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11/03/2015

Minute geek : Douglas Adams (H2G2)

Minute_Geek_2015-03-11.jpg

Douglas Noel Adams aurait eu 63 ans aujourd'hui s'il n'était pas mort le 11 mai 2001 à l'âge de 49 ans et deux mois précisément. Le destin de ce fils de théologien et d'infirmière est édifiant. Après quelques petits boulots, parmi lesquels portier dans un hôpital psychiatrique, le jeune homme fourbit ses armes aux contacts de la bande des Monty Pythons. A 25 ans, son concept d'émission est accepté par la BBC : une série radiophonique qui relate les aventures d'Arthur Dent, un jeune homme britannique et (donc) flegmatique qui se retrouve propulsé dans l'espace en robe de chambre quelques secondes avant la destruction de la Terre, détruite pour construire une autoroute intergalactique.

Ça vous pose un scénario.

Après le succès de la série sur les ondes, il la couche sur papier sous le nom "Guide du Voyageur Intergalactique", soit "The Hitchhiker's Guide to the Galaxy" en anglais. Surnommée "La trilogie en 5 volumes" par l'auteur ou H2G2 par les fans, le bouquin est adapté en un film qui reflète piètrement la richesse de l'oeuvre malgré le jeu convaincant d'Alan Rickman en robot dépressif.

Son oeuvre est parfois considérée comme la Bible du Geek. Il a d'ailleurs sa place dans le calendrier geek : la fête de la serviette, le 25 mai (la serviette est un bagage essentiel dans les voyages inter-spatiaux). Le 11 mars 2013, un Google Doodle, est créé en hommage à son soixante et unième anniversaire.

H2G2, c'est la quête infinie de la question fondamentale à la vie, l'univers et le reste, et dont la réponse est 42 (oui, c'est la question qui pose question). Après avoir gesticulé en tout sens pour trouver sens à leur vie, les personnages disparaissent dans un éclair d'ironique non-lucidité...

Douglas Adams, le devinerez-vous en lisant cet ode à la cosmogonie de l'immanence, était un athée "radical" (selon ses propres termes).

May he rest in peace.

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10/03/2015

De l'importance de regarder autour de soi dans le métro.

Oui, je sais, le métro, c'est chiant, surtout aux heures de pointe, et quand on le prend tous les jours on n'a qu'une envie : se cloisonner au maximum et ne surtout pas croiser le regard de ceux qui nous entourent et restreignent notre Lebensraum. Le métro, c'est limite agressif.

Razibière.jpgSeptembre 2011

Fin de soirée, un vendredi. Je lis le Jésus de Benoît XVI, un cadeau d'anniversaire reçu lors des dernières JMJ. Un monsieur s'est assis à côté de moi et regarde par dessus mon épaule. Un peu agacée, je me tourne vers lui, prête à le foudroyer du regard. Nos regards se croisent et il m'aborde avec curiosité :
- Vous étiez aux JMJ ?

tardis.jpgJanvier 2015

Contrairement au tardis dont je tiens une maquette, la rame dans laquelle nous nous entassons n'est pas plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur, et qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boite. Un casque sur la tête, je suis sur le point de passer en mode grizzli. Un gars me tape sur l'épaule. Il me désigne le tardis en carton et m'adresse un grand sourire...

Mars 2015
Une fois de plus, le genre de situation où vous essayez de toutes vos forces de ne pas toucher un de vos voisins. Un freinage un peu brusque fait tomber... mes yeux sur le chapelet que le grand escogriffe mal rasé à ma gauche tient à la main ; exactement le même qu'on trouverait dans ma poche. Sans doute distrait ou aussi mal réveillé que moi, il est resté bloqué sur le deuxième mystère.

Pendant les sept stations que nous passerons ensemble dans deux mètres cubes, il gardera les yeux résolument tournés vers la vitre, le plafond, le plan de la ligne, fermés, ou à ses pieds, bref partout sauf sur une personne humaine. 

Dommage.

Publié dans Société | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle

03/03/2015

Adultère : et votre mari, il est heureux ?

Je reçois aujourd'hui le mail suivant dans ma boite pro :

"Bonjour,

Je suis Aurélie, une femme heureuse. Heureuse parceque mariée. Heureuse parcequ'infidèle. Heureuse de ma vie de famille. Heureuse de ma vie à côté. J'habite à Versailles, et je suis conservatrice, mais j'ai mon petit jardin secret. Il y a des femmes et des hommes comme moi sur HabSoSlIQuch.petaQ*

Ce qui est sympa, c'est qu'il n' y a pas de gros lourdeauds, que des personnes mariées qui recherchent un côté tout en préservant la qualité de leur vie de couple.

Rejoignez-nous!"


trierweiler decapite hollande.pngTel quel, fautes d'orthographes incluses (mais sans l'adresse du site. Il ne sera pas dit que ce blog promeut l'adultère, en témoigne le soin que je porte à certaines affiches du métro parisien).

Je n'ose poser la question à "Aurélie"... son mari est-il heureux ? Et leurs enfants ? Et la femme du mec avec qui elle couche ? Et leurs enfants ? Quelle est la proportion de maris / de femmes trompés qui se disent heureux de la situation ?

Allez, un pari : le pourcentage des comblés-car-trompés serait inversement proportionnel au pourcentage des trompeurs-en-bonheur, que ça ne m'étonnerait pas.

Coïncidence ? Je ne crois pas...

--

* Ce n'est pas une chose gentille à dire à un Klingon.

Publié dans Société | Commentaires (3) |  Facebook | | | Isabelle | Tags : adultere, gleeden, bonheur, coccu, trompé

02/03/2015

Les fondements ultimes de la crise

Notes prises lors d'une conférence donnée par Fabrice Hadjadj à l'occasion du Colloque Vauban 2014. Les passages entre guillemets sont des citations du conférencier.

La "biologisation" du passé

Le temps de référence est le temps préhistorique. A l'école, les enfants apprennent plus le nom des dinosaures que la généalogie des rois de France ! Du coup, l'avenir est post-historique. Nous sommes dans la sortie de l'histoire, comme le montre le succès de la culture post-apocalyptique.

La notion de crise renvoie à quelque chose de temporaire, de provisoire. Ici, ce n'est pas provisoire. La crise est plus radicale que ce qu'on pensait. En fait, il s'agit d'un changement d'ère quasi géologique. Ainsi on voit apparaître de nouvelles couches géologiques, uniquement constituées de déchets humains (plastique...). 

La logique gestionnaire

"Le grand art de la modernité, c'est prendre les notions chrétiennes et les tirer de leur terreau chrétien". C'est ainsi qu'est née l'idéologie du progrès. Mais nous avons vu s'effondrer les grandes idéologies du XXème siècle, qui étaient nées de cette croyance selon laquelle le progrès était inéluctable, que l'avenir amènerait des jours meilleurs. La chute du nazisme a précédé celle du communisme, puis du marché. Le désabusement idéologique nous a fait entrer dans une logique gestionnaire. Il n'y a pas de lendemains qui chantent. Depuis la découverte que l'Homme pouvait faire sauter la planète avec la bombe atomique, on ne croit plus dans le temps long. On refuse d'entamer une œuvre que seuls nos descendants verront achevée. L'homme d'aujourd'hui veut un résultat immédiat. Il est dans le divertissement en permanence. 

Le relativisme technologique 

Nous sommes dans une ère post-idéologique. L'Homme se réfugie dans les fondamentalismes, notamment, en occident, l'écologisme et le technologisme. "On voit de plus en plus de végétariens à smartphone"... L'ère du relativisme – or le relativisme n'est pas une idéologie ! C'est une façon de penser due au dispositif technologique.

La culture de l'émotion

Parallèlement, on entre dans la culture de l'émotion, ce qui est à la fois une réaction et une continuité du relativisme technologique : "l'homme devient la mesure de toute chose" (et non plus un dieu ou une cause). Cette désincarnation s'incarne aussi dans la fin de l'agriculture. C'est un véritable changement de paradigme : fin du temps long, mais aussi fin de la distance.

Sortir de la "contre annonciation"

"Il nous faut sortir de la contre annonciation" (In Vitro Veritas), de ce système "où l'on recherche la fabrication de l'Homme et non sa naissance". Surtout si l'on veut réfléchir à la nation. "Réfléchir à la nation, c'est réfléchir à la naissance". Contrairement à ce que nous laisserait penser l'idée de Contrat Social, nous ne sommes pas des individus doués de langage, mais des fils et des filles élevés dans une langue. La nation, c'est retrouver le sens de la naissance. Et pour cela, rien de tel que se rassembler autour d'une personne emblématique de cette transmission.

... un monarque ?

Publié dans Société | Commentaires (0) |  Facebook | | | Isabelle