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04/02/2009

Retour à la vie blésoise

De retour à Blois après de nombreuses années, entre Orléans, Lille et Yaoundé. L'occasion de commencer un blog, dont le lancement demande forcément un peu de temps ; et du temps, ici, on peut en trouver. Du moins en théorie...

Blois est une ville surprenante. Depuis les fastes et paillettes de Jack Lang qui nous a quitté en 2001, nous avons changé de maire à chaque mandat. Nicolas Perruchot, 2001-2008, plus maintenant Marc Gricourt, 2008-20--.

C'est curieux; Blois ne s'est pas réveillée à chaque changement, comme on aurait pu l'espérer. Delphi s'éteind, la caserne s'est retirée, et même la chocolaterie Poulain a quitté les murs, s'enfermant dans une usine comme dans un blockhaus. Les petits commerces éprouvent des difficultés croissantes en centre ville, et ferment les uns après les autres. La délocalisation des cinémas en dehors de la ville, avec la création de Cap Ciné, n'a pas arrangé une vie noctambule à l'état néant. La nuit, à Blois, on dort. Essayez donc d'aller boire un verre en ville après 22 heure, oui, même le samedi. Tenez, sur la place du chateau ils rangeaient déjà les chaises, par une soirée magnifique de juillet 2008, à 21 heure. Pas même un troupeau de japonais pour s'attarder plus d'une courte journée entre deux chateaux de la Loire. De temps à autres, quelques urluberlus brûlent des voitures, dans une tentative de réchauffer l'atmosphère qui ne peut convaincre qu'eux même, et encore. Les eaux ligériennes sont passées sous le pont Jacques Gabriel, depuis l'assassinat du Duc de Guise.

Et pourtant, elles sont grandes les possibilités de cette ville ! "Le gars qui me promet un Mac Do dans le centre ville, je vote pour lui !" déclare un de mes frangins. Mac Do, antenne de l'université d'Orléans, retour de Cap Ciné en centre ville (ne rêvons pas), et quelques mesures fiscales pour attirer les entreprises... ou éviter déjà, le départ de celles qui sont là. "Le directeur du Centre culturel Leclerc était un pote de Perruchot, c'est pour ça qu'il s'est mis en quatre !" me déclare une tête de liste d'un parti d'opposition. Oui, ça se murmure; et bien, il est dommage que Perruchot n'aie pas eu dans son carquois quelques amis supplémentaires !

Et pourtant... en trois semaines de radio, j'ai découvert Blois comme jamais avant : tout est sujet à causerie. L'arrivée d'un nouveau procureur, des élections partielles dans un canton, des lycéens qui manifestent - ou du moins qui essaient. Des ingénieurs en partance pour un rallye marocain, une découverte de Romorantin, capitale de la Sologne. Les petites histoires des gens qui ont fait des choses, dans leur vie, de ceux qui en font encore. Dans cette ville que l'Histoire a laissée, échouée sur les deux rives de la Loire, il y a encore de la vie.

Et tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ! 

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