteau moyennant rétribution avant les années 2000 ? Car il est fort peu probable que Hadopi puisse vérifier ce que l'on sauvegarde sur nos CDs et clés USB.

N'oublions pas que les français raffolent des défis que leur pose Big Brother. Comme le croyait le Général De Gaulle (et quelques autres), un pays qui compte autant de fromages que de jours dans l'année est ingouvernable.

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